Contestés au départ à cause de la non-maîtrise de leur engin, les conducteurs de tricycles sont aujourd’hui incontournables, dans le transport des bagages et autres matériaux de construction. Cependant, l’exercice de ce métier n’est pas chose aisée. A travers cet entretien qu’il nous a accordé, M. Soro Kolo Ibrahim, président du Conseil du Haut Patronat des Conducteurs de Tricycles de Yamoussoukro explique la place que joue ces trois roues dans la réduction du chômage des jeunes.
Quelles sont vos relations avec les populations aujourd’hui ?
Je dirai : « ça va. Contrairement à l’apparition des tricycles en 2004 », Franchement à cette date, nous n’étions pas les bienvenus sur le marché. Aujourd’hui, les populations, notamment les commerçants et les opérateurs du secteur du bâtiment, nous sollicitent pour leurs courses. Je peux dire que nos relations sont au beau fixe. Mais le hic, c’est nos forces de l’ordre. Franchement, la cohabitation n’est pas du tout facile de ce côté-là. Il nous faut trouver un terrain d’entente.
Qu’est-ce qui ne marche pas avec les Forces de l’ordre ?
C’est surtout au niveau de la circulation et du contrôle des pièces de nos engins. Nous n’arrivions pas à accorder nos violons. D’abord, lors des contrôles, les agents de police ne nous laissent pas le temps de bien garer, avant de demander les pièces. Souvent, ils te voient venir, sans même siffler, ils se mettent devant toi. Ce qui n’est pas normal. Parce qu’en cas de mauvaise manipulation, par le conducteur, tout peut arriver. Ce sont les dégâts pour le conducteur et sa moto, mais également pour l’agent qui peut se trouver dans un état critique. Et cela est courant, même pas à Yamoussoukro seulement. Ensuite, une fois garé, ils enlèvent la clé de la moto, avant de demander les pièces de l’engin. Je pense que si par respect, le conducteur a garé, il viendra vers l’agent. Pourquoi, il faut se presser pour aller enlever la clé ? C’est que certainement vous avez une autre idée derrière la tête. Mais ce qui crée surtout les incompréhensions et les disputes entre nos camarades et les agents police, c’est la question de la carte grise. Que ces derniers, nous réclament à longueur de journée. Ce qui se termine, parfois par une mise en fourrière de nos tricycles. Sur ce point, je vais être plus clair. Les tricycles ne viennent pas avec de carte grise. Donc nous les achetons sans carte grise. Mais, l’Etat nous demande de faire la carte grise. Lorsqu’ on s’exécute, nous n’avions pas dans les heures qui suivent la carte grise. Puisqu’elle est livrée avec la plaque d’immatriculation. Donc, il faut attendre. Ça peut ne pas venir. Quand tu réclames, on t’envoie balader. Pendant ce temps, on fait comment ? C’est ce qu’il faut se poser comme question. Puis qu’on ne pas rester les bras croisés à attendre ce document. La famille est là, les prioritaires de maison….. Les jeunes gens sont obligés de rouler pour avoir de quoi à rentrer à la maison. Je rappelle outre la carte grise, nous avons toutes les pièces. A savoir, la vignette, l’assurance et la patente de mairie. Malgré, toutes ces preuves, les agents ne veulent pas entendre raison. C’est des prises de becs, les courses poursuite, les accidents…..etc.
Quelles solutions préconisez-vous dans ce cas de figure ?
Nous demandons à l’Etat ivoirien, notamment les autorités en charge du transport et de la sécurité à se pencher sur ce dossier. Ce que nous attendons des gouvernants, C’est une suppression de la carte grise. Pourquoi ? Parce que, la durée de vie de ces tricycles, contrairement aux taxis est de six (6) mois maximum. Après les six mois, chaque jour, vous êtes au garage. Or, la carte grise coûte 90.000 francs. En plus, nous payons par an, l’assurance à 25. 000francs, la vignette à 5 000francs et la patente à 30. 000francs soit un total de 150. 000francs par an. Or, la recette journalière n’excède pas 1 500francs, 2000francs après les rackets.
La suppression de la carte grise, ce n’est pas trop demandé à l’Etat ?
Non, je dis non. Vous êtes sans ignorer qu’aujourd’hui, les tricycles sont pour beaucoup dans l’amélioration du quotidien des populations de Yamoussoukro et partant toute la Côte d’Ivoire. Depuis, l’avènement de ces trois roux, nombreux de jeunes sortis du circuit scolaire ont pu être casés. Aujourd’hui, nous sommes à plus 200 tricycles dans la ville de Yamoussoukro. Et chaque tricycle peut employer deux à quatre jeunes. C’est près de 25% des jeunes de cette ville qui sont sorti des rangs des chômeurs. En son temps, il y avait plein de coxers sur les gares. Faites un tour pour voir. Le nombre a considérablement diminué. Ce qui veut dire que nous contribuons aussi, au développement de cette nation. La politique d’emploi, ce n’est pas le Président de la République seul. C’est tous les Ivoiriens. Donc, nous disons qu’il faut permettre à ces jeunes qui ne demandent pas grande chose, à participer à l’avènement de cette Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020.Trop d’impôts tuent l’impôt.
