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Société Publié le mercredi 19 juin 2019 | AIP

Les cas de viols en recrudescence à San Pedro (Clinique juridique)

San Pedro, Dans le cadre d’un atelier de renforcement de capacités des policiers de San Pedro, sur les Violences sexuelles basées sur le genre (VSBG), la Directrice de la Clinique juridique de San Pedro, Konaté Kadiatou, a déclaré que les cas de viols enregistrés au niveau de cette clinique depuis 2013 sont en croissance continue, malgré les efforts des autorités.

« Au cours de l’année 2018 nous avons enregistré au niveau de la clinique juridique de San Pedro seulement, plus de 120 cas de viol de femmes, et d’enfants mineurs filles et garçons », a déclaré, lundi, Konaté Kadiatou.

Elle explique qu’en dépit des campagnes de sensibilisation massives organisées chaque année par sa clinique et par d’autres structures de l’Etat et des ONG, « la situation ne s’améliore pas, elle s’aggrave plutôt, parce qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’on enregistre au moins trois cas de viol », précisant qu’il s’agit uniquement que des cas dont la clinique juridique a connaissance.

De 2013 à 2014 la clinique juridique a enregistré au nombre des affaires qui lui étaient soumises 12% de cas de viols, de 2014 à 2016 ce taux est passé à 21%, et de 2016 à ce jour, le taux de cas de viols soumis à la clinique est passé à 37%.

Pour faire face à cette situation, souligne Mme Konaté, le gouvernement a mis en place, à travers le ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, une plateforme de violence basée sur le genre, regroupant plusieurs structures techniques, pour accompagner les victimes et les aider à obtenir justice. De même, note-t-elle, des institutions internationales telles que le PNUD appuient l’Etat ivoirien dans sa lutte contre ce mal, mais sans encore atteindre les résultats escomptés.

Selon la Directrice de la clinique juridique de San Pedro, « c’est l’impunité qui est à la base de cette croissance du nombre de cas de viol, parce que les populations cherchent à régler très vite à l’amiable les problèmes de viols sans les porter à la connaissance des autorités judiciaires ».

« Il faut l’implication massive de tout le monde, autant au niveau de la population, en dénonçant à l’autorité judiciaire les cas de viols et de violences sexuelles, qu’au niveau des autorités administratives et judiciaires, en accompagnant la population dans l’éradication de ces cas », a conseillé Konaté Kadiatou.

(AIP)

jmk/ask
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