Conseiller municipal et Responsable de la Commission Travaux publics, équipements et transports, le Pr Benjamin Dégri dit Dégri Gahoua rencontré le mardi 13 février 2018 parle de la nécessité d’une réforme dans le transport.
Quelles sont les principales causes des crises dans les gares de la Commune ?
On peut, certes, parler d’une guerre de contrôle des gares, mais tout cela tourne, principalement, autour du nombre de jours d’encaissement, que chaque groupe veut obtenir sur le terrain. La récente crise résulte, justement, d’un désaccord sur la répartition des jours. En fait, bien avant, sur trente (30) jours, dix (10) jours mensuels étaient accordés aux jeunes de la Commune. Certains d’entre eux n’ayant pas accepté l’offre du Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier de Côte d’Ivoire ont décidé d’agir.
Des échanges ont-ils été entrepris avec les acteurs du transport?
Bien avant ce qu’il y a eu à la gare de Bassam, nous avons, dans le cadre d’une réforme du transport, qu’entend faire le Conseil municipal, reçu cette année (2018)à trois (3) reprises, les principaux acteurs : le Haut Conseil du Patronat des transporteurs de Côte d’Ivoire (HCEPTR-CI), le président du Collectif des Syndicatsdes Transporteurs et Chauffeurs de Treichville. Sans oublier le président des chauffeurs de la Mutuelle Générale des Chauffeurs Professionnels de la Cedeao (MUGEP-Cedeao). A la demande bienveillante du Maire Amichia, nous leur avons fait des propositions. Ils ont promis réfléchir et nous revenir.
Quelles sont ces propositions faites par le Conseil municipal en la matière?
Toute chose a besoin d’une réforme sans laquelle rien ne peut être bien fait. C’est pourquoi, par le biais de la Commission Travaux publics, équipements et transports, la Conseil municipal a mis en place un document en vue de réformer le transport. Le problème clé est le désordre du secteur. Il nous faut, donc, l’organiser, mais d’un commun accord avec les acteurs conduits par le Haut Conseil du Patronat des transporteurs de Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, il y a plus de cent (100) syndicats non légalisés. Seule une réforme nous permettra d’avoir un fichier des syndicats, peu importe le nombre. C’est pourquoi, nous avons proposé, que soit déterminée la liste des syndicats légalement déclarés et autorisés à exercer à Treichville. Puis, nous avons demandé que soit déposée à la Mairie, la liste des membres et des bureaux des syndicats avec leurs contacts. L’objectif est de contrôler tous les acteurs du transport. Devant l’anarchie et l’effectif pléthorique des gares, nous avons souhaité une centralisation. A savoir, la gare de Bassam comme repère voire le point principal de descente à partir duquel les passagers peuvent se rendre à leur destination ou dans les autres gares reconnues.
Quelles ont été leurs réactions ?
Revenus de leur réflexion, tous étaient d’accord, sauf sur le nombre des syndicats pour lequel ils ont promis consulter leur autorité, qu’est le Haut Conseil présidé par Monsieur Camara Aboudramane. Mais, il n’y a pas eu de suite jusqu’au drame. Toutefois, lorsque la gare a été attaquée, je l’ai appelé et il m’a signifié avoir pris des mesures conservatoires pour préserver la gare en attendant le retour au calme. Dans un premier temps, la fermeture de la gare de Bassam et dans un second, sa réouverture après une semaine, suiteau soutien sur le terrain des forces de l’ordre. Des courriers ont été adressés à la Mairie, à cet effet.
Quelle sera la part des jeunes de la Commune ?
Une fois le nombre de syndicats connu, la réforme prévoit l’insertion des jeunes de la Commune dans les syndicats avec lesquels ils voudront travailler. Ces jeunes travailleront sous la tutelle de la Mairie pour que leurs emplois soient organisés et surtout préservés. On n’obligera pas les syndicats. Tout ce que nous voulons, ce sont la bonne et l’honnête collaboration entre les acteurs pour qu’il y ait la paix entre tous : jeunes de Treichville et les autres, qui travaillent dans la Commune. Il y a beaucoup de syndicats dans les autres Communes, 200 à Adjamé, 42 à Marcory, 67 à Koumassi, mais le calme y règne. Treichville peut aussi réussir ce pari avec un nombre raisonnable de syndicats si on accepte la réforme voulue par le Maire Amichia.
ALLBERT ABALE
Konaté Mangoro,Délégué principal du HCEPTR-CI : « Jeunes de Treichville, adhérez aux syndicats de votre choix »
Mandaté par Camara Aboudramane, Président du Haut Conseil du Patronat des transporteurs de Côte d’Ivoire (HCEPTR-CI), Konaté Mangoro, Délégué principal du HCEPTR-CI, section de Treichville, a bien voulu donner des clarifications sur les voies à suivre pour une sérénité dans nos gares. C’était le vendredi 16 février 2017 à 17 heures au siège sis à Treichville, non loin du Palais des sports.
Que se passe-t-il dans les gares de la Commune ?
Il n’y a aucun problème entre nous les transporteurs et les syndicats. Toutefois, il se trouve que des jeunes gens auxquels nous avons tendu la main en guise d’aide par le canal de la Mairie pour qu’ils ne deviennent pas des nécessiteux, sont devenus très gourmands et ne veulent plus travailler avec nous, mais veulent agir indépendamment et de force.
Qui sont ces jeunes ?
Ces jeunes ne sont ni syndicalistes ni transporteurs. Ils ont été nos employés pendant un moment jusqu’à ce qu’ils quittent le droit chemin et entrainent la récente crise dans les gares de Treichville. C’est vraiment déplorable.
Qu’est-ce qui a précédé cette situation regrettable ?
Au cours d’une réunion avec les responsables du transport de la Mairie, ces jeunes, qui n’ont plus rien à voir avec nos propres travailleurs, ont décidé de façon univoque de s’attribuer quinze (15) jours pour encaisser pour eux-mêmes en rejetant les deux (2) jours convenus d’un commun accord. Leur argument est qu’ils sont des jeunes de Treichville, donc, ils sont dans leurs droits. Nous leur avons signifié, qu’il leur fallait attendre l’arrivée du président du Haut conseil pour accorder les violons, mais ce qu’ils demandaient était inconcevable pour nous transporteurs et propriétaires des véhicules.
Quels sont les problèmes qui en découlent ? Il faut dire que ces jeunes sont devenus incontrôlables et gourmands. Si bien que les gares sont devenues des lieux où chacun agit selon sa loi. Ce désordre a abouti à l’insécurité et à un drame.
Peut-on, alors, savoir vos propositions ?
Pour nous, la Mairie doit nous aider à affilier ces jeunes. Ils doivent appartenir aux syndicats de leur choix afin que nous sachions, qui fait quoi à telle heure et à tel endroit et qui a mandaté qui ? Si nous parvenons à contrôler tout le monde et instaurer des jours équitables pour tous, tout le monde y gagnera. Le désordre et la gourmandise n’arrangent personne. Je demande aux jeunes de nous écouter et à la Mairie de les convaincre à adhérer aux syndicats. En attendant, nous avons demandé à tout le monde de ne plus travailler jusqu’à ce que les incompréhensions soient aplanies.
ALLBERT ABALE
Quelles sont les principales causes des crises dans les gares de la Commune ?
On peut, certes, parler d’une guerre de contrôle des gares, mais tout cela tourne, principalement, autour du nombre de jours d’encaissement, que chaque groupe veut obtenir sur le terrain. La récente crise résulte, justement, d’un désaccord sur la répartition des jours. En fait, bien avant, sur trente (30) jours, dix (10) jours mensuels étaient accordés aux jeunes de la Commune. Certains d’entre eux n’ayant pas accepté l’offre du Haut Conseil du Patronat des Entreprises de Transport Routier de Côte d’Ivoire ont décidé d’agir.
Des échanges ont-ils été entrepris avec les acteurs du transport?
Bien avant ce qu’il y a eu à la gare de Bassam, nous avons, dans le cadre d’une réforme du transport, qu’entend faire le Conseil municipal, reçu cette année (2018)à trois (3) reprises, les principaux acteurs : le Haut Conseil du Patronat des transporteurs de Côte d’Ivoire (HCEPTR-CI), le président du Collectif des Syndicatsdes Transporteurs et Chauffeurs de Treichville. Sans oublier le président des chauffeurs de la Mutuelle Générale des Chauffeurs Professionnels de la Cedeao (MUGEP-Cedeao). A la demande bienveillante du Maire Amichia, nous leur avons fait des propositions. Ils ont promis réfléchir et nous revenir.
Quelles sont ces propositions faites par le Conseil municipal en la matière?
Toute chose a besoin d’une réforme sans laquelle rien ne peut être bien fait. C’est pourquoi, par le biais de la Commission Travaux publics, équipements et transports, la Conseil municipal a mis en place un document en vue de réformer le transport. Le problème clé est le désordre du secteur. Il nous faut, donc, l’organiser, mais d’un commun accord avec les acteurs conduits par le Haut Conseil du Patronat des transporteurs de Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, il y a plus de cent (100) syndicats non légalisés. Seule une réforme nous permettra d’avoir un fichier des syndicats, peu importe le nombre. C’est pourquoi, nous avons proposé, que soit déterminée la liste des syndicats légalement déclarés et autorisés à exercer à Treichville. Puis, nous avons demandé que soit déposée à la Mairie, la liste des membres et des bureaux des syndicats avec leurs contacts. L’objectif est de contrôler tous les acteurs du transport. Devant l’anarchie et l’effectif pléthorique des gares, nous avons souhaité une centralisation. A savoir, la gare de Bassam comme repère voire le point principal de descente à partir duquel les passagers peuvent se rendre à leur destination ou dans les autres gares reconnues.
Quelles ont été leurs réactions ?
Revenus de leur réflexion, tous étaient d’accord, sauf sur le nombre des syndicats pour lequel ils ont promis consulter leur autorité, qu’est le Haut Conseil présidé par Monsieur Camara Aboudramane. Mais, il n’y a pas eu de suite jusqu’au drame. Toutefois, lorsque la gare a été attaquée, je l’ai appelé et il m’a signifié avoir pris des mesures conservatoires pour préserver la gare en attendant le retour au calme. Dans un premier temps, la fermeture de la gare de Bassam et dans un second, sa réouverture après une semaine, suiteau soutien sur le terrain des forces de l’ordre. Des courriers ont été adressés à la Mairie, à cet effet.
Quelle sera la part des jeunes de la Commune ?
Une fois le nombre de syndicats connu, la réforme prévoit l’insertion des jeunes de la Commune dans les syndicats avec lesquels ils voudront travailler. Ces jeunes travailleront sous la tutelle de la Mairie pour que leurs emplois soient organisés et surtout préservés. On n’obligera pas les syndicats. Tout ce que nous voulons, ce sont la bonne et l’honnête collaboration entre les acteurs pour qu’il y ait la paix entre tous : jeunes de Treichville et les autres, qui travaillent dans la Commune. Il y a beaucoup de syndicats dans les autres Communes, 200 à Adjamé, 42 à Marcory, 67 à Koumassi, mais le calme y règne. Treichville peut aussi réussir ce pari avec un nombre raisonnable de syndicats si on accepte la réforme voulue par le Maire Amichia.
ALLBERT ABALE
Konaté Mangoro,Délégué principal du HCEPTR-CI : « Jeunes de Treichville, adhérez aux syndicats de votre choix »
Mandaté par Camara Aboudramane, Président du Haut Conseil du Patronat des transporteurs de Côte d’Ivoire (HCEPTR-CI), Konaté Mangoro, Délégué principal du HCEPTR-CI, section de Treichville, a bien voulu donner des clarifications sur les voies à suivre pour une sérénité dans nos gares. C’était le vendredi 16 février 2017 à 17 heures au siège sis à Treichville, non loin du Palais des sports.
Que se passe-t-il dans les gares de la Commune ?
Il n’y a aucun problème entre nous les transporteurs et les syndicats. Toutefois, il se trouve que des jeunes gens auxquels nous avons tendu la main en guise d’aide par le canal de la Mairie pour qu’ils ne deviennent pas des nécessiteux, sont devenus très gourmands et ne veulent plus travailler avec nous, mais veulent agir indépendamment et de force.
Qui sont ces jeunes ?
Ces jeunes ne sont ni syndicalistes ni transporteurs. Ils ont été nos employés pendant un moment jusqu’à ce qu’ils quittent le droit chemin et entrainent la récente crise dans les gares de Treichville. C’est vraiment déplorable.
Qu’est-ce qui a précédé cette situation regrettable ?
Au cours d’une réunion avec les responsables du transport de la Mairie, ces jeunes, qui n’ont plus rien à voir avec nos propres travailleurs, ont décidé de façon univoque de s’attribuer quinze (15) jours pour encaisser pour eux-mêmes en rejetant les deux (2) jours convenus d’un commun accord. Leur argument est qu’ils sont des jeunes de Treichville, donc, ils sont dans leurs droits. Nous leur avons signifié, qu’il leur fallait attendre l’arrivée du président du Haut conseil pour accorder les violons, mais ce qu’ils demandaient était inconcevable pour nous transporteurs et propriétaires des véhicules.
Quels sont les problèmes qui en découlent ? Il faut dire que ces jeunes sont devenus incontrôlables et gourmands. Si bien que les gares sont devenues des lieux où chacun agit selon sa loi. Ce désordre a abouti à l’insécurité et à un drame.
Peut-on, alors, savoir vos propositions ?
Pour nous, la Mairie doit nous aider à affilier ces jeunes. Ils doivent appartenir aux syndicats de leur choix afin que nous sachions, qui fait quoi à telle heure et à tel endroit et qui a mandaté qui ? Si nous parvenons à contrôler tout le monde et instaurer des jours équitables pour tous, tout le monde y gagnera. Le désordre et la gourmandise n’arrangent personne. Je demande aux jeunes de nous écouter et à la Mairie de les convaincre à adhérer aux syndicats. En attendant, nous avons demandé à tout le monde de ne plus travailler jusqu’à ce que les incompréhensions soient aplanies.
ALLBERT ABALE