L’interprétation différente des textes réglementaires constitue une source de conflits entre les professionnels de l’affichage et les autorités administratives. C’est le cas de l’opération de stickage de 1642 panneaux initiée par le ministère de la Communication et des Medias dans sa volonté d’assainir un secteur d’activités confronté à une anarchie persistante flagrante malgré les efforts entrepris depuis 2007. Une recrudescence de l’anarchie due essentiellement à la présence dans le paysage de la publicité extérieure d’une centaine de nouvelles régies dûment agréées. Face donc à cette situation, les professionnels de l’affichage, réunis au sein de la Chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire (CAFCI), ont tenu à vulgariser leurs propositions pour un plan pérenne d’assainissement. Un plan d’assainissement qui respecte le cadre légal de travail du Comité interministériel composé de représentants du District, des collectivités (UVICOCI), de professionnels de l’affichage, du ministère de l’Intérieur, ministère de la Ville, du ministère de la Communication.
A cet effet, ils ont organisé, le jeudi 14 mars 2019, à l’Hôtel Azalaï à Marcory (Abidjan) un atelier autour du thème «Publicité extérieure : Réglementation et assainissement, enjeux pour un développement durable». Une rencontre qui a mobilisé des représentants des collectivités territoriales notamment des mairies de Marcory, Plateau, Grand-Bassam, Abobo, Attecoubé, Cocody, Koumassi, Treichville,… Premier magistrat de la commune hôte et représentant de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), le maire Raoul Aby a salué la tenue de ces assises dans sa commune. Une cité cinq étoiles, une commune chic, qui, malheureusement souffre des mêmes maux que toutes les autres villes du pays : «La prolifération des panneaux qui sortent de partout sans réglementation». Aussi a-t-il invité les participants à mener une profonde réflexion, une «réflexion professionnelle» afin de permettre aux maires «d’embellir davantage leurs cités». Surtout que l’affichage, a ajouté le maire de Marcory, qui avait à ses côtés son homologue de Treichville, Ahissi Jérôme (1er adjoint) doit contribuer à l’avènement d’un cadre de vie sain.
Une vision revendiquée par la CAFCI qui, depuis 2005, a fait savoir son président, pour être à la «hauteur du défi» du gouvernement encouragé par le patronat et toutes les faîtières interprofessionnelles de favoriser l’émergence de champions locaux, s’est investie «intellectuellement, matériellement et financièrement». D’où donc pour les professionnels de l’affichage la tenue de cette rencontre aux fins de présenter leur offre pour stopper l’anarchie continue dans leur secteur d’activité. Et ce, conformément à la vision du chef de l’Etat qui appelle à une modernisation. Un cap qu’ils espèrent atteindre dans un délai de dix-mois, alors qu’ils se donnent six mois pour l’assainissement. «Cet atelier (…) est une contribution des professionnels, avec l’appui de la société civile, de juristes et des autorités administratives pour marquer notre engagement à atteindre les objectifs attendus ; dans un délai de six mois pour l’assainissement et dix-huit mois pour la modernisation des panneaux sur au moins 60% des axes majeurs», a déclaré le président de la CAFCI, Mahama Coulibaly.
Le plaidoyer auprès du chef de l’Etat
Toutefois a précisé le patron des afficheurs ivoiriens, cette bonne volonté d’assainir le paysage de l’affichage ne peut aboutir qu’avec le soutien de l’Etat de Côte d’Ivoire, des collectivités territoriales, des banques et des organismes ainsi que la société civile. Une action concertée qui devra permettre de sauvegarder plusieurs emplois dans un secteur qui offre à ce jour 1500 emplois directs pour 19000 emplois indirects.
«L’assainissement doit tenir compte des intérêts en jeu en s’appuyant sur des textes en la matière et en définissant des mesures d’accompagnement de dédommagement (décret, arrêtés)», a précisé Mahama Coulibaly. Malheureusement, ce n’est pas le cas avec l’opération initiée par la tutelle qui crée un préjudice estimé 5 milliards F CFA aux afficheurs, en plus d’être confrontés à des engagements bancaires de l’ordre de 10 milliards d’investissements difficiles à honorer et ou hypothéqués.
L’atelier qui réunit les professionnels du secteur, les collectivités territoriales et autres partenaires, se présente donc comme un plaidoyer à la mise en application des recommandations, fruit de leur investissement. Un appel qu’ils espèrent, trouvera un écho favorable auprès du chef de l’Etat, du Gouvernement et de l’ensemble des partenaires techniques. «Nous espérons avec conviction que notre appel sera entendu d’autant plus que les afficheurs sont prêts à prendre leur part de responsabilité car l’assainissement est déterminant pour la pérennité de notre écosystème», a dit le président de la CAFCI.
En Côte d’Ivoire, l’état des lieux de la publicité extérieure révèle plus de 6000 panneaux dont 5000 panneaux routiers 12 m2, 100 panneaux de formats de plus de 36m2, 200 panneaux de moins de 2 m à 4 m2, 500 panneaux sur le toit des immeubles. En plus, la CAFCI dénote près de 100 panneaux sur les toits et façades d’immeubles qui sont à 80 % de nouvelles poses. Sans oublier que 90% des maquis sont avec des panneaux signalétiques des brasseries principalement. A cela s’ajoutent 80% des dispositifs publicitaires de fabrication artisanale et 700 panneaux inconnus sur plus de 1000 nouvelles poses.
