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Sport Publié le dimanche 4 septembre 2016 | Alerte Info

Dembélé Dénis, informaticien par devoir, arbitre par passion (PORTRAIT)

© Alerte Info Par DR
Football-CHAN 2016: Dembélé Denis à Kigali
En officiant le 05 mars 2005 son premier match de championnat national de Côte d’Ivoire de première division, Dembélé Dénis, informaticien de profession et arbitre de football à ses temps perdus, était à milles lieux d’imaginer qu’il serait huit ans plus tard et pendant trois saisons d’affilées meilleur sifflet ivoirien.

Poussé par “la curiosité’’ et entrainé par “la passion’’, Dembélé Dénis est en train de graver en lettres d’or son nom dans l’histoire de l’arbitrage en Côte d’Ivoire en marchant dans les pas de ses illustres devanciers comme Grah Bernard, Sinko Zeli, Aboubacar Sharaf et Doué Noumandiez.

Si, à 38 ans, ce solide gaillard de 1,80 m pour 71 Kg, estime n’avoir pas encore fini de gravir les marches de son ascension, il mesure toutefois le chemin parcouru depuis ses débuts à Issia.

Parallèlement à ses études de lycéen dans cette ville du centre-ouest de la Côte d’Ivoire, il fait ses premiers pas en tant qu’élève arbitre d’abord, puis arbitre régional ensuite. Une vocation pour l’arbitrage qu’il dit tenir d’un de ses devanciers, Ehouman Kablan, décédé il y a quelques années.

L’ancien arbitre international, sans le savoir, communiquait ainsi sa passion à Dembélé Dénis: “chaque fois qu’il nous disait qu’il partait en voyage pour un match, c’était une grande curiosité pour moi de savoir que l’arbitrage faisait autant voyager. J’ai nourri alors moi-aussi le petit secret de devenir arbitre. Quand l’occasion m’a été offerte à Issia, je n’ai pas hésité’’, se souvient-il.

Le baccalauréat en poche, ce fils d’une famille de six enfants met le cap sur Abidjan, la capitale économique, où il décroche avec brio son Brevet de technicien supérieur (BTS) en informatique avant de se faire engager dans une entreprise exerçant dans le domaine de la manutention et du transit.

“En travaillant, j’ai suivi des cours du soir qui m’ont permis plus tard de valider un diplôme d’ingénieur informaticien’’, ajoute-t-il avec un brin de fierté feinte.

Dembélé s’acquitte avec une égale passion de ses tâches d’informaticien et d’arbitre. Le 05 mars 2005, il fait son baptême de feu en ligue 1 en officiant au stade municipal d’Anyama (banlieue au nord d’Abidjan), un match entre le Sabé de Bouna (nord-est ivoirien) et le Denguélé d’Odienné (nord-ouest ivoirien).

“C’est un souvenir impérissable’’, se souvient avec émotion ce féru de reggae, attaché à sa vie de famille. Il ne pouvait en être autrement pour ce père de deux enfants qu’aucune difficulté ne saurait détourner de ses objectifs. Pas même lorsque qu’il a été violemment pris à partie en 2011 par des supporteurs de l’Africa Sports lors d’un match de championnat de ligue 1 de leur équipe contre la Société omnisports de l’armée (SOA).

“C’est dans l’exercice de mon boulot. Donc, je n’en ai pas fait un problème’’, relativise-t-il aujourd’hui.

A force de travail, Dembélé Dénis gravit les échelons, passant d’arbitre de ligue, à arbitre fédéral et depuis 2009 arbitre international FIFA. Dans sa lancée, il décroche consécutivement en 2013, 2014 et 2015, le titre de meilleur arbitre du championnat ivoirien. “Mon secret c’est de ne pas baigner dans l’autosatisfaction et de toujours bien bosser’’, explique-t-il.

Deux clés de réussite soutenues par un attachement quasi-passionnelle au sport en général, et singulièrement au football : “On ne peut pas mener cette activité d’arbitre sans être passionné. Il faut de la passion, accepter les privations et les sacrifices’’.

Perfectionniste sur les bords, le natif d’Abengourou (est ivoirien) n’est pas du genre à dormir sur ses lauriers et nourrit l’ambition de faire autant que Doué Noumandiez, sa “référence’’ au plan national et l’Italien Pierluigi Colina, son “modèle’’ au niveau international.

“Doué Noumandiez est allé à la Coupe du monde 2014 et le rêve de tous les arbitres ivoiriens c’est d’aller aussi à la coupe du monde’’, reconnait-il.

Un doux rêve qui passe d’abord par une première participation à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) des seniors. Une CAN dans la catégorie des juniors et un Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) étant déjà dans son escarcelle.

Serge Alain KOFFI
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