La qualité de l’alimentation ne va pas sans toute une hygiène, dans la mesure où ce que nous mangeons peut constituer de petites tombes pour nous. C’est pourquoi les autorités municipales de Treichville sont très regardantes de ce que consomment leurs populations. Mais comment s’y prennent-elles ? Cette question résume à elle seule tout ce qui est effectué en matière de contrôles et de sécurité alimentaire dans la Commune, et qui est l’objet de notre dossier du mois.
Les aliments contrôlés et les formes de contrôle
« Chaque début d’année, nous convoquons les différents employés, qui manipulent la nourriture vendue pour des examens médicaux ». Le ton est, ainsi, donné par Sanogo Lacina, Sous-directeur Voirie, réseau, hygiène et environnement (Vrhe). C’était le mardi14 novembre 2017 dans le bureau annexe sis à la gare de Bassam, aux côtés de ses collaborateurs Angaman Ebah, Chef du Service d’Hygiène et de l’Environnement, Raux Yao N’Guessan, Chef de bureau environnement, Kouaho N’Guessan Athanase, Chef de bureau hygiène et du lieutenant Bayé Amidou de la police municipale en charge de la sécurité alimentaire et de la répression. Sur quoi portent a priori leurs méthodes de travail ? « Disponibilité, accès et qualité sont les maîtres mots pour parler de la sécurité alimentaire. L’accès et la disponibilité sont les façons, dont les marchés sont pourvus en aliments de tout genre, qui arrivent d’ailleurs et de partout. Ces deux phases échappent, donc, au contrôle local. C’est pourquoi, la Mairie se penche beaucoup plus sur la qualité des aliments disponibles sur son territoire », a répondu Raux Yao N’Guessan pour circonscrire le champ d’exécution et exposer les axes saillants, qui guident leurs interventions sur le terrain. Dès lors, les agents de contrôle s’intéressent à quatre (4) aspects au cours desquels sont examinés avec circonspection le mode de conservation, d’exposition des aliments, leurs dates et l’état de ceux qui les manipulent. Dans le premier cas, sont concernés les aliments tels que l’attiéké, les repas cuits et vendus dans les restaurants, maquis, kiosques à café, et dans d’autres endroits. Le deuxième suit de près les conserves, les produits laitiers, et tout ce qui est produit et vendu en sachet dans les boutiques, magasins et sur les marchés. A cet effet, vient en troisième position, le contrôle minutieux des dates de fabrication et de péremption des aliments. Dans les deux (2) cas, il s’agit pour les contrôleurs municipaux de savoir si les produits vendus sont bien conservés et, conséquemment, propres à la consommation. Les agents de contrôle sont, aussi, attentifs tant à l’état de santé interne, qu’à l’état de santé physique du commerçant manipulant les aliments. Sont-ils bien portants ? Si non, de quoi souffrent-ils ? L’état des lieux de vente et des ustensiles utilisés est le quatrième et dernier aspect auquel s’intéressent les contrôleurs. Il est, ici, question de voir et de savoir si les lieux de consommation sont salubres, propres et s’il n’y a pas aux alentours de caniveaux et des odeurs à même de porter atteinte à la santé des consommateurs.
