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Société Publié le jeudi 14 décembre 2017 |

Violences basées sur le genre : plus de 300 cas de violences conjugales à Abobo (WANEP-CI)

© Par Wanep-CI
Violences basées sur le genre : plus de 300 cas de violences conjugales à Abobo (WANEP-CI)
Le WANEP-CI (Réseau ouest africain pour l’édification de la paix), en collaboration avec la Case de la paix d’Abobo, a organisé ce mercredi 13 décembre 2017, au complexe Socio-éducatif de ladite commune, une rencontre d’échanges avec une cinquantaine de femmes, des représentantes d’associations et des chefs religieux et communautaires d’Abobo.
Dans le cadre de la commémoration des 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le genre (VBG), le WANEP-CI (Réseau ouest africain pour l’édification de la paix), en collaboration avec la Case de la paix d’Abobo, a organisé ce mercredi 13 décembre, au complexe Socio-éducatif de ladite commune, une rencontre d’échanges avec une cinquantaine de femmes, des représentantes d’associations et des chefs religieux et communautaires d’Abobo.

Au cours de cette manifestation, l’animatrice de la Case de la paix, Mme kacoutier Affoué Lucie, présidente des femmes baoulé d’Abobo et de l’ONG BEA-HOKAYE (venez nous aider), soutenue par M. Gobri Djédjé, Directeur du complexe Socio-éducatif d’Abobo, a présenté les résultats du projet de Restauration des droits des femmes financé par ONUFemmes, initié par le WANEP-CI depuis 2012.

L’objectif de cette rencontre est de donner de la chaleur à ces femmes et de leur permettre d’avoir des conseils et éventuellement d’identifier des personnes avec qui elles peuvent se rapprocher dans leur lieu d’habitation pour ne plus être jamais seules dans ce combat.

Selon Mme kacoutier Affoué Lucie, en terme de bilan de son assistance sociale envers les femmes victimes de Violences basées à Abobo, les cas les plus fréquents sont les viols, excisions, mariages forcés et précoces, violences conjugales. A ce jour, selon l’animatrice de la Case de la paix, on dénombre 50 cas de viols, plus de 300 cas de violences conjugales, 4 cas d’excision déclarés.

Face à la superficie de la commune d’Abobo et la densité de sa population, beaucoup de femmes victimes n’ont pas très souvent l’information du dispositif de prise en charge sociale qui y existe.

« D’autres femmes ne savent pas que lorsqu’elles sont battues par leurs maris, elles doivent se rendre à la police. Elles pensent que le Commissariat n’a rien avoir là-dedans. C’est au cours de nos activités de sensibilisation que certaines personnes ont su que le centre social d’Abobo peut les aider en cas de VBG », a-t-elle confie.

Ce pourquoi, elle a invité toutes les présidentes des associations de cette commune à se joindre à elle pour plus d’impact dans ce combat.

Au gouvernement, c’est de l’aide qu’elle sollicite pour avoir les moyens pour la sensibilisation des femmes d’Abobo. Cela passe aussi, selon Mme kacoutier Affoué Lucie, par l’alphabétisation de ces femmes pour qu’elles aient des notions civiques.

« Venez nous aider à abolir l’esclavage sexuelle, l’excision, la maltraitance, les mariages forcés et précoces, les violences conjugales, la pauvreté. Il y a même des enfants qui n’ont jusque-là pas d’extrait naissance. Que l’Etat nous donne les moyens pour lutter pour le bien être de toutes ces femmes qui soufrent (…) », a-t-elle lancé comme appel à l’Etat de Côte d’Ivoire.

En outre, elle n’a pas manqué de dire merci au WANEP-CI qui, bien que le projet de Restauration des droits des femmes soit arrivé à terme en 2013, continue d’appuyer et de soutenir les initiatives de la Case de la paix d’Abobo pour les femmes en détresse.

Quant à M. Gobri Djédjé, Directeur du complexe socio-éducatif d’Abobo, il a confirmé le rôle incontournable que Mme a joué dans la prise en charge psycho-sociale des victimes de VGB, malgré la fin du projet. « Depuis 2013, nous l’avons maintenu au complexe ici. C’est elle qui nous aide dans la prise en charge de certaines survivantes victimes de VBG, en les hébergeant temporairement. Le temps que nous entreprenions des démarches pour recaser la survivante dans un foyer sécurisé »

Il a donc indiqué que c’est une collaboration très étroite entre l’ONG BEA-HOKAYE et le complexe socio-éducatif d’Abobo. Ce pourquoi, cette activité marquant les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes s’y est tenue.
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