Le secteur de la sécurité privée en Côte d’Ivoire fait face à une grave crise qui, si l’on n’y prend garde, risque, de mettre à mal ce secteur qui pourtant, est un grand pourvoyeur d’emplois en Côte d’Ivoire. La FENAPEPSCI (Fédération nationale des entreprises privées de sécurité de Côte d’Ivoire), au cours d’une conférence de presse animée, le jeudi 22 Aout par son président, Edy Koula, a crié son ras-le-bol face à la prolifération de sociétés dans ce secteur et tire la sonnette d’alarme. Créée il y a deux ans pour l’amélioration du secteur de la sécurité privée en Côte d’Ivoire, la Fenapepsci dénonce une situation née d’un décret obsolète, dépassé et un manque de régulation qui occasionne la prolifération de sociétés qui agissent dans le secteur sans agrément et sans contrôle aucun et qui font une concurrence déloyale aux entreprises dument constituées. « Sur plus de 950 entreprise, seules 120 ont des agréments. Des chiffres qui sont donnés par le régulateur qui est le ministère de la Sécurité à travers la Division de la sécurité du territoire(Dst)» a dénoncé Edy Koula. Selon lui, « Si l’Etat ne régularise pas le secteur, nous serons toujours confrontés à ce désordre que nous assistons avec la prolifération des entreprises de sécurité qui opèrent sans agrément. Cette situation dénote de l’impuissance du régulateur qui assiste sans rien faire». Il s‘offusque de ce que « des structures étatiques travaillent avec des sociétés de sécurité sans agrément ». Le président de la faitière des entreprises de sécurité privées fait savoir que « Nous avons plusieurs fois interpellé la Dst sur ce désordre mais rien n’est fait » « Nous voulons bien accompagner l’Etat dans sa politique sociale, mais pourvu qu’il régularise le secteur en mettant de l’ordre. Il est important qu’on puisse travailler avec l’Etat mais que l’Etat joue son rôle de régulateur». A-t-il ajouté.
JP
JP