Certificat de salubrité et Attestation de Bonne Santé
Deux documents sont incontournables pour les restaurants, hôtels, maquis, kiosques à café, garbadrômes et tout lieu de vente d’aliments. « On a d’un côté, ce qui est régulièrement affiché dans les centres et grandes surfaces, le Certificat de salubrité délivré par l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP). Il y a une convention entre la Mairie de Treichville et ledit Institut pour la délivrance du certificat en question. Il ne concerne, que les grandes surfaces : bars, grands maquis, chawarmas, boulangeries, hôtels… Conformément à cette convention, les agents de l’INHP et ceux du Service d’Hygiène font, de concert, des inspections au quotidien au terme desquelles le certificat renouvelable est délivré aux établissements pour un temps déterminé. Bien avant, il y a même des gens qui sont vaccinés. Pour les petits vendeurs de nourriture, Tchep (djen), kiosques à café, pains condiments, attiéké, garba, aucun certificat n’est octroyé. Il leur est, plutôt, recommandé et délivré une Attestation de Bonne Santé », a indiqué Sanogo Lacina. L’importance de cette attestation est sans ambiguïté. « Ce document pour le contrôle de santé des vendeurs est d’autorité, parce que signé par le Maire », a renchéri Raux Yao N’Guessan. A sa suite, Angaman Ebah a expliqué comment procèdent exactement les contrôleurs. « De façon générale, il est demandé aux vendeurs de faire des examens de poumons, voire une radio pulmonaire pour savoir s’ils ne souffrent pas d’une maladie contagieuse. Si c’est le cas, ils sont suspendus de vente jusqu’à la guérison. Dans le cas où il est établi que le commerçant est bien portant ou guéri, il reprend son service ». En fait, après les résultats des examens pulmonaires, deux médecins agréés délivrent un certificat de visite et de contre-visite. Ce n’est qu’au vu de ces certificats et après vérification et identification de leurs provenances, que la Mairie accorde ou non aux commerçants l’Attestation de Bonne Santé. Il est, donc, effectué des dépistages rigoureux des maladies contagieuses pour assainir le milieu des vendeurs et préserver l’état de santé à la fois de ceux-ci et des consommateurs. Pour l’instant « environ 70% ont des attestations. Notre souhait est d’atteindre la totalité des concernés », a ajouté le Chef du Service d’Hygiène et de l’Environnement. Quel est le sens de ces contrôles et quels sont les conseils, qui en découlent ? « Nos contrôles ont un double sens. Amener le citoyen lambda à savoir que le contrôle alimentaire est effectué régulièrement chez les vendeurs et qu’ils doivent se renseigner là où ils consomment. Mais en même temps, les commerçants doivent comprendre qu’il est nécessaire pour eux de veiller à leur santé et à l’aliment, qu’ils offrent aux populations », a répondu Kouaho N’Guessan Athanase. Bien après, Sanogo Lacina, a été sans détour : « C’est une question de bon sens, de règle de vie. Il est conseillé aux personnes ressources d’afficher dans leurs établissements l’Attestation de Bonne Santé pour qu’elle soit sue de tous. Ce document est la pièce d’identité de son établissement». Le message est compris par certains vendeurs d’aliments. Ainsi, à Treichville, il y a un garbadrôme de référence sis à l’avenue 23 rue 24. Ses concurrents gagneraient à s’inspirer de son système de lavage des mains et de bien d’autres dispositions satisfaisantes, qu’il prend pour ses clients. A partir de lui, des coiffes et tabliers seront exigés l’année prochaine à tous les vendeurs d’aliments cuits. Il leur sera demandé, aussi d’améliorer leur cadre de travail par des constructions non précaires et salubres, de respecter les normes en matière d’occupation des espaces. Il n’y aura plus de garbadrôme en bordure des voies avec des clients sur la chaussée.
La supercherie des commerçants découverte
Très souvent des commerçants mettent en vente des produits corrompus en trompant la vigilance des consommateurs ou en abusant de la naïveté du plus grand nombre. Comment procèdent-ils, donc ? « Les produits en conserve sont les plus concernés. De véreux vendeurs ont pris le mauvais plaisir de falsifier les dates de péremption pour faire croire aux clients que ces produits sont encore comestibles. Ils grattent sur les boîtes et y réécrivent de nouvelles dates. Mais, ils ne sont pas plus malins que nous, parce que nous arrivons à les démasquer grâce à nos propres stratégies », a dit Raux Yao N’Guessan. Et cela, pour faire comprendre, que la mairie veille au grain. A telle enseigne, que les agents municipaux arrivent, toujours, à démasquer toutes les supercheries de malveillants restaurateurs.
