Traoré Karamoko a été abattu froidement le 17 mai à Yopougon Selmer aux environs de 21h alors qu’il s’apprêtait à fermer sa cabine téléphonique. Kara comme l’appelaient affectueusement ses camarades de quartier était tombé sous les balles assassines d’un gang dirigé par un certain Koffi Kra. Mais ce n’était pas lui la cible. « C’est mon frère que les bandits voulaient tuer. C’est à lui qu’appartient la cabine mais depuis quelques mois, il a confié la gestion à son ami Karamoko », rapporte Ouattara Fatime, sœur ainée de Ouattara Kouadio Adama, le propriétaire de la cabine téléphonique. La jeune dame révèle que son petit frère lui a fait part des menaces des bandits quand ces derniers se sont rendus compte que ce n’est pas Adama qu’ils avaient tué. Mais pourquoi les malfrats en veulent-ils au frère de Fatime ? Né le 22 février 1996 à Kossuan, Ouattara Kouadio Adama aurait été témoin d’un braquage suivi d’un viol en février dernier à Yopougon SIPOREX. Le chef de l’opération macabre et lui se connaissent bien. « Il s’appelle koffi Kra. C’était l’ami de mon frère mais il ne le fréquente plus à cause de ses actes délictueux. Depuis le braquage et le viol dont il a été témoin, Adama fait l’objet de menaces de morts incessantes de la part de son ancien copain qui craint d’être dénoncé », souligne Fatime. Selon celle-ci, Adama a porté plainte contre Kra au Commissariat du 16ème Arrondissement de Yopougon sous l’OP N°10462. L’officier qui suit l’affaire continue son enquête. Mais les menaces ne cessent pas. Pire, après le meurtre par erreur de Karamoko, Adama est obligé de vivre caché. « Nous prions la police de tout faire pour mettre hors d’état de nuire le gang de Kra afin que mon frère sorte de sa cachette et qu’il vive tranquillement », lance la jeune femme.
Une correspondance particulière de Soumahoro Vally
Une correspondance particulière de Soumahoro Vally