Séri Ambroise, ancien milieu de terrain du Rail FC, de l’Africa, du Stella et de la SOA parle de sa carrière de footballeur. Il porte ses critiques sur le championnat national. Il évoque également sa nouvelle carrière sportive d’entraineur.
Notre Voie : Depuis la fin de votre carrière de footballeur, on ne vous a plus revu jusqu’à maintenant. On est tenté de savoir ce que devient Seri Ambroise…
Seri Ambroise : Seri Ambroise est bien là. Il se consacre à son travail de militaire. Je suis sergent-chef de l’armée ivoirienne. En dehors de cette occupation, je continue de travailler dans le football. Depuis deux ans, je m’occupe de l’équipe jeune de la SOA. Avant cela, j’ai été entraineur-adjoint de Lignon Nagueu et de Teti Gnabo. Je suis titulaire d’une licence régionale C Caf. Ce qui m’autorise à entrainer dans un centre de formation ou un club de D3. Mais j’entends aller le plus loin possible dans la carrière d’entraineur.
N.V. : Que signifie pour vous, aller le plus loin possible dans la carrière d’entraineur ?
S.A. : Pour moi, c’est se donner les moyens de pouvoir entrainer les clubs de Ligue 1. Les moyens, se sont d’abord les diplômes. Ensuite, vient l’expérience qui s’acquière sur le terrain.
N.V. : Revenons sur votre carrière de footballeur. Comment vous avez arrêté de jouer ?
S .A. : C’est un passage douloureux pour moi que je n’aime pas évoquer dans des discussions.
N.V. : Que s’était-t-il passé?
S.A. : En fait, j’ai été obligé d’arrêter. Quand je suis parti de l’Africa Sport, c’est la SOA qui m’a accueilli en 2002. Elle était en deuxième division. Nous l’avons fait monter en 1ère division. On s’apprêtait à jouer cette 1ère Division que curieusement j’ai été écarté de l’équipe par le nouvel entraineur qui n’était autre que Pascal Gnazebo. Alors que je pouvais jouer encore 3 ou 4 saisons pour accompagner les plus jeunes que moi. J’avais à l’époque 28 ans. Ça été douloureux pour moi. Voilà comment j’ai arrêté de jouer.
N.V. : Avez-vous cherché à savoir les raisons de votre mise à l’écart ?
S.A. : Je me suis plié à la décision. Je suis militaire. En tant que tel, je dois obéir à toute décision de la hiérarchie.
N.V. : Dans votre carrière de footballeur, vous êtes passé dans plusieurs clubs, notamment l’Africa, le Rail FC, la SOA et le Stella. Peut-on savoir lequel de ces clubs a marqué de façon positive votre carrière ?
S.A. : Effectivement, j’ai fait beaucoup de clubs. Comme tout footballeur, j’ai connu des hauts et des bas. Mes passages à la SOA et au Stella ont été les meilleurs moments de ma carrière. J’étais au Rail FC quand on m’a sélectionné pour la Can Junior organisé par le Gabon. Avec la SOA, j’ai gagné la coupe nationale et la coupe Houphouët-Boigny en 96. Avec le Stella Club, j’ai remporté la coupe Caf en 93. Pour moi, c’était des moments fabuleux. Les bas de ma carrière constituent essentiellement des blessures à répétition au moment où il n’en fallait pas. C’était des tristes moments.
N.V. : Après votre carrière avez-vous des regrets aujourd’hui ?
S.A. : Pas vraiment parce que mon travail de militaire me fait vivre. Je suis sergent-chef. Je remercie mes chefs hiérarchiques qui m’ont permis d’être à ce niveau.
N.V. : En tant qu’ancien joueur, quel regard portez-vous sur le championnat national ?
S.A. : Je suis déçu du football que produisent les joueurs du championnat national. Aujourd’hui, les joueurs n’arrivent pas à aligner correctement deux ou trois passes. J’ai mal au cœur quand je regarde notre championnat. A l’époque, quand nous avions 19 ou 20 ans, on était bons joueurs. Le championnat national était vraiment attirant ! Aujourd’hui ce n’est pas le cas.
N.V. : Selon vous, quelle est la cause de cette situation et quelles solutions vous proposez ?
S.A. : Je crois qu’il faut revoir le fonctionnement de notre football. Aujourd’hui, on n’a pas de championnat national de jeunes. L’année passée, on a commencé mais on n’a pas terminé. Cette année, il y n’en pas eu du tout. A côté de cela, les joueurs de Ligue 1 sont mal payés. Alors que parmi eux, il y a des pères de famille. Comment ils peuvent produire un bon spectacle quand ils ont des soucis vitaux ? Pour que nous ayons un championnat national fort, il nous faut un bon championnat de jeunes. La FIF doit limiter l’effectif d’un club à 25 joueurs et exiger un cahier de charges aux clubs pour une meilleure gestion. Il faut amener des entreprises à sponsoriser les clubs. Non seulement ces entreprises verront leur image soignée, mais aussi, les jeunes y gagnerons beaucoup en trouvant du boulot.