Les conditions et moyens de travail des agents
« Tous les jours, les contrôleurs vont, par équipe, sur le terrain. Au bout de deux semaines, ils finissent par tout quadriller », a avancé Raux Yao N’Guessan. Toutefois, malgré leur détermination, ces agents sont confrontés à des difficultés de trois ordres. « Il y a un déficit au niveau du personnel. Quinze (15) agents du service d’hygiène seulement pour toute la Commune et trois (3) du District» selon Kouaho N’Guessan Athanase. Ensuite, les agents sont dans l’impossibilité de délivrer à tous les vendeurs d’aliments une attestation de Bonne Santé à cause du manque de moyens de déplacement et d’équipement appropriés à certains contrôles rapides et urgents. Par exemple, ils ne disposent d’aucun appareil pour détecter le taux d’iode dans le sel. Il en est de même pour la farine et la provenance de l’huile. Devant des cas d’aliments suspects, les agents municipaux sont obligés de solliciter, et cela de façon ponctuelle, l’expertise du Ministère du Commerce, qui offre les services de son personnel. A ces difficultés s’ajoute, contrairement à la bonne compréhension des vendeurs, l’incivisme des consommateurs. Ceux-ci se dressent curieusement et à tort contre le bien-fondé des contrôles en traitant parfois les agents d’escrocs, d’harceleurs. Il est, certes, vrai, que des personnes mal intentionnées se font passer pour des contrôleurs municipaux et abusent des vendeurs. Mais, ce comportement indigne n’est pas celui des agents de la mairie, qui ont des cartes et déclinent leur identité véritable avant tout contrôle. Ce qui veut dire, que tous ceux qui ont des blouses blanches ne sont pas tous des contrôleurs de la Mairie. Attention, donc, aux usurpateurs.
Mise en quarantaine et/ou répression
Pour Sanogo Lacina et Angaman Ebah, il y a d’abord la sensibilisation et toujours la sensibilisation avant de passer à la répression. Tout passe, a priori, par l’Attestation de Bonne Santé (ABS), qui leur permet de faire injonction à toute personne médicalement inapte de ne plus exercer pendant six (6) mois à un (1) an, et ce, jusqu’à son rétablissement. Le retrait de sa suspension est officialisé par le médecin agréé. La mise en quarantaine du malade, en cas de tuberculose ou de plaie, est immédiate. Si un vendeur d’attiéké présente, par exemple, une plaie ou une écorchure au doigt, il est interdit de toute activité liée à la manipulation d’aliments offerts aux populations. Dans le cas d’un employé de restaurant, il est automatiquement remplacé. L’un comme l’autre est suivi jusqu’à sa guérison selon Sanogo Lacina. Pour ce qui est des produits impropres à la consommation, ils sont retirés de facto des magasins ou lieux de vente. Malgré ces mesures, les résultats ne sont pas parfois à la hauteur de nos attentes, tant les réactions des vendeurs pour des examens de santé sont moins nombreuses. Pour le lieutenant Bayé Amidou, tous ceux qui ne répondent pas aux convocations n’ont pas d’excuses valables. « Si après deux (2) jours, les personnes convoquées ne s’exécutent pas, alors qu’elles peuvent mettre en danger la vie des gens, elles ne méritent pas de délais supplémentaires. Je n’hésite, donc, pas à fermer leurs établissements avec mon équipe. Les restaurateurs doivent savoir et ils le savent, qu’on ne plaisante pas avec la sécurité alimentaire. Nous ne pouvons, alors, pas attendre, qu’il soit tard pour agir », a martelé le policier municipal en charge de la sécurité alimentaire et de la répression. D’où cet appel. « Au lieu d’attendre que la police vienne sévir, il serait bien, que les concernés se dotent à temps de l’Attestation de Bonne Santé. Que ceux qui évoquent des problèmes d’argent viennent nous voir pour savoir les dispositions à prendre. Tout le monde doit se soumettre à cette exigence. Il importe de savoir, que les concernés ne sont pas les gérants, mais les employés, ceux qui manipulent la nourriture ».
Attention danger
Huile, laits en poudre ou en liquide, œufs, sachets, boîtes et pâtes de tomate sont à contrôler avec rigueur. Dans les baguettes et pains issus des pâtes de farine, il est souvent découvert avec regret des fibres de sacs, des bûchettes d’allumettes, des mèches de cheveux, des morceaux de bois et différents débris. Des cafards, mouches et autres insectes ne manquent pas dans certains de nos aliments vendus. Il est inadmissible, que là où le pain est pétri, soient accrochés les vêtements des travailleurs. Ces cas ne sont pas particuliers à Treichville, cependant, il nous faut
veiller à notre bien-être personnel.
