Les colloques sur le futur des villes africaines organisées partout dans le monde ont vocation à enfermer la fabrique de la ville dans un modèle idéal qui se situe loin des réalités quotidiennes et qui définit la ville comme un espace de modernité ancré dans la mondialisation.
Les politiques de la ville se réduisent alors à l’importation de standards urbains mondialisés, qui accentuent souvent plus qu'ils ne les résolvent le chaos urbain et ses dysfonctionnements. Elles ne permettent pas l’éradication d’un habitat précaire, fait de taudis et de bidonvilles.
En Côte d’Ivoire, à Songon-Abidjan, le gouvernement avait promis 60.000 logements sociaux sur un site de 400 hectares pour la période 2012-2016 et placé la barre à 150.000 maisons à la fin de 2020.
Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU), Bruno Koné, qui s’est rendu à Songon, a déclaré : « Nous sommes très loin de ce compte à ce jour (…) et nous nous rendons compte que nous sommes relativement loin des promesses qui ont été faites ».
Cet échec vient s’ajouter à une somme de difficultés devenues insolubles : indiscipline, embouteillages, pollution, transports collectifs, occupation de l’espace public, etc. Ces difficultés se sont accrues, car l’urbanisation est, depuis vingt ans, le processus majeur de développement en Afrique.
La ville africaine a d’abord besoin de réponses simples : plan de circulation, respect du code de la route, trottoirs, chaussées praticables, panneaux de signalisation, feux de circulation, déguerpissement de ce qui encombre les rues, salubrité, aménagements physiques, adduction d’eau, accès à l’électricité, ramassage des déchets, etc.
Tout ce qui constitue la ville « ordinaire » et qui n’intéresse pas les pouvoirs publics et les grandes entreprises de construction. Or, le piège de la modernité fait oublier la ville « ordinaire » où vit la majorité des citadins.
Cette ville « ordinaire » des quartiers populaires, des taudis, des bidonvilles, les autorités publiques veulent, le plus souvent, la cacher, contrairement à la route de l’aéroport, sorte de vitrine du pays qui bénéficie des meilleurs aménagements.
Les villes africaines sont prises aujourd’hui entre les injonctions d’une modernité ; qui demandent des transformations radicales copiées sur les standards urbains mondialisés, mais aussi la valorisation patrimoniale perçue comme un vecteur de développement économique, et le poids de certains quartiers populaires où s’entassent les populations pauvres qui ne peuvent avoir accès ni à un logement décent, ni aux infrastructures de base, ni à un cadre de vie qui prendrait la forme d’une « ville verte ».
On constate même que les dynamiques politiques, économiques, sociales et culturelles, qui alimentent la fabrication des villes africaines aujourd’hui, génèrent des facteurs de vulnérabilité et d’exclusion plus grands pour la majorité de leurs habitants.
Les politiques de la ville se réduisent alors à l’importation de standards urbains mondialisés, qui accentuent souvent plus qu'ils ne les résolvent le chaos urbain et ses dysfonctionnements. Elles ne permettent pas l’éradication d’un habitat précaire, fait de taudis et de bidonvilles.
En Côte d’Ivoire, à Songon-Abidjan, le gouvernement avait promis 60.000 logements sociaux sur un site de 400 hectares pour la période 2012-2016 et placé la barre à 150.000 maisons à la fin de 2020.
Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU), Bruno Koné, qui s’est rendu à Songon, a déclaré : « Nous sommes très loin de ce compte à ce jour (…) et nous nous rendons compte que nous sommes relativement loin des promesses qui ont été faites ».
Cet échec vient s’ajouter à une somme de difficultés devenues insolubles : indiscipline, embouteillages, pollution, transports collectifs, occupation de l’espace public, etc. Ces difficultés se sont accrues, car l’urbanisation est, depuis vingt ans, le processus majeur de développement en Afrique.
La ville africaine a d’abord besoin de réponses simples : plan de circulation, respect du code de la route, trottoirs, chaussées praticables, panneaux de signalisation, feux de circulation, déguerpissement de ce qui encombre les rues, salubrité, aménagements physiques, adduction d’eau, accès à l’électricité, ramassage des déchets, etc.
Tout ce qui constitue la ville « ordinaire » et qui n’intéresse pas les pouvoirs publics et les grandes entreprises de construction. Or, le piège de la modernité fait oublier la ville « ordinaire » où vit la majorité des citadins.
Cette ville « ordinaire » des quartiers populaires, des taudis, des bidonvilles, les autorités publiques veulent, le plus souvent, la cacher, contrairement à la route de l’aéroport, sorte de vitrine du pays qui bénéficie des meilleurs aménagements.
Les villes africaines sont prises aujourd’hui entre les injonctions d’une modernité ; qui demandent des transformations radicales copiées sur les standards urbains mondialisés, mais aussi la valorisation patrimoniale perçue comme un vecteur de développement économique, et le poids de certains quartiers populaires où s’entassent les populations pauvres qui ne peuvent avoir accès ni à un logement décent, ni aux infrastructures de base, ni à un cadre de vie qui prendrait la forme d’une « ville verte ».
On constate même que les dynamiques politiques, économiques, sociales et culturelles, qui alimentent la fabrication des villes africaines aujourd’hui, génèrent des facteurs de vulnérabilité et d’exclusion plus grands pour la majorité de leurs habitants.