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Société Publié le samedi 30 septembre 2017 | L’intelligent d’Abidjan

Un responsable des éleveurs à ses collègues: « L’ère du pâturage est dépassée »

Une réunion rassemblant tous les éleveurs de la Cedeao s’est tenue dans un hôtel d’Abidjan à laquelle Dicko Mohamed le président des éleveurs de la région du Bélier a pris part. De retour de cette rencontre régionale sur la transhumance transfrontalière, il plaide pour la libération des couloirs de transhumance et la construction des barrages agro-pastoraux.

« Nous venons de suivre la 4ème édition de la rencontre régionale des éleveurs sur la transhumance transfrontalière .Tous les pays de la Cedeao ont été représentés. A chaque saison de sécheresse, les animaux des pays sahéliens se déplacent vers les pays côtiers, et cela pose chaque fois des problèmes ». Aussi, avoue-t-il, la Cedeao a réuni tout le monde pour trouver ensemble une solution pour régler ce problème. Par exemple, pour la Côte d’Ivoire, les animaux viennent du Burkina Faso et du Ghana par camion ou même à pied. Il y en a qui rentrent clandestinement. Sur sa lancée, il déclare : « c’est ceux-là qui viennent causer des désagréments aux éleveurs résidents. Nous-mêmes au niveau de notre région ici à Toumodi, nous avons commencé un recensement en même temps la sensibilisation de tous les éleveurs ». C’est pourquoi, propose-t-il, nous allons recenser tous nos éleveurs. « Ainsi, s’il y a des transhumants, automatiquement, ils seront identifiés, on va les encadrer. Il faut qu’on libère les couloirs de transhumance et augmenter les barrages agro-pastoraux. Dans chaque pays, il y a des zones d’élevage qui ne doivent pas être cultivées par des agriculteurs. Avant sous les hautes tensions, c’était des pistes de transhumance. Maintenant si on veut dévier ces pistes, cela va entrainer des dégâts agricoles. C’est pourquoi nous insistons sur la libéralisation des couloirs de transhumance et la construction des barrages agro-pastoraux qui sont occupés maintenant par des agriculteurs. Là où les animaux vont brouter, il n’y a pas d’eau. C’est compliqué. Je demande à mes collègues éleveurs d’essayer de rentrer dans le modernisme. L’ère du pâturage est dépassée. Il n’y a plus d’espace comme au temps de nos parents. Il faut diminuer le cheptel, et faire des inséminations. Les vaches modernes produisent plus de 30 litres de lait par jour. Il faut que l’Etat ivoirien arrive à connaître le nombre des éleveurs. Il faut que les éleveurs se fassent recenser. »

Sosthène à Toumodi
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