La Côte d’Ivoire aborde une phase importante de son histoire avec le développement déclenché par le président Alassane Ouattara. Le Président du Comité d’organisation de la Fatchoué 2019, Magès Nangui reconnaît les grandes actions de développement posées par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Il saisit l’occasion et invite les investisseurs dans sa localité.
Monsieur le président du comité d’organisation de la fête de génération Tchagba, quelle signification peuvent avoir la fête Fatchoué que vous célébrez, les termes classes et catégories en pays Atchans ?
Merci pour l’intérêt que vous accordez à cette fête appelée la Fatchoué en pays ATchan. Il faut dire que toute communauté Atchan ou Ebrié est stratifiée en quatre grands groupes d’âge qu’on appelle génération. Il y a quatre générations dans nos communautés. Les Gnandô, les Dougbô, les Tchagbas et les Blessoué. A l’intérieur des générations, ce sont des gens qui ont un écart d’âge ; entre le plus âgé et le moins âgé de la génération. L’écart d’âge part de 16 à 20 ans. Et à l’intérieur de chaque génération, il y a aussi des classes. Il y a quatre sous classes d’âges à l’intérieur de chaque génération. Les plus âgés sont les Djéhou, après viennent les Dongba, ensuite les Agban et enfin les Assoukrou, la classe la plus jeune. Moi-même, je suis de la catégorie Tchagba Assoukou. Les catégories, c’est un ensemble de personnes du village dont l'écart d’âge entre le plus âgé et le moins âgé est distant de cinq ans au maximum. Et on passe à une autre catégorie. Les catégories vont se répéter de génération en génération. Et cette fête que nous célébrons est la Fatchoué. C’est une fête culturelle à travers laquelle la génération va se montrer mature. Nous la célébrons pour montrer que nous sommes des hommes matures, accomplis prêts à apporter notre contribution au développement, à la cohésion sociale, à la paix et au bien-être de la population du village. Cette fête célébrée, c’est quatre générations qui sortent. La dernière fois qu’elle a été célébrée remonte de 1978, soit 41 ans à ce jour.
Les Atchans ou les habitants de Songon Dagbé sont-ils attachés à la tradition ?
Evidemment, c’est pour cette raison que nous célébrons la Fatchoué dont je suis le président du comité d’organisation. Les Atchans sont très attachés à leur culture et tradition. Comme je l’ai dit dans mon discours, un peuple sans culture est comme un arbre sans racines comme le disait Marcus Garvey, un homme politique jamaïcain du 20ème siècle. Nous sommes donc très attachés à la tradition. Chez nous, le respect des aînés et des règles qui régissent le fonctionnement de notre communauté est extrêmement important.
Si vous êtes attachés à la tradition, pourquoi la dernière célébration de cette fête remonte paradoxalement à 41 ans ? Pourquoi depuis, 1978 la Fatchoué n’a plus été célébrée ?
Bien, le fait de ne pas la célébrer ne relève pas du fait que nous méprisons la tradition. Non, loin de là. La génération sortante ne l’a pas célébrée parce qu’il n’est pas facile de fédérer tous les intérêts. Parfois, il y a divergence des intérêts conflictuels. Pour l’histoire, nous avons commencé les préparatifs de cette fête il y a 12 ans. Les jeunes qui viennent après nous, c’est-à-dire les Blessoués nous ont beaucoup accompagnés dans les préparatifs et la réalisation de cet évènement. Je veux dire qu’ils ont appris auprès de nous. Au moment opportun, ils vont relever le défi. Dans le nouveau palais de la chefferie, il y a un musée où nous allons exposer tous les évènements culturels. Aujourd’hui, l’avantage, c’est que nous sommes des intellectuels. On peut écrire. Ce qui n’était pas le cas, hier. Nous allons capitaliser nos efforts et expériences (aussi bien positives que négatives) pour ne pas perdre cette valeur culturelle.
Des hommes politiques étaient présents à cette cérémonie. Que signifie leur présence ?
C’est un évènement purement culturel qui n’a pas de couleur politique. Le sens de ces sollicitations c’est que dans le peuple Atchan, il y a des choses très importantes. Nous mettons l’accent sur le coaching et les guides spirituels. Ce sont des gens que nous observons et qui nous inspirent. Nous avons observé le ministre Albert Mabri Toikeusse. C’est quelqu’un de qui nous avons une bonne image. Le calme, la patience, la modération et surtout la diplomatie avec lesquels il aborde toute question nous ont encouragés à le solliciter. On ne l’a jamais vu faire des sorties chaudes. Pour nous, garant de la tradition, cela inspire. Le peuple Atchan n’aime pas la violence. Pour le ministre Bandama Maurice, nous l’avons invité parce qu’il s’agit d’un évènement culturel. Il fallait que le dépositaire de la culture ivoirienne soit là pour lui présenter la Fatchoué qui a été célébrée il y a 41 ans. Le ministre Robert Mambé Beugré, est un homme calme et sage. Il est de la région. C’est un fils de Songon. On ne saurait tenir un tel évènement sans sa présence.