Interview réalisée
par Ephrem Touboui
Notre Voie : Depuis la fin de votre carrière de footballeur, on ne vous a plus revu jusqu’à maintenant. On est tenté de savoir ce que devient Seri Ambroise…
Seri Ambroise : Seri Ambroise est bien là. Il se consacre à son travail de militaire. Je suis sergent-chef de l’armée ivoirienne. En dehors de cette occupation, je continue de travailler dans le football. Depuis deux ans, je m’occupe de l’équipe jeune de la SOA. Avant cela, j’ai été entraineur-adjoint de Lignon Nagueu et de Teti Gnabo. Je suis titulaire d’une licence régionale C Caf. Ce qui m’autorise à entrainer dans un centre de formation ou un club de D3. Mais j’entends aller le plus loin possible dans la carrière d’entraineur.
N.V. : Que signifie pour vous, aller le plus loin possible dans la carrière d’entraineur ?
S.A. : Pour moi, c’est se donner les moyens de pouvoir entrainer les clubs de Ligue 1. Les moyens, se sont d’abord les diplômes. Ensuite, vient l’expérience qui s’acquière sur le terrain.
N.V. : Revenons sur votre carrière de footballeur. Comment vous avez arrêté de jouer ?
S .A. : C’est un passage douloureux pour moi que je n’aime pas évoquer dans des discussions.
N.V. : Que s’était-t-il passé?
S.A. : En fait, j’ai été obligé d’arrêter. Quand je suis parti de l’Africa Sport, c’est la SOA qui m’a accueilli en 2002. Elle était en deuxième division. Nous l’avons fait monter en 1ère division. On s’apprêtait à jouer cette 1ère Division que curieusement j’ai été écarté de l’équipe par le nouvel entraineur qui n’était autre que Pascal Gnazebo. Alors que je pouvais jouer encore 3 ou 4 saisons pour accompagner les plus jeunes que moi. J’avais à l’époque 28 ans. Ça été douloureux pour moi. Voilà comment j’ai arrêté de jouer.
N.V. : Avez-vous cherché à savoir les raisons de votre mise à l’écart ?
S.A. : Je me suis plié à la décision. Je suis militaire. En tant que tel, je dois obéir à toute décision de la hiérarchie.
N.V. : Dans votre carrière de footballeur, vous êtes passé dans plusieurs clubs, notamment l’Africa, le Rail FC, la SOA et le Stella. Peut-on savoir lequel de ces clubs a marqué de façon positive votre carrière ?
S.A. : Effectivement, j’ai fait beaucoup de clubs. Comme tout footballeur, j’ai connu des hauts et des bas. Mes passages à la SOA et au Stella ont été les meilleurs moments de ma carrière. J’étais au Rail FC quand on m’a sélectionné pour la Can Junior organisé par le Gabon. Avec la SOA, j’ai gagné la coupe nationale et la coupe Houphouët-Boigny en 96. Avec le Stella Club, j’ai remporté la coupe Caf en 93. Pour moi, c’était des moments fabuleux. Les bas de ma carrière constituent essentiellement des blessures à répétition au moment où il n’en fallait pas. C’était des tristes moments.
N.V. : Après votre carrière avez-vous des regrets aujourd’hui ?
S.A. : Pas vraiment parce que mon travail de militaire me fait vivre. Je suis sergent-chef. Je remercie mes chefs hiérarchiques qui m’ont permis d’être à ce niveau.
N.V. : En tant qu’ancien joueur, quel regard portez-vous sur le championnat national ?
S.A. : Je suis déçu du football que produisent les joueurs du championnat national. Aujourd’hui, les joueurs n’arrivent pas à aligner correctement deux ou trois passes. J’ai mal au cœur quand je regarde notre championnat. A l’époque, quand nous avions 19 ou 20 ans, on était bons joueurs. Le championnat national était vraiment attirant ! Aujourd’hui ce n’est pas le cas.
N.V. : Selon vous, quelle est la cause de cette situation et quelles solutions vous proposez ?
S.A. : Je crois qu’il faut revoir le fonctionnement de notre football. Aujourd’hui, on n’a pas de championnat national de jeunes. L’année passée, on a commencé mais on n’a pas terminé. Cette année, il y n’en pas eu du tout. A côté de cela, les joueurs de Ligue 1 sont mal payés. Alors que parmi eux, il y a des pères de famille. Comment ils peuvent produire un bon spectacle quand ils ont des soucis vitaux ? Pour que nous ayons un championnat national fort, il nous faut un bon championnat de jeunes. La FIF doit limiter l’effectif d’un club à 25 joueurs et exiger un cahier de charges aux clubs pour une meilleure gestion. Il faut amener des entreprises à sponsoriser les clubs. Non seulement ces entreprises verront leur image soignée, mais aussi, les jeunes y gagnerons beaucoup en trouvant du boulot.
Interview réalisée
par Ephrem Touboui