Au regard de la structure actuelle de la population ivoirienne et des projections faites par les experts de l’ONP (Office National de la Population) sur la base des données à leur disposition, les préoccupations majeures de la Côte d’Ivoire demeureront la santé, l’éducation et l’emploi, dans les prochaines décennies.
S’agissant de la santé, il y a deux grandes préoccupations. La première concerne essentiellement les enfants et les mères. A ce niveau, il s’agira pour la Côte d’Ivoire de poursuivre les efforts pour diminuer la morbidité et la mortalité dues aux maladies infectieuses, aux conditions d’accouchement et à la malnutrition.
Quant à la deuxième préoccupation – elle concerne les personnes âgées de 50 ans et plus – la Côte d’ Ivoire devra intensifier les efforts pour prévenir et traiter les maladies non transmissibles. Notamment, les maladies cardiovasculaires, les cancers et le diabète.
Mais, l’enjeu en matière de santé est plutôt lié aux efforts concernant les enfants et les mères. En effet, les estimations en 2015 font état de ce que 53% des décès en Côte d’Ivoire étaient dus à des maladies infectieuses, aux conditions d’accouchement et à la malnutrition. C’est-à-dire liés aux grossesses et à la petite enfance.
Les experts indiquent qu’ « un tiers des quelques 260 000 décès annuels qui surviennent aujourd’hui en Côte d’Ivoire sont des décès d’enfants de moins de 5 ans ». Partant de ce chiffre, ils font « l’hypothèse qu’environ la moitié des dépenses de santé en Côte d’Ivoire est liée aux grossesses notamment à la prise en charge des grossesses à risques, et à la petite enfance, ce qui est considérable ».
L’enjeu ici réside dans l’intensification des efforts pour diminuer la part des dépenses liées aux accouchements et à la petite enfance. C’est ce que les pays émergents ont fait. Ils ont réussi une diminution rapide de la fréquence des grossesses à risques (trop précoces, trop rapprochées, trop tardives et trop nombreuses).
Concernant le volet Education-Formation, le défi est celui de l’amélioration de la qualité du capital humain. Ce, par la prise en charge des effectifs croissants d’enfants à scolariser. Notamment, aux niveaux secondaire, professionnel et universitaire.
C’est donc un double défi qui passe par une augmentation importante des taux de scolarisation aux niveaux secondaire, professionnel et supérieur et la poursuite des efforts nécessaires pour améliorer la qualité et le contenu des enseignements. « Faute de quoi les investissements dans l’éducation de la jeunesse du pays risquent fort d’être des investissements sans retours d’investissements, à la fois pour le pays, les familles, et les jeunes eux-mêmes », préviennent les experts.
Pour eux, l’’enjeu est lié à la diminution de la pression des effectifs à scolariser au primaire. Ce, en vue de dégager des ressources pour améliorer l’accueil des enfants et de mieux former les enseignants.
Il s’agit aussi de dégager des moyens supplémentaires pour accroître les capacités d’accueil au secondaire et au supérieur, tout en poursuivant les efforts pour aboutir à une meilleure gouvernance du système éducatif dans le sens de l’amélioration de l’efficacité des dépenses effectuées.
En ce qui concerne spécifiquement la formation, le gouvernement doit intensifier ses programmes d’insertion d’un maximum de jeunes sur le marché du travail.
Concernant l’emploi, il s’agira de « faire face au défi de la création d’un nombre croissant d’emplois décents pour tous les jeunes qui arriveront sur le marché de l’emploi dans un contexte de chômage et de sous-emploi déjà massif, d’urbanisation croissante et d’aspirations élevées des jeunes ».
Les experts de l’ONP notent que diverses initiatives en faveur de l’emploi, en particulier de l’emploi des jeunes, ont été prises, ces dernières années. Mais, le constat est que tous ces efforts sont insuffisants face à la forte demande. Les effectifs de jeunes entrant sur le marché du travail (environ 300 000 en 2017) ne cessent qu’augmenter rapidement du fait d’une démographie qui n’a pas été maîtrisée.
L’ONP considère que les enjeux ici sont pluriels. Il s’agit de faire en sorte qu’aucun jeune ne soit exclu des différents dispositifs de réinsertion. De plus, tout doit être mis en œuvre pour stabiliser à terme les arrivées sur le marché du travail, grâce à une maîtrise rapide de la fécondité. Il faut tout faire pour que « le pays ne se retrouve pas, dans 20 ans, dans la même situation qu’aujourd’hui, avec des arrivées massives, en augmentation continue, sur le marché du travail, complexes à gérer aussi bien pour l’Etat, que pour les opérateurs économiques et les familles », recommandent les experts.
L’Office National de la Population – ONP est un Etablissement Public National placé sous la tutelle du Ministère du Plan et du Développement. En dehors des études et recherches qu’elle conduit dans le domaine du développement humain durable, cette structure étatique élabore également des prévisions démographiques nationales, de type Aide à la décision, permettant au gouvernement de disposer d’un outil indispensable d’anticipation, d’exploration et de réflexion sur le futur, en particulier pour tout ce qui concerne les investissements à programmer dans de nombreux secteurs tels que la santé, l’éducation, l’emploi, le logement, la salubrité, l’assainissement, l’eau potable et l’ensemble des infrastructures nécessaires au bien-être des populations.
