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Société Publié le lundi 26 février 2018 | L’intelligent d’Abidjan

Accusée dans la crise au marché d’Adjamé - Dame Akouba Tanoh riposte : "L’État a pris notre version en compte"

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Forum des marchés d`Adjamé: le commerce paralysé hier
Dans le cadre des investigations entamées depuis quelques jours sur le forum d’Adjamé, nous évoquons aujourd’hui le cas de Dame Tanoh Akouba, déclarée Présidente de l’Acoproma, une association dont la dissolution avait été demandée par le maire Youssouf Sylla.
Tanoh Akouba avait été aux côtés des responsables de la Fenacci pour annoncer la grève des commerçants. Une grève qui avait été suspendue à la suite de la médiation du ministre Souleymane Diarrasouba. Au cours de cette conférence, elle avait porté des accusations contre la Sicg. Sollicitée pour réagir sur les accusations dont elle fait l’objet, Tanoh Akouba, épouse Karim Diboussé a dit : « Si la Sicg m’accuse, elle n’a qu’à dire ce qu’elle veut. Nous aussi, nous avons notre version des faits que l’État a prise en compte. Moi je ne vais pas aller sur la presse. Il (le patron de la Sicg) est en train de se débattre, moi je ne vais pas entrer dans son jeu. Donc vraiment que la vérité triomphe. Il n’a qu’à dire ce qu’il veut. Mais la vérité va se savoir ».

[ Le début de l’histoire ]
C’est en 1997, que la dame s’est présentée au siège de la SICG avec son époux Karim Diboussé. Le couple négocie la location de 12 magasins au Forum comme l’attestent les différents reçus de Pas de porte (voir fac-similé de quittance où il est bien stipulé le montant du loyer mensuel aujourd’hui remis en cause p). Le couple s’acquitte en bonne et due forme, des Pas de porte, et des 3 mois de loyers avant de prendre possession des clés des 12 magasins. À la surprise de la SICG, Karim Diboussé, connu à Adjamé sous le sobriquet « le saoudien », organise une fronde pour éviter de payer les loyers des magasins occupés au Forum à partir du mois de Juin 2001. Lorsque la direction de la SICG, lui demande les raisons de son attitude, Diboussé prétend que les loyers sont trop élevés. Il demande alors à la SICG, au cours d’une réunion en présence d’un adjoint maire d’Adjamé, de ramener d’une part les loyers de 75 000 à 50 000 FCA, et d’autre part la durée du bail à construction de la SICG de 25 à 15 ans. Quel intérêt avait-il à le demander de réduire la durée de la concession , puisque de toutes les façons, après le départ de la SICG, il devra continuer à payer les loyers à la Mairie ?

[ Des complices au sein de l’administration ? ]
Depuis 2001, Dame Tanoh Akouba et son époux refusent de payer les loyers sous le couvert de l’ACOPROMA, et de certains complices tapis dans l’ombre au niveau du Ministère du Commerce et de la Primature en 2002 et 2003 ; des complices dont les actions ont été précédemment dévoilées.
Ils doivent à la SICG, à fin décembre 2017, au titre des arriérés de loyers plus de 240 000 000 FCFA ; non compris les intérêts de retard, les dommages et préjudices que la SICG a subis pour environ 120 000 000 FCFA ; soit au total 360 000 000 FCFA à payer.

[ Leurs magasins sont pourtant sous-loués ]
Le couple Diboussé, sous-louerait à des tierces personnes à 150 000 FCFA voire 200 000 FCFA sans l’autorisation de la SICG, des magasins pour lesquels il refuse de payer un loyer de 75 mille Fcfa. Ils auraient ainsi perçu de 2001 à ce jour près de 430 000 000 FCFA au titre de la sous location des 12 magasins au Forum. Ils exigeraient même de leurs sous locataires des cautions de l’ordre de 5 000 000 FCFA par magasin.
Interrogée sur ces accusations, Dame Akouba n’a pas voulu en dire plus. Elle a réitéré sa volonté de ne se prononcer sur la question, que devant les autorités. Pendant ce temps, il lui est reproché de façon persistante, de sous-louer sans titre, ni droit, les 11 magasins en violation des règles de droit. « C’est un scandale couvert et protégé par des personnes tapies dans l’ombre », dénonce une source proche de la Sicg.

[ Acoproma and Compagnie ]
Au début, Tanoh Akouba s’appuyait sur ACOPROMA pour empêcher que les décisions de justice soient exécutées. Combien de fois, ces commerçants et commerçantes ont-ils organisé des simulacres de grève pour tromper l’opinion, et manipuler l’administration !!!!! Après le décès de la Présidente d’ACOPROMA, Mme Kouadio Yah en mai 2015, Dame Akouba s’est autoproclamée Présidente de ladite association. Le problème est qu’il n’existe pas de traces du PV de l’assemblée générale l’ayant portée à la tête de l’association. Pour continuer à sécuriser le « business » de spoliation de la SICG, et de profits abusifs et indus dans la sous location des magasins au Forum, la FENACCI, son Président Farikou oumahoro, et son Conseiller Juridique Abdoulaye Kaboré (voir photo, Mr Kaboré et Mme Tanoh Akouba en foulard rouge), sont appelés au secours.

