Quelque six usines du secteur textile et de la fabrication d’huile alimentaire sont au bord du gouffre et en voie de disparaitre en Côte d’Ivoire où elles sont confrontées depuis quelques années à d’énormes difficultés d’approvisionnement en fibre et graine de coton, leurs matières premières de production.
Le constat a été dressé lors d’une conférence de presse animée, samedi, à Bouaké (Centre-Nord), par le président de la Fédération nationale des travailleurs du textile du coton et de l’anacarde de Côte d’Ivoire (FENATTCA-CI), Drissa Sékongo.
Il s’agit selon M. Sékongo des usines de filature UTEXI Dimbokro (au Centre du pays), COTIVO Agboville (Sud), FTG et TEX-CI (Gonfreville) Bouaké (Centre-Nord) ainsi que des triturateurs COTRAF à Korhogo (extrême Nord) et OLHEOL Bouaké au Centre nord ivoirien.
Au vu de leurs états de fonctionnement actuel, les sociétés ‘’Utexi, Cotivo, FTG et Olhéol sont fermées et les usines qui sont en voie de fermeture c’est Cotraf à Korhogo et TEX-CI à Bouaké’’, a-t-il fait savoir, ajoutant que les deux dernières citées (Cotraf et TEX-CI) sont les seules parmi les six ‘’qui font encore l’effort de respirer sous contrôle’’, c’est-à-dire ‘’c’est comme si elles sont en ce moment dans une voiture médicalisée’’.
En ce qui concerne les quatre autres, a poursuivi Drissa Sékongo ‘’je peux vous dire que ces sociétés sont fermées. C’est un semblant de fonctionnement qui est en cours dans ces usines’’ où les quelques employés qui y travaillent encore ‘’ne perçoivent souvent que des primes de subsistance de 10 000 à 20 000 FCFA en lieu et place de salaire’’.
Pour le président de la FENATTCA-CI, au-delà d’un cri de cœur c’est ‘’une sonnette d’alarme’’ que sa fédération qui regroupe 15 structures syndicales de la filière coton et de l’anacarde fait retentir en direction de l’Etat ivoirien.
‘’Aujourd’hui l’ensemble des travailleurs (près de 10 000 personnes) de cette fédération sont dans le désarroi, désemparés et ne doivent leur salut qu’à une décision gouvernementale’’ c’est-à-dire ‘’que l’Etat doit prendre une seule décision qui est d’interdire la sortie hors des frontières de la Côte d’Ivoire de notre matière première (coton)’’ a-t-il indiqué, insistant sur la stricte application de cette décision qui demeure ‘’la seule condition pour sauver ces entreprises parce que même si on donne des milliards s’il n’y a pas de matière première, cela est voué à l’échec’’.
Aussi, a ajouté M. Sékongo, ‘’nous proposons que l’Etat mette en place un fonds de garantie pour les égreneurs afin qu’ils puissent acheter la matière première, et qu’il puisse donner des lettres de confort (lignes de crédits) aux sociétés en grande difficulté, telles que Utexi, Cotivo, FTG et Olhéol’’.
Selon le syndicaliste, les seules usines encore véritablement fonctionnelles dans ce vaste secteur de l’industrie de transformation du coton en Côte d’Ivoire sont les égreneurs, qui, malheureusement, sont elles aussi de plus en plus confrontées à des problèmes de production dus au dérèglement climatique et à l’avancée significative de l’anacarde (la culture du coton étant de plus en plus abandonnée par les planteurs en faveur de l’anacarde).
En outre, a conclu Drissa Sékongo, ‘’si les sociétés de trituration, de filature…si la filière coton est fermée alors c’est tout le Grand Nord et le Centre du pays qui tombent aujourd’hui dans la misère totale’’.
CK/ls/APA
Le constat a été dressé lors d’une conférence de presse animée, samedi, à Bouaké (Centre-Nord), par le président de la Fédération nationale des travailleurs du textile du coton et de l’anacarde de Côte d’Ivoire (FENATTCA-CI), Drissa Sékongo.
Il s’agit selon M. Sékongo des usines de filature UTEXI Dimbokro (au Centre du pays), COTIVO Agboville (Sud), FTG et TEX-CI (Gonfreville) Bouaké (Centre-Nord) ainsi que des triturateurs COTRAF à Korhogo (extrême Nord) et OLHEOL Bouaké au Centre nord ivoirien.
Au vu de leurs états de fonctionnement actuel, les sociétés ‘’Utexi, Cotivo, FTG et Olhéol sont fermées et les usines qui sont en voie de fermeture c’est Cotraf à Korhogo et TEX-CI à Bouaké’’, a-t-il fait savoir, ajoutant que les deux dernières citées (Cotraf et TEX-CI) sont les seules parmi les six ‘’qui font encore l’effort de respirer sous contrôle’’, c’est-à-dire ‘’c’est comme si elles sont en ce moment dans une voiture médicalisée’’.
En ce qui concerne les quatre autres, a poursuivi Drissa Sékongo ‘’je peux vous dire que ces sociétés sont fermées. C’est un semblant de fonctionnement qui est en cours dans ces usines’’ où les quelques employés qui y travaillent encore ‘’ne perçoivent souvent que des primes de subsistance de 10 000 à 20 000 FCFA en lieu et place de salaire’’.
Pour le président de la FENATTCA-CI, au-delà d’un cri de cœur c’est ‘’une sonnette d’alarme’’ que sa fédération qui regroupe 15 structures syndicales de la filière coton et de l’anacarde fait retentir en direction de l’Etat ivoirien.
‘’Aujourd’hui l’ensemble des travailleurs (près de 10 000 personnes) de cette fédération sont dans le désarroi, désemparés et ne doivent leur salut qu’à une décision gouvernementale’’ c’est-à-dire ‘’que l’Etat doit prendre une seule décision qui est d’interdire la sortie hors des frontières de la Côte d’Ivoire de notre matière première (coton)’’ a-t-il indiqué, insistant sur la stricte application de cette décision qui demeure ‘’la seule condition pour sauver ces entreprises parce que même si on donne des milliards s’il n’y a pas de matière première, cela est voué à l’échec’’.
Aussi, a ajouté M. Sékongo, ‘’nous proposons que l’Etat mette en place un fonds de garantie pour les égreneurs afin qu’ils puissent acheter la matière première, et qu’il puisse donner des lettres de confort (lignes de crédits) aux sociétés en grande difficulté, telles que Utexi, Cotivo, FTG et Olhéol’’.
Selon le syndicaliste, les seules usines encore véritablement fonctionnelles dans ce vaste secteur de l’industrie de transformation du coton en Côte d’Ivoire sont les égreneurs, qui, malheureusement, sont elles aussi de plus en plus confrontées à des problèmes de production dus au dérèglement climatique et à l’avancée significative de l’anacarde (la culture du coton étant de plus en plus abandonnée par les planteurs en faveur de l’anacarde).
En outre, a conclu Drissa Sékongo, ‘’si les sociétés de trituration, de filature…si la filière coton est fermée alors c’est tout le Grand Nord et le Centre du pays qui tombent aujourd’hui dans la misère totale’’.
CK/ls/APA