Une centaine d’habitantes de la cité CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale) communément appelée « Habitat de la caisse » ont bruyamment manifesté, mardi, à Bouaké (Centre-Nord), paralysant pendant une vingtaine de minutes la circulation sur le Boulevard de l’aéroport, pour protester contre un avis d’expulsion collectif ‘’de plus de 2000 personnes’’ signé par la société immobilière CIPM, au compte de la CNPS, le propriétaire de ce quartier dortoir de près de 260 habitations, a constaté APA sur place.
« Un ivoirien, un toit », c’est sur ce cri de ralliement qui fait allusion à la politique du gouvernement ivoirien sur l’habitat, qu’une centaine de femmes de la cité CNPS visiblement déterminées ont réussi à fermer la voie publique menant à leur quartier avant d’être disperser par la police.
Pour dame Sékongo Mariam Koné, résidente de la cité depuis une quarantaine d’année ‘’nous ne pouvons pas comprendre que des personnes vivent dans des maisons pendant 15, 16, voire 25 ans et qu’à notre grande surprise on vient nous dire de débarrasser le planché pour qu’on puisse donner ces maisons là en location à d’autres personnes’’.
‘’Cette manifestation de nos épouses et de nos mamans du quartier est relative à une visite que nous avons reçu, hier (lundi) du comité de libération des sites et logements occupés qu’accompagnait un huissier commis par la CIPM, une structure chargée de gérer le patrimoine de la CNPS pour nous signifier que nous devons libérer nos maisons pour des travaux’’, a expliqué pour sa part, le président du syndic de la cité CNPS de Bouaké, Ibrahim Touré, estimant ‘qu’il y a ‘’de l’injustice dans cet acte’’.
Même s’il est vrai que ce sont ‘’des contrats de simple location qui nous lient à la CNPS‘’, a reconnu M. Touré, cependant force est de constater que ces bâtiments qui existent depuis 40-42 ans ‘’sont véritablement amortis’’. C’est pourquoi, au lieu que la CNPS qui dit ne plus avoir de moyens donnent ces habitations en gérance à une société privée ‘’notre vœux le plus cher c’est qu’elle pense à une rétrocession parce que 40 ans de location simple c’est trop’’, a-t-il ensuite argumenté devant la presse.
‘’C’est une offense et une injure de nous envoyer des avis d’expulsion comme à des vandales, il y a des élus locaux, des officiers supérieurs et des enseignants qui habitent ici’’, s’est-il offusqué.
Pour Abodoulaye Kéïta, conseiller municipal et habitant de la cité, ‘’nous on ne demande pas la lune, on demande tout simplement à la CNPS de nous rétrocéder ces logements que nous avons sauvegardé au temps de la guerre (crise militaro-politique de 2002 à 2010)’’.
‘’Regarder un peu les autres cités comme Dougouba, Nimbo, la cité des sapeurs-pompiers qu’est-ce qu’ils sont devenus ces bâtiments’’, a-t-il interrogé, estimant ensuite ne pas comprendre cet acte dit d’exploitation de congé de la CIPM pour réhabilitation et qui fait magistralement fît de ces 260 familles qui habitent ces lieux, soit une estimation ‘’de plus de 2000 habitants’’.
‘’Le président de la République prône une politique un toit, un ivoirien mais il me semble que la CNPS prône une autre politique qui est : un ivoirien sans toit’’, a-t-il fustigé avant de plaider l’aide du chef de l’Etat pour une résolution définitive de cette situation.
CK/ls/APA
« Un ivoirien, un toit », c’est sur ce cri de ralliement qui fait allusion à la politique du gouvernement ivoirien sur l’habitat, qu’une centaine de femmes de la cité CNPS visiblement déterminées ont réussi à fermer la voie publique menant à leur quartier avant d’être disperser par la police.
Pour dame Sékongo Mariam Koné, résidente de la cité depuis une quarantaine d’année ‘’nous ne pouvons pas comprendre que des personnes vivent dans des maisons pendant 15, 16, voire 25 ans et qu’à notre grande surprise on vient nous dire de débarrasser le planché pour qu’on puisse donner ces maisons là en location à d’autres personnes’’.
‘’Cette manifestation de nos épouses et de nos mamans du quartier est relative à une visite que nous avons reçu, hier (lundi) du comité de libération des sites et logements occupés qu’accompagnait un huissier commis par la CIPM, une structure chargée de gérer le patrimoine de la CNPS pour nous signifier que nous devons libérer nos maisons pour des travaux’’, a expliqué pour sa part, le président du syndic de la cité CNPS de Bouaké, Ibrahim Touré, estimant ‘qu’il y a ‘’de l’injustice dans cet acte’’.
Même s’il est vrai que ce sont ‘’des contrats de simple location qui nous lient à la CNPS‘’, a reconnu M. Touré, cependant force est de constater que ces bâtiments qui existent depuis 40-42 ans ‘’sont véritablement amortis’’. C’est pourquoi, au lieu que la CNPS qui dit ne plus avoir de moyens donnent ces habitations en gérance à une société privée ‘’notre vœux le plus cher c’est qu’elle pense à une rétrocession parce que 40 ans de location simple c’est trop’’, a-t-il ensuite argumenté devant la presse.
‘’C’est une offense et une injure de nous envoyer des avis d’expulsion comme à des vandales, il y a des élus locaux, des officiers supérieurs et des enseignants qui habitent ici’’, s’est-il offusqué.
Pour Abodoulaye Kéïta, conseiller municipal et habitant de la cité, ‘’nous on ne demande pas la lune, on demande tout simplement à la CNPS de nous rétrocéder ces logements que nous avons sauvegardé au temps de la guerre (crise militaro-politique de 2002 à 2010)’’.
‘’Regarder un peu les autres cités comme Dougouba, Nimbo, la cité des sapeurs-pompiers qu’est-ce qu’ils sont devenus ces bâtiments’’, a-t-il interrogé, estimant ensuite ne pas comprendre cet acte dit d’exploitation de congé de la CIPM pour réhabilitation et qui fait magistralement fît de ces 260 familles qui habitent ces lieux, soit une estimation ‘’de plus de 2000 habitants’’.
‘’Le président de la République prône une politique un toit, un ivoirien mais il me semble que la CNPS prône une autre politique qui est : un ivoirien sans toit’’, a-t-il fustigé avant de plaider l’aide du chef de l’Etat pour une résolution définitive de cette situation.
CK/ls/APA