Dans le département de Daoukro, les populations de Aka Komoekro, sous-préfecture d’Ettokro ont célébré le vendredi 13 octobre 2017, la fête des ignames. Sous le parrainage d’Aka Aouelé, président du Conseil Régional du sud-Comoé, la cérémonie qui consacre la sortie de la nouvelle igname est placée cette année sous le signe d’une reconnaissance aux divinités. Lesquelles divinités ont favorisé, a-t-on appris, l’abondance des récoltes. Pour la célébrer, plusieurs jours sont consacrés aux rites secrets et publics.
Dans la région de l’Iffou, l’igname est l’un des tubercules les plus cultivés. Sa consommation fait partie des habitudes culinaires des Abbey et N’djé. Depuis des lustres, ces deux peuples sont restés attachés à une tradition ancestrale. La sortie de la nouvelle igname fait office de rituels. Kouamé L. porte-parole et dignitaire à la cour royale a fait savoir que «l’igname, c’est une denrée qui a le même cycle que l’être humain. L’igname passe neuf mois sous terre. L’humain passe neuf mois dans le sein de sa maman. Dès qu’un enfant naît, on célèbre sa naissance. C’est comme ça que quand l’igname naît, nous Abbey et N’djé, on célèbre la naissance de l’igname aussi. Donc, ça se fête dans toutes les familles. Et au niveau de la majesté des rois des Abbey et N’djé, il choisit une date où il ordonne à sa population de commencer par manger la nouvelle igname ».
A en croire ce dignitaire de la cour royale, la cérémonie qui consacre la sortie de la nouvelle igname 2017 est placée sous le signe d’une reconnaissance aux divinités. Lesquelles divinités ont favorisé l’abondance des récoltes. Pour la célébrer, trois jours sont consacrés aux rites secrets et publics. Après ses explications, Kouamé L. a rendu un vibrant hommage au parrain Aka Aouelé avant de charger le représentant de celui-ci, Ehui Damoh, directeur général adjoint du Conseil régional du Sud-Comoé de lui transmettre les doléances relatives à la construction d’un palais royal et d’une école de trois classes.
« On doit respecter les mânes de nos ancêtres, les arrières-parents qui ont initié cela. L’igname comme d’autres cultures est respectée. Dans sa consommation, quand l’igname sort, quand tu as une divinité, tu dois donner l’igname à ta divinité avant de consommer’’, a déclaré Ehui Damoh, représentant du parrain de la cérémonie.
Pour sa part, Bessin Koffi Maurice, député d'Ettrokro a fait savoir que le rituel autour de l’igname consiste à préserver non seulement les valeurs culturelles et cultuelles des peuples Abbey et N’djé, mais elle représente aussi une occasion de retrouvailles. « Ettokro est une zone de prédilection de la culture de l’igname. Et ça nous permet aussi de nous retrouver et de parler des questions de développement. Parce que c’est la seule fête, c’est la seule occasion où les filles et fils Abbey et N’djé se retrouvent », a-t-il affirmé.
La fête de l’igname à Aka Komoekro a drainé du monde le vendredi 13 octobre 2017. En l’occurrence les nombreux touristes venus découvrir ses réalités culturelles. Une forte délégation du peuple N’djé du Ghana a pris part à cette fête qui s’est achevée par la visite de sites touristiques et les vestiges du premier poste de l'administration coloniale en Côte d’Ivoire.
Aboubacar Al Syddick à Daoukro
Dans la région de l’Iffou, l’igname est l’un des tubercules les plus cultivés. Sa consommation fait partie des habitudes culinaires des Abbey et N’djé. Depuis des lustres, ces deux peuples sont restés attachés à une tradition ancestrale. La sortie de la nouvelle igname fait office de rituels. Kouamé L. porte-parole et dignitaire à la cour royale a fait savoir que «l’igname, c’est une denrée qui a le même cycle que l’être humain. L’igname passe neuf mois sous terre. L’humain passe neuf mois dans le sein de sa maman. Dès qu’un enfant naît, on célèbre sa naissance. C’est comme ça que quand l’igname naît, nous Abbey et N’djé, on célèbre la naissance de l’igname aussi. Donc, ça se fête dans toutes les familles. Et au niveau de la majesté des rois des Abbey et N’djé, il choisit une date où il ordonne à sa population de commencer par manger la nouvelle igname ».
A en croire ce dignitaire de la cour royale, la cérémonie qui consacre la sortie de la nouvelle igname 2017 est placée sous le signe d’une reconnaissance aux divinités. Lesquelles divinités ont favorisé l’abondance des récoltes. Pour la célébrer, trois jours sont consacrés aux rites secrets et publics. Après ses explications, Kouamé L. a rendu un vibrant hommage au parrain Aka Aouelé avant de charger le représentant de celui-ci, Ehui Damoh, directeur général adjoint du Conseil régional du Sud-Comoé de lui transmettre les doléances relatives à la construction d’un palais royal et d’une école de trois classes.
« On doit respecter les mânes de nos ancêtres, les arrières-parents qui ont initié cela. L’igname comme d’autres cultures est respectée. Dans sa consommation, quand l’igname sort, quand tu as une divinité, tu dois donner l’igname à ta divinité avant de consommer’’, a déclaré Ehui Damoh, représentant du parrain de la cérémonie.
Pour sa part, Bessin Koffi Maurice, député d'Ettrokro a fait savoir que le rituel autour de l’igname consiste à préserver non seulement les valeurs culturelles et cultuelles des peuples Abbey et N’djé, mais elle représente aussi une occasion de retrouvailles. « Ettokro est une zone de prédilection de la culture de l’igname. Et ça nous permet aussi de nous retrouver et de parler des questions de développement. Parce que c’est la seule fête, c’est la seule occasion où les filles et fils Abbey et N’djé se retrouvent », a-t-il affirmé.
La fête de l’igname à Aka Komoekro a drainé du monde le vendredi 13 octobre 2017. En l’occurrence les nombreux touristes venus découvrir ses réalités culturelles. Une forte délégation du peuple N’djé du Ghana a pris part à cette fête qui s’est achevée par la visite de sites touristiques et les vestiges du premier poste de l'administration coloniale en Côte d’Ivoire.
Aboubacar Al Syddick à Daoukro