Bon à savoir : Pour des aliments de qualité à Treichville
Veiller à la régularité des certificats et attestations. Attention aux écritures, encres et frottages sur les boîtes. Ne pas consommer les produits laitiers ayant dépassé six (6) mois, les boîtes de tomate cabossées ou déformées ainsi que celles ayant plus de trois (3) ans, les boîtes de conserve de plus d’un (1) an. Attention aussi aux produits cosmétiques sans date de péremption.
Les aliments contrôlés et les formes de contrôle
« Chaque début d’année, nous convoquons les différents employés, qui manipulent la nourriture vendue pour des examens médicaux ». Le ton est, ainsi, donné par Sanogo Lacina, Sous-directeur Voirie, réseau, hygiène et environnement (Vrhe). C’était le mardi14 novembre 2017 dans le bureau annexe sis à la gare de Bassam, aux côtés de ses collaborateurs Angaman Ebah, Chef du Service d’Hygiène et de l’Environnement, Raux Yao N’Guessan, Chef de bureau environnement, Kouaho N’Guessan Athanase, Chef de bureau hygiène et du lieutenant Bayé Amidou de la police municipale en charge de la sécurité alimentaire et de la répression. Sur quoi portent a priori leurs méthodes de travail ? « Disponibilité, accès et qualité sont les maîtres mots pour parler de la sécurité alimentaire. L’accès et la disponibilité sont les façons, dont les marchés sont pourvus en aliments de tout genre, qui arrivent d’ailleurs et de partout. Ces deux phases échappent, donc, au contrôle local. C’est pourquoi, la Mairie se penche beaucoup plus sur la qualité des aliments disponibles sur son territoire », a répondu Raux Yao N’Guessan pour circonscrire le champ d’exécution et exposer les axes saillants, qui guident leurs interventions sur le terrain. Dès lors, les agents de contrôle s’intéressent à quatre (4) aspects au cours desquels sont examinés avec circonspection le mode de conservation, d’exposition des aliments, leurs dates et l’état de ceux qui les manipulent. Dans le premier cas, sont concernés les aliments tels que l’attiéké, les repas cuits et vendus dans les restaurants, maquis, kiosques à café, et dans d’autres endroits. Le deuxième suit de près les conserves, les produits laitiers, et tout ce qui est produit et vendu en sachet dans les boutiques, magasins et sur les marchés. A cet effet, vient en troisième position, le contrôle minutieux des dates de fabrication et de péremption des aliments. Dans les deux (2) cas, il s’agit pour les contrôleurs municipaux de savoir si les produits vendus sont bien conservés et, conséquemment, propres à la consommation. Les agents de contrôle sont, aussi, attentifs tant à l’état de santé interne, qu’à l’état de santé physique du commerçant manipulant les aliments. Sont-ils bien portants ? Si non, de quoi souffrent-ils ? L’état des lieux de vente et des ustensiles utilisés est le quatrième et dernier aspect auquel s’intéressent les contrôleurs. Il est, ici, question de voir et de savoir si les lieux de consommation sont salubres, propres et s’il n’y a pas aux alentours de caniveaux et des odeurs à même de porter atteinte à la santé des consommateurs.
Certificat de salubrité et Attestation de Bonne Santé
Deux documents sont incontournables pour les restaurants, hôtels, maquis, kiosques à café, garbadrômes et tout lieu de vente d’aliments. « On a d’un côté, ce qui est régulièrement affiché dans les centres et grandes surfaces, le Certificat de salubrité délivré par l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP). Il y a une convention entre la Mairie de Treichville et ledit Institut pour la délivrance du certificat en question. Il ne concerne, que les grandes surfaces : bars, grands maquis, chawarmas, boulangeries, hôtels… Conformément à cette convention, les agents de l’INHP et ceux du Service d’Hygiène font, de concert, des inspections au quotidien au terme desquelles le certificat renouvelable est délivré aux établissements pour un temps déterminé. Bien avant, il y a même des gens qui sont vaccinés. Pour les petits vendeurs de nourriture, Tchep (djen), kiosques à café, pains condiments, attiéké, garba, aucun certificat n’est octroyé. Il leur est, plutôt, recommandé et délivré une Attestation de Bonne Santé », a indiqué Sanogo Lacina. L’importance de cette attestation est sans ambiguïté. « Ce document pour le contrôle de santé des vendeurs est d’autorité, parce que signé par le Maire », a renchéri Raux Yao N’Guessan. A sa suite, Angaman Ebah a expliqué comment procèdent exactement les contrôleurs. « De façon générale, il est demandé aux vendeurs de faire des examens de poumons, voire une radio pulmonaire pour savoir s’ils ne souffrent pas d’une maladie contagieuse. Si c’est le cas, ils sont suspendus de vente jusqu’à la guérison. Dans le cas où il est établi que le commerçant est bien portant ou guéri, il reprend son service ». En fait, après les résultats des examens pulmonaires, deux médecins agréés délivrent un certificat de visite et de contre-visite. Ce n’est qu’au vu de ces certificats et après vérification et identification de leurs provenances, que la Mairie accorde ou non aux commerçants l’Attestation de Bonne Santé. Il est, donc, effectué des dépistages rigoureux des maladies contagieuses pour assainir le milieu des vendeurs et préserver l’état de santé à la fois de ceux-ci et des consommateurs. Pour l’instant « environ 70% ont des attestations. Notre souhait est d’atteindre la totalité des concernés », a ajouté le Chef du Service d’Hygiène et de l’Environnement. Quel est le sens de ces contrôles et quels sont les conseils, qui en découlent ? « Nos contrôles ont un double sens. Amener le citoyen lambda à savoir que le contrôle alimentaire est effectué régulièrement chez les vendeurs et qu’ils doivent se renseigner là où ils consomment. Mais en même temps, les commerçants doivent comprendre qu’il est nécessaire pour eux de veiller à leur santé et à l’aliment, qu’ils offrent aux populations », a répondu Kouaho N’Guessan Athanase. Bien après, Sanogo Lacina, a été sans détour : « C’est une question de bon sens, de règle de vie. Il est conseillé aux personnes ressources d’afficher dans leurs établissements l’Attestation de Bonne Santé pour qu’elle soit sue de tous. Ce document est la pièce d’identité de son établissement». Le message est compris par certains vendeurs d’aliments. Ainsi, à Treichville, il y a un garbadrôme de référence sis à l’avenue 23 rue 24. Ses concurrents gagneraient à s’inspirer de son système de lavage des mains et de bien d’autres dispositions satisfaisantes, qu’il prend pour ses clients. A partir de lui, des coiffes et tabliers seront exigés l’année prochaine à tous les vendeurs d’aliments cuits. Il leur sera demandé, aussi d’améliorer leur cadre de travail par des constructions non précaires et salubres, de respecter les normes en matière d’occupation des espaces. Il n’y aura plus de garbadrôme en bordure des voies avec des clients sur la chaussée.
La supercherie des commerçants découverte
Très souvent des commerçants mettent en vente des produits corrompus en trompant la vigilance des consommateurs ou en abusant de la naïveté du plus grand nombre. Comment procèdent-ils, donc ? « Les produits en conserve sont les plus concernés. De véreux vendeurs ont pris le mauvais plaisir de falsifier les dates de péremption pour faire croire aux clients que ces produits sont encore comestibles. Ils grattent sur les boîtes et y réécrivent de nouvelles dates. Mais, ils ne sont pas plus malins que nous, parce que nous arrivons à les démasquer grâce à nos propres stratégies », a dit Raux Yao N’Guessan. Et cela, pour faire comprendre, que la mairie veille au grain. A telle enseigne, que les agents municipaux arrivent, toujours, à démasquer toutes les supercheries de malveillants restaurateurs.
Les conditions et moyens de travail des agents
« Tous les jours, les contrôleurs vont, par équipe, sur le terrain. Au bout de deux semaines, ils finissent par tout quadriller », a avancé Raux Yao N’Guessan. Toutefois, malgré leur détermination, ces agents sont confrontés à des difficultés de trois ordres. « Il y a un déficit au niveau du personnel. Quinze (15) agents du service d’hygiène seulement pour toute la Commune et trois (3) du District» selon Kouaho N’Guessan Athanase. Ensuite, les agents sont dans l’impossibilité de délivrer à tous les vendeurs d’aliments une attestation de Bonne Santé à cause du manque de moyens de déplacement et d’équipement appropriés à certains contrôles rapides et urgents. Par exemple, ils ne disposent d’aucun appareil pour détecter le taux d’iode dans le sel. Il en est de même pour la farine et la provenance de l’huile. Devant des cas d’aliments suspects, les agents municipaux sont obligés de solliciter, et cela de façon ponctuelle, l’expertise du Ministère du Commerce, qui offre les services de son personnel. A ces difficultés s’ajoute, contrairement à la bonne compréhension des vendeurs, l’incivisme des consommateurs. Ceux-ci se dressent curieusement et à tort contre le bien-fondé des contrôles en traitant parfois les agents d’escrocs, d’harceleurs. Il est, certes, vrai, que des personnes mal intentionnées se font passer pour des contrôleurs municipaux et abusent des vendeurs. Mais, ce comportement indigne n’est pas celui des agents de la mairie, qui ont des cartes et déclinent leur identité véritable avant tout contrôle. Ce qui veut dire, que tous ceux qui ont des blouses blanches ne sont pas tous des contrôleurs de la Mairie. Attention, donc, aux usurpateurs.
Mise en quarantaine et/ou répression
Pour Sanogo Lacina et Angaman Ebah, il y a d’abord la sensibilisation et toujours la sensibilisation avant de passer à la répression. Tout passe, a priori, par l’Attestation de Bonne Santé (ABS), qui leur permet de faire injonction à toute personne médicalement inapte de ne plus exercer pendant six (6) mois à un (1) an, et ce, jusqu’à son rétablissement. Le retrait de sa suspension est officialisé par le médecin agréé. La mise en quarantaine du malade, en cas de tuberculose ou de plaie, est immédiate. Si un vendeur d’attiéké présente, par exemple, une plaie ou une écorchure au doigt, il est interdit de toute activité liée à la manipulation d’aliments offerts aux populations. Dans le cas d’un employé de restaurant, il est automatiquement remplacé. L’un comme l’autre est suivi jusqu’à sa guérison selon Sanogo Lacina. Pour ce qui est des produits impropres à la consommation, ils sont retirés de facto des magasins ou lieux de vente. Malgré ces mesures, les résultats ne sont pas parfois à la hauteur de nos attentes, tant les réactions des vendeurs pour des examens de santé sont moins nombreuses. Pour le lieutenant Bayé Amidou, tous ceux qui ne répondent pas aux convocations n’ont pas d’excuses valables. « Si après deux (2) jours, les personnes convoquées ne s’exécutent pas, alors qu’elles peuvent mettre en danger la vie des gens, elles ne méritent pas de délais supplémentaires. Je n’hésite, donc, pas à fermer leurs établissements avec mon équipe. Les restaurateurs doivent savoir et ils le savent, qu’on ne plaisante pas avec la sécurité alimentaire. Nous ne pouvons, alors, pas attendre, qu’il soit tard pour agir », a martelé le policier municipal en charge de la sécurité alimentaire et de la répression. D’où cet appel. « Au lieu d’attendre que la police vienne sévir, il serait bien, que les concernés se dotent à temps de l’Attestation de Bonne Santé. Que ceux qui évoquent des problèmes d’argent viennent nous voir pour savoir les dispositions à prendre. Tout le monde doit se soumettre à cette exigence. Il importe de savoir, que les concernés ne sont pas les gérants, mais les employés, ceux qui manipulent la nourriture ».
Attention danger
Huile, laits en poudre ou en liquide, œufs, sachets, boîtes et pâtes de tomate sont à contrôler avec rigueur. Dans les baguettes et pains issus des pâtes de farine, il est souvent découvert avec regret des fibres de sacs, des bûchettes d’allumettes, des mèches de cheveux, des morceaux de bois et différents débris. Des cafards, mouches et autres insectes ne manquent pas dans certains de nos aliments vendus. Il est inadmissible, que là où le pain est pétri, soient accrochés les vêtements des travailleurs. Ces cas ne sont pas particuliers à Treichville, cependant, il nous faut
veiller à notre bien-être personnel.
Bon à savoir : Pour des aliments de qualité à Treichville
Veiller à la régularité des certificats et attestations. Attention aux écritures, encres et frottages sur les boîtes. Ne pas consommer les produits laitiers ayant dépassé six (6) mois, les boîtes de tomate cabossées ou déformées ainsi que celles ayant plus de trois (3) ans, les boîtes de conserve de plus d’un (1) an. Attention aussi aux produits cosmétiques sans date de péremption.