S’agissant de la santé, il y a deux grandes préoccupations. La première concerne essentiellement les enfants et les mères. A ce niveau, il s’agira pour la Côte d’Ivoire de poursuivre les efforts pour diminuer la morbidité et la mortalité dues aux maladies infectieuses, aux conditions d’accouchement et à la malnutrition.
Quant à la deuxième préoccupation – elle concerne les personnes âgées de 50 ans et plus – la Côte d’ Ivoire devra intensifier les efforts pour prévenir et traiter les maladies non transmissibles. Notamment, les maladies cardiovasculaires, les cancers et le diabète.
Mais, l’enjeu en matière de santé est plutôt lié aux efforts concernant les enfants et les mères. En effet, les estimations en 2015 font état de ce que 53% des décès en Côte d’Ivoire étaient dus à des maladies infectieuses, aux conditions d’accouchement et à la malnutrition. C’est-à-dire liés aux grossesses et à la petite enfance.
Les experts indiquent qu’ « un tiers des quelques 260 000 décès annuels qui surviennent aujourd’hui en Côte d’Ivoire sont des décès d’enfants de moins de 5 ans ». Partant de ce chiffre, ils font « l’hypothèse qu’environ la moitié des dépenses de santé en Côte d’Ivoire est liée aux grossesses notamment à la prise en charge des grossesses à risques, et à la petite enfance, ce qui est considérable ».
L’enjeu ici réside dans l’intensification des efforts pour diminuer la part des dépenses liées aux accouchements et à la petite enfance. C’est ce que les pays émergents ont fait. Ils ont réussi une diminution rapide de la fréquence des grossesses à risques (trop précoces, trop rapprochées, trop tardives et trop nombreuses).
Concernant le volet Education-Formation, le défi est celui de l’amélioration de la qualité du capital humain. Ce, par la prise en charge des effectifs croissants d’enfants à scolariser. Notamment, aux niveaux secondaire, professionnel et universitaire.
C’est donc un double défi qui passe par une augmentation importante des taux de scolarisation aux niveaux secondaire, professionnel et supérieur et la poursuite des efforts nécessaires pour améliorer la qualité et le contenu des enseignements. « Faute de quoi les investissements dans l’éducation de la jeunesse du pays risquent fort d’être des investissements sans retours d’investissements, à la fois pour le pays, les familles, et les jeunes eux-mêmes », préviennent les experts.
Pour eux, l’’enjeu est lié à la diminution de la pression des effectifs à scolariser au primaire. Ce, en vue de dégager des ressources pour améliorer l’accueil des enfants et de mieux former les enseignants.
Il s’agit aussi de dégager des moyens supplémentaires pour accroître les capacités d’accueil au secondaire et au supérieur, tout en poursuivant les efforts pour aboutir à une meilleure gouvernance du système éducatif dans le sens de l’amélioration de l’efficacité des dépenses effectuées.
En ce qui concerne spécifiquement la formation, le gouvernement doit intensifier ses programmes d’insertion d’un maximum de jeunes sur le marché du travail.
Concernant l’emploi, il s’agira de « faire face au défi de la création d’un nombre croissant d’emplois décents pour tous les jeunes qui arriveront sur le marché de l’emploi dans un contexte de chômage et de sous-emploi déjà massif, d’urbanisation croissante et d’aspirations élevées des jeunes ».
Les experts de l’ONP notent que diverses initiatives en faveur de l’emploi, en particulier de l’emploi des jeunes, ont été prises, ces dernières années. Mais, le constat est que tous ces efforts sont insuffisants face à la forte demande. Les effectifs de jeunes entrant sur le marché du travail (environ 300 000 en 2017) ne cessent qu’augmenter rapidement du fait d’une démographie qui n’a pas été maîtrisée.
L’ONP considère que les enjeux ici sont pluriels. Il s’agit de faire en sorte qu’aucun jeune ne soit exclu des différents dispositifs de réinsertion. De plus, tout doit être mis en œuvre pour stabiliser à terme les arrivées sur le marché du travail, grâce à une maîtrise rapide de la fécondité. Il faut tout faire pour que « le pays ne se retrouve pas, dans 20 ans, dans la même situation qu’aujourd’hui, avec des arrivées massives, en augmentation continue, sur le marché du travail, complexes à gérer aussi bien pour l’Etat, que pour les opérateurs économiques et les familles », recommandent les experts.
L’Office National de la Population – ONP est un Etablissement Public National placé sous la tutelle du Ministère du Plan et du Développement. En dehors des études et recherches qu’elle conduit dans le domaine du développement humain durable, cette structure étatique élabore également des prévisions démographiques nationales, de type Aide à la décision, permettant au gouvernement de disposer d’un outil indispensable d’anticipation, d’exploration et de réflexion sur le futur, en particulier pour tout ce qui concerne les investissements à programmer dans de nombreux secteurs tels que la santé, l’éducation, l’emploi, le logement, la salubrité, l’assainissement, l’eau potable et l’ensemble des infrastructures nécessaires au bien-être des populations.