Par Diallo Harry à Yamoussoukro
Quelles sont vos relations avec les populations aujourd’hui ?
Je dirai : « ça va. Contrairement à l’apparition des tricycles en 2004 », Franchement à cette date, nous n’étions pas les bienvenus sur le marché. Aujourd’hui, les populations, notamment les commerçants et les opérateurs du secteur du bâtiment, nous sollicitent pour leurs courses. Je peux dire que nos relations sont au beau fixe. Mais le hic, c’est nos forces de l’ordre. Franchement, la cohabitation n’est pas du tout facile de ce côté-là. Il nous faut trouver un terrain d’entente.
Qu’est-ce qui ne marche pas avec les Forces de l’ordre ?
C’est surtout au niveau de la circulation et du contrôle des pièces de nos engins. Nous n’arrivions pas à accorder nos violons. D’abord, lors des contrôles, les agents de police ne nous laissent pas le temps de bien garer, avant de demander les pièces. Souvent, ils te voient venir, sans même siffler, ils se mettent devant toi. Ce qui n’est pas normal. Parce qu’en cas de mauvaise manipulation, par le conducteur, tout peut arriver. Ce sont les dégâts pour le conducteur et sa moto, mais également pour l’agent qui peut se trouver dans un état critique. Et cela est courant, même pas à Yamoussoukro seulement. Ensuite, une fois garé, ils enlèvent la clé de la moto, avant de demander les pièces de l’engin. Je pense que si par respect, le conducteur a garé, il viendra vers l’agent. Pourquoi, il faut se presser pour aller enlever la clé ? C’est que certainement vous avez une autre idée derrière la tête. Mais ce qui crée surtout les incompréhensions et les disputes entre nos camarades et les agents police, c’est la question de la carte grise. Que ces derniers, nous réclament à longueur de journée. Ce qui se termine, parfois par une mise en fourrière de nos tricycles. Sur ce point, je vais être plus clair. Les tricycles ne viennent pas avec de carte grise. Donc nous les achetons sans carte grise. Mais, l’Etat nous demande de faire la carte grise. Lorsqu’ on s’exécute, nous n’avions pas dans les heures qui suivent la carte grise. Puisqu’elle est livrée avec la plaque d’immatriculation. Donc, il faut attendre. Ça peut ne pas venir. Quand tu réclames, on t’envoie balader. Pendant ce temps, on fait comment ? C’est ce qu’il faut se poser comme question. Puis qu’on ne pas rester les bras croisés à attendre ce document. La famille est là, les prioritaires de maison….. Les jeunes gens sont obligés de rouler pour avoir de quoi à rentrer à la maison. Je rappelle outre la carte grise, nous avons toutes les pièces. A savoir, la vignette, l’assurance et la patente de mairie. Malgré, toutes ces preuves, les agents ne veulent pas entendre raison. C’est des prises de becs, les courses poursuite, les accidents…..etc.
Quelles solutions préconisez-vous dans ce cas de figure ?
Nous demandons à l’Etat ivoirien, notamment les autorités en charge du transport et de la sécurité à se pencher sur ce dossier. Ce que nous attendons des gouvernants, C’est une suppression de la carte grise. Pourquoi ? Parce que, la durée de vie de ces tricycles, contrairement aux taxis est de six (6) mois maximum. Après les six mois, chaque jour, vous êtes au garage. Or, la carte grise coûte 90.000 francs. En plus, nous payons par an, l’assurance à 25. 000francs, la vignette à 5 000francs et la patente à 30. 000francs soit un total de 150. 000francs par an. Or, la recette journalière n’excède pas 1 500francs, 2000francs après les rackets.
La suppression de la carte grise, ce n’est pas trop demandé à l’Etat ?
Non, je dis non. Vous êtes sans ignorer qu’aujourd’hui, les tricycles sont pour beaucoup dans l’amélioration du quotidien des populations de Yamoussoukro et partant toute la Côte d’Ivoire. Depuis, l’avènement de ces trois roux, nombreux de jeunes sortis du circuit scolaire ont pu être casés. Aujourd’hui, nous sommes à plus 200 tricycles dans la ville de Yamoussoukro. Et chaque tricycle peut employer deux à quatre jeunes. C’est près de 25% des jeunes de cette ville qui sont sorti des rangs des chômeurs. En son temps, il y avait plein de coxers sur les gares. Faites un tour pour voir. Le nombre a considérablement diminué. Ce qui veut dire que nous contribuons aussi, au développement de cette nation. La politique d’emploi, ce n’est pas le Président de la République seul. C’est tous les Ivoiriens. Donc, nous disons qu’il faut permettre à ces jeunes qui ne demandent pas grande chose, à participer à l’avènement de cette Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020.Trop d’impôts tuent l’impôt.
Par Diallo Harry à Yamoussoukro