Intervenant sur «la règlementation de l’assainissement publicitaire» en Côte d’Ivoire, Me Ekou Paul Arnaud, Conseil juridique agréé de la CAFCI est revenu sur le fondement juridique de l’opération d’assainissement avec un cas pratique. Le "stickage" du CSP. Avant de se prononcer sur l’état de la règlementation sur l’affichage publicitaire et la réforme du régime juridique d’affichage, le juriste a révélé l’irrégularité de l’opération de stickage en cours.
(Sercom CAFCI)
A cet effet, ils ont organisé, le jeudi 14 mars 2019, à l’Hôtel Azalaï à Marcory (Abidjan) un atelier autour du thème «Publicité extérieure : Réglementation et assainissement, enjeux pour un développement durable». Une rencontre qui a mobilisé des représentants des collectivités territoriales notamment des mairies de Marcory, Plateau, Grand-Bassam, Abobo, Attecoubé, Cocody, Koumassi, Treichville,… Premier magistrat de la commune hôte et représentant de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), le maire Raoul Aby a salué la tenue de ces assises dans sa commune. Une cité cinq étoiles, une commune chic, qui, malheureusement souffre des mêmes maux que toutes les autres villes du pays : «La prolifération des panneaux qui sortent de partout sans réglementation». Aussi a-t-il invité les participants à mener une profonde réflexion, une «réflexion professionnelle» afin de permettre aux maires «d’embellir davantage leurs cités». Surtout que l’affichage, a ajouté le maire de Marcory, qui avait à ses côtés son homologue de Treichville, Ahissi Jérôme (1er adjoint) doit contribuer à l’avènement d’un cadre de vie sain.
Une vision revendiquée par la CAFCI qui, depuis 2005, a fait savoir son président, pour être à la «hauteur du défi» du gouvernement encouragé par le patronat et toutes les faîtières interprofessionnelles de favoriser l’émergence de champions locaux, s’est investie «intellectuellement, matériellement et financièrement». D’où donc pour les professionnels de l’affichage la tenue de cette rencontre aux fins de présenter leur offre pour stopper l’anarchie continue dans leur secteur d’activité. Et ce, conformément à la vision du chef de l’Etat qui appelle à une modernisation. Un cap qu’ils espèrent atteindre dans un délai de dix-mois, alors qu’ils se donnent six mois pour l’assainissement. «Cet atelier (…) est une contribution des professionnels, avec l’appui de la société civile, de juristes et des autorités administratives pour marquer notre engagement à atteindre les objectifs attendus ; dans un délai de six mois pour l’assainissement et dix-huit mois pour la modernisation des panneaux sur au moins 60% des axes majeurs», a déclaré le président de la CAFCI, Mahama Coulibaly.
Le plaidoyer auprès du chef de l’Etat
Toutefois a précisé le patron des afficheurs ivoiriens, cette bonne volonté d’assainir le paysage de l’affichage ne peut aboutir qu’avec le soutien de l’Etat de Côte d’Ivoire, des collectivités territoriales, des banques et des organismes ainsi que la société civile. Une action concertée qui devra permettre de sauvegarder plusieurs emplois dans un secteur qui offre à ce jour 1500 emplois directs pour 19000 emplois indirects.
«L’assainissement doit tenir compte des intérêts en jeu en s’appuyant sur des textes en la matière et en définissant des mesures d’accompagnement de dédommagement (décret, arrêtés)», a précisé Mahama Coulibaly. Malheureusement, ce n’est pas le cas avec l’opération initiée par la tutelle qui crée un préjudice estimé 5 milliards F CFA aux afficheurs, en plus d’être confrontés à des engagements bancaires de l’ordre de 10 milliards d’investissements difficiles à honorer et ou hypothéqués.
L’atelier qui réunit les professionnels du secteur, les collectivités territoriales et autres partenaires, se présente donc comme un plaidoyer à la mise en application des recommandations, fruit de leur investissement. Un appel qu’ils espèrent, trouvera un écho favorable auprès du chef de l’Etat, du Gouvernement et de l’ensemble des partenaires techniques. «Nous espérons avec conviction que notre appel sera entendu d’autant plus que les afficheurs sont prêts à prendre leur part de responsabilité car l’assainissement est déterminant pour la pérennité de notre écosystème», a dit le président de la CAFCI.
En Côte d’Ivoire, l’état des lieux de la publicité extérieure révèle plus de 6000 panneaux dont 5000 panneaux routiers 12 m2, 100 panneaux de formats de plus de 36m2, 200 panneaux de moins de 2 m à 4 m2, 500 panneaux sur le toit des immeubles. En plus, la CAFCI dénote près de 100 panneaux sur les toits et façades d’immeubles qui sont à 80 % de nouvelles poses. Sans oublier que 90% des maquis sont avec des panneaux signalétiques des brasseries principalement. A cela s’ajoutent 80% des dispositifs publicitaires de fabrication artisanale et 700 panneaux inconnus sur plus de 1000 nouvelles poses.
Intervenant sur «la règlementation de l’assainissement publicitaire» en Côte d’Ivoire, Me Ekou Paul Arnaud, Conseil juridique agréé de la CAFCI est revenu sur le fondement juridique de l’opération d’assainissement avec un cas pratique. Le "stickage" du CSP. Avant de se prononcer sur l’état de la règlementation sur l’affichage publicitaire et la réforme du régime juridique d’affichage, le juriste a révélé l’irrégularité de l’opération de stickage en cours.
(Sercom CAFCI)