[ La Fenacci entre en scène ]
Bien qu’informée des décisions de justice depuis le 15 septembre 2016, condamnant Dame Tanoh Akouba à payer des centaines de millions à SICG, et à être expulsée des 12 magasins qu’elle occupe au Forum sans titre, ni droit, au regard de la décision en revendication de propriété du 26 juillet 2012, la FENACCI a travesti les faits (voir courrier du 15 septembre 2016, reçu ).
Le juriste de la FENACCI Kaboré Abdoulaye, avait, sous le regard approbateur de Tanoh Akouba , sans apporter la preuve d’un seul contrat de cession du bail signé par la SICG devant notaire , sans non plus apporter un seul justificatif de paiement de loyer, affirmé de façon plate que Mme Akouba s’était acquittée de ses obligations. Depuis le 26 juillet 2012, elle n’a payé un seul franc au titre des loyers et aucun franc au titre de la prétendue cession comme l’atteste l’expert Marmignon dans son rapport de Mai 2012 (voir état des Loyers, des sous locations et de la cession).

[ Pas de fair-play à l’égard de la justice ]
Ce qui est suspect dans cette affaire du Forum, c’est quand certains commerçants s’abritent derrière la justice si cela les arrange ; et refusent de reconnaître les décisions de cette même justice quand elle les condamne à payer et/ou à être expulsés.
La justice a débouté le couple Diboussé de sa demande en revendication de propriété le 26 juillet 2012 (voir les photos du couple remis pour la cause). « Alors qu’elle n’a pas donné de documents probants à la justice, on comprend mal qu’elle dise avoir des documents, qui auraient convaincu les autorités actuelles, comme les dirigeants passés, ont pu être intoxiqués de bonne foi. Par ailleurs, nous sommes surpris de constater que depuis 2001, plusieurs autorités et Ministères se sont acharnés sur le seul BOT signé entre la SICG et la Mairie d’Adjamé, alors qu’il y’a plusieurs conventions et projets de ce genre, dans le pays. Aucune raison objective ne nous a été donnée à ce jour pour comprendre cette situation, et cette immixtion de l’autorité administrative dans une affaire commerciale, déjà connue et traitée devant les tribunaux, avec des moyens contradictoires et égalité de traitement pour toutes les parties », réagit le responsable de Sicg évoqué plus haut.
Des commerçants du Forum, dont les époux Tanoh et Diboussé, ont réclamé un Titre de Propriété devant à la Justice dans le seul de se soustraire aux paiements des loyers. Ils se sont ainsi abstenus de payer durant plusieurs années.


[ Faire à autrui , ce qu’on aimerait pas chez soi ]
Poursuivant nos investigations, nous avons appris que les époux Diboussé ont des immeubles à Adjamé (autour de la grande Mosquée, où se trouve le Commissariat du 3ème Arrondissement), à Attécoubé (en face des Impôts) et à Marcory (quartier remblai).
Pour louer un magasin chez Diboussé, situé dans son immeuble qui ceinture la Grande Mosquée d’Adjamé, les intéressés débourseraient 20 000 0000 FCFA au titre du Pas de porte et payeraient un loyer de 150 000 FCFA par mois, selon des commerçants rencontrés sur les lieux, qui ajoutent que le paiement des loyers exigé tous les 5 de chaque mois. « Si le 5 de chaque mois, les locataires ne paient pas leur loyer, ils reçoivent la visite des « gros bras », avons-nous appris.
Également interrogée sur cette autre allégation, dame Akouba a dit : « Je reste sur ma parole. Je vais me prononcer devant les autorités. Il n’a qu’à dire pour lui, et faire ce qu’il veut, mais la vérité se saura. C’est ce que je peux dire, en tant que présidente de l’Acoproma ».
S’agissant de son élection à la tête de l’association, elle a ajouté : « Je suis présidente de l’Acoproma. Et ça pouvait pas rester vacant aussi. C’est pourquoi je dis que la vérité se saura, comme les autorités sont saisies. Tout est désormais déposé dans leur main là-bas. La vérité se saura ».
Devant notre insistance, elle a fait savoir qu’elle au volant de son véhicule, et qu’elle ne pouvait nous parler plus longtemps. Quand nous avons dit que nous l’appellerions plus tard , elle a répondu : « Monsieur je ne pourrai pas reprendre ça. Je reste là. Je n’en dirai pas plus ».
Nous n’en saurons pas plus pour l’instant. Tout comme nous ne savons rien de ce qui peut expliquer que, sans aucun titre de propriété, ni aucun bail légal de location, des occupants de magasins ont réussi à avoir un abonnement de fournitures d’électricité. La CIE avait-t-elle le droit de fournir individuellement de l’électricité à un local commercial, sans que le propriétaire et/ou le concessionnaire n’ait autorisé? Nous y reviendrons.

Charles Kouassi et TAB
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