Le président du comité d’organisation de la Fatchoué est-il un homme politique ?
Je ne le suis pas. Je suis un homme de développement.
OK ! A tant qu’un homme de développement, quel est votre avis sur les actes de développement posés par le président de la république ?
J’allais dire que depuis que le président Alassane OUATTARA a accédé au pouvoir, beaucoup de travaux ont été réalisés. Des routes, des ponts, des écoles primaires, des collèges, des lycées, des universités, des hôpitaux entre autres, nous pouvons citer le pont de Jacqueville dans la région des Grands Ponts. Il y a eu des infrastructures pertinentes qui ont été réalisées. C’est bon pour le développement. C’est bon pour la Côte d’Ivoire. Il y a aussi la stabilité. Après la crise, la cohésion et la stabilité ont pris un coup à un certain moment. On voit aujourd’hui beaucoup de messages qui sont diffusés dans le sens de la cohésion. Le pays est stable et sécurisé. Il fait bon vivre en Côte d’Ivoire. Toute chose qui attire les investisseurs. Le pays est mis sur les rails.
Le développement a-t-il atteint votre village ?
Je pense que le développement a atteint toute la Côte d’Ivoire. Il y a des actions pertinentes qui sont posées et qui améliorent les conditions de vie des populations. Dans notre localité, on prenait le bac pour traverser la lagune par le passé pour aller à Jacqueville. On pouvait passer deux heures de temps pour rallier la ville de Jacqueville. Avec la construction du pont, nous prenons aujourd’hui moins de temps. Un peu partout on travaille et on est occupé. J’invite les investisseurs dans mon village de Songon Dagbé. La jeunesse a besoin de beaucoup d’infrastructures pour s’épanouir. Les femmes également. Nous invitons le gouvernement, la Banque Mondiale, et toutes autres institutions nationales et internationales à accompagner ce village balnéaire dans son développement.
En effet, avec l'urbanisation galopante, la population de Songon ne peut plus s'adonner à ses activités traditionnelles que sont la pêche et l'agriculture (cultures vivrières, maraîchères et rente). La population est alors désemparée. Nous invitons le gouvernement à initier des projets d'apprentissage, de reconversion (dans des activités nouvelles) et des projets d'activités génératrices de revenus au profit de la population active.
Merci à tous les ministres et autres autorités administratives et coutumières qui ont rehaussé notre Fatchoué de leur présence effective.
Entretien réalisé par Romaric SAKO
Monsieur le président du comité d’organisation de la fête de génération Tchagba, quelle signification peuvent avoir la fête Fatchoué que vous célébrez, les termes classes et catégories en pays Atchans ?
Merci pour l’intérêt que vous accordez à cette fête appelée la Fatchoué en pays ATchan. Il faut dire que toute communauté Atchan ou Ebrié est stratifiée en quatre grands groupes d’âge qu’on appelle génération. Il y a quatre générations dans nos communautés. Les Gnandô, les Dougbô, les Tchagbas et les Blessoué. A l’intérieur des générations, ce sont des gens qui ont un écart d’âge ; entre le plus âgé et le moins âgé de la génération. L’écart d’âge part de 16 à 20 ans. Et à l’intérieur de chaque génération, il y a aussi des classes. Il y a quatre sous classes d’âges à l’intérieur de chaque génération. Les plus âgés sont les Djéhou, après viennent les Dongba, ensuite les Agban et enfin les Assoukrou, la classe la plus jeune. Moi-même, je suis de la catégorie Tchagba Assoukou. Les catégories, c’est un ensemble de personnes du village dont l'écart d’âge entre le plus âgé et le moins âgé est distant de cinq ans au maximum. Et on passe à une autre catégorie. Les catégories vont se répéter de génération en génération. Et cette fête que nous célébrons est la Fatchoué. C’est une fête culturelle à travers laquelle la génération va se montrer mature. Nous la célébrons pour montrer que nous sommes des hommes matures, accomplis prêts à apporter notre contribution au développement, à la cohésion sociale, à la paix et au bien-être de la population du village. Cette fête célébrée, c’est quatre générations qui sortent. La dernière fois qu’elle a été célébrée remonte de 1978, soit 41 ans à ce jour.
Les Atchans ou les habitants de Songon Dagbé sont-ils attachés à la tradition ?
Evidemment, c’est pour cette raison que nous célébrons la Fatchoué dont je suis le président du comité d’organisation. Les Atchans sont très attachés à leur culture et tradition. Comme je l’ai dit dans mon discours, un peuple sans culture est comme un arbre sans racines comme le disait Marcus Garvey, un homme politique jamaïcain du 20ème siècle. Nous sommes donc très attachés à la tradition. Chez nous, le respect des aînés et des règles qui régissent le fonctionnement de notre communauté est extrêmement important.
Si vous êtes attachés à la tradition, pourquoi la dernière célébration de cette fête remonte paradoxalement à 41 ans ? Pourquoi depuis, 1978 la Fatchoué n’a plus été célébrée ?
Bien, le fait de ne pas la célébrer ne relève pas du fait que nous