Forêt : les populations de Krohon (Méagui) sensibilisées à l’agroforesterie

San Pedro, Une délégation du Groupe national de travail pour la gestion durable des forêts et la certification forestière en Côte d’Ivoire (GNT- CI) s’est rendue vendredi, à Krohon, village situé à 70 km de San Pedro, pour échanger avec la communauté locale et permettre à l’association des femmes du village de faire la restitution des formations suivies, pour une sensibilisation à la bonne gestion des ressources forestières.

Cette visite de travail rentre dans le cadre du projet de «Renforcement de capacité des acteurs non étatiques à améliorer les processus APV-FLEGT et REED+ en Afrique de l’Ouest », visant la préservation de la forêt, une bonne traçabilité du bois vendu et la lutte contre le changement climatique. Il est financé par l’Union européenne, avec la coordination internationale de la fondation Tropenbos international.

Regroupées au sein de l’association ‘’AFEDJROPA’’, spécialisée dans la culture et la transformation du manioc, les femmes de ladite association avaient pris part à une formation de deux jours à San Pedro, initiée par le GNT-CI, sur les avantages de l’agroforesterie.

La porte-parole des femmes, Kouamé Irène, participante à l’atelier, a fait la restitution de ce qu’elle a appris à sa communauté, à travers un rapport et un sketch. A Krohon, où la forêt commence à disparaître, elle a expliqué la nécessité du reboisement, en associant la culture du manioc avec le planting d’arbres à l’intérieur dans les champs, exhortant par ailleurs les femmes à arrêter de couper le bois pour la préparation de l’attiéké.

«Le projet REED+ peut vous aider à bien entretenir vos forêts, à planter plus d’arbres. Vous faites du manioc, l’impact du manioc sur le sol, l’impact de l’attiéké sur le bois doit être discuté pour le développement local », a expliqué Pr Hilaire Yaokokoré. Il a invité la communauté villageoise de Krohon à «planifier l’utilisation des parcelles pour en faire des agro-forêts».

La délégation des hôtes de Krohon, composée du coordonnateur national, Pr Hilaire Yaokokoré-Béibro, et du chargé de la formation au sein du GNT-CI, Dr Konan Mickaël, était conduite par le coordonnateur international du projet, Henk Hoefsloot. Elle a également abordé avec les populations les questions du foncier rural, de délimitation et d’entretien des plantations.

(AIP)

jmk/fmo