Après avoir mené deux missions de recherche et de recueil d’informations du 10 au 20 août et du 16 au 20 novembre 2016 dans les départements de Bangolo et de Duekoué aux fins d’observer et de documenter la situation des droits humains et du droit international humanitaire consécutive aux évacuations des populations de forêts classées du Parc national du Mont Péko et aux alentours, le RAIDH (Regroupement des acteurs ivoiriens de Droits de l’homme) a produit un rapport d’enquête.
Le document qui dresse la situation des droits humains après l’opération de déguerpissement des populations du Mont Péko, à Bangolo et Duekoué a été présenté au cours d’une cérémonie officielle dans la matinée du jeudi 23 mars, à Abidjan.
Au cours de cette cérémonie ledit rapport a été remis officiellement aux représentants du gouvernement, de représentations diplomatiques, des institutions nationales et internationales et d’organisations de la société civile.
En effet, selon le contexte du rapport, en 2003 la présence massive et incontrôlée de milices autour du massif forestier, a engendré le départ précipité des agents des Eaux et forêts et l’abandon du Parc par les agents de l’OIPR créé en 2002. Ce vide de surveillance a profité à un certain chef de guerre burkinabé Oueremi Amadé pour infiltrer le Parc National du Mont Péko et y installer ses compatriotes jusqu’à dévaster 80% du Parc. (RAIDH)
Environ 30 400 ha du patrimoine forestier vont être exploités illégalement pour des cultures de rente dont le cacao. Après l’arrestation d’Oueremi Amadé en mai 2013, le Gouvernement ivoirien avait rencontré les infiltrés pour leur signifier leur départ imminent. Le dernier recensement du 17 octobre au 17 novembre 2014 du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant avait dénombré 27000 occupants illégaux et familles devant être pris en compte dans le plan d’évacuation annoncé par le Comité de gestion locale (construction de sites de transit).
Après avoir procédé à des interviews et des visites des localités d’accueil, des rencontres des agents des organisations humanitaires, des sous-préfets et notables, des chefs de communauté, des leaders d’ex infiltrés des villages et campements cibles des départements de Bangolo et Duekoué, le RAIDH a conclu à un total de 28 469 personnes déguerpies.
Parmi tant de recommandations, le RAIDH prie le Président de la République de mettre un terme à la souffrance des populations déguerpies du Parc en appliquant toutes les recommandations du Plan d’urgence telles que arrêtées par le Conseil des ministres du 7 juillet, notamment le renforcement du dispositif sanitaire, la mise à disposition d’un fonds de contingence pour les ménages vulnérables et la sécurisation du Parc et de ses alentours.
En outre, il recommande de veiller à l’adoption d’une loi sur les évacuations en Côte d’Ivoire conformément au Droit international.
J. A.
Le document qui dresse la situation des droits humains après l’opération de déguerpissement des populations du Mont Péko, à Bangolo et Duekoué a été présenté au cours d’une cérémonie officielle dans la matinée du jeudi 23 mars, à Abidjan.
Au cours de cette cérémonie ledit rapport a été remis officiellement aux représentants du gouvernement, de représentations diplomatiques, des institutions nationales et internationales et d’organisations de la société civile.
En effet, selon le contexte du rapport, en 2003 la présence massive et incontrôlée de milices autour du massif forestier, a engendré le départ précipité des agents des Eaux et forêts et l’abandon du Parc par les agents de l’OIPR créé en 2002. Ce vide de surveillance a profité à un certain chef de guerre burkinabé Oueremi Amadé pour infiltrer le Parc National du Mont Péko et y installer ses compatriotes jusqu’à dévaster 80% du Parc. (RAIDH)
Environ 30 400 ha du patrimoine forestier vont être exploités illégalement pour des cultures de rente dont le cacao. Après l’arrestation d’Oueremi Amadé en mai 2013, le Gouvernement ivoirien avait rencontré les infiltrés pour leur signifier leur départ imminent. Le dernier recensement du 17 octobre au 17 novembre 2014 du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant avait dénombré 27000 occupants illégaux et familles devant être pris en compte dans le plan d’évacuation annoncé par le Comité de gestion locale (construction de sites de transit).
Après avoir procédé à des interviews et des visites des localités d’accueil, des rencontres des agents des organisations humanitaires, des sous-préfets et notables, des chefs de communauté, des leaders d’ex infiltrés des villages et campements cibles des départements de Bangolo et Duekoué, le RAIDH a conclu à un total de 28 469 personnes déguerpies.
Parmi tant de recommandations, le RAIDH prie le Président de la République de mettre un terme à la souffrance des populations déguerpies du Parc en appliquant toutes les recommandations du Plan d’urgence telles que arrêtées par le Conseil des ministres du 7 juillet, notamment le renforcement du dispositif sanitaire, la mise à disposition d’un fonds de contingence pour les ménages vulnérables et la sécurisation du Parc et de ses alentours.
En outre, il recommande de veiller à l’adoption d’une loi sur les évacuations en Côte d’Ivoire conformément au Droit international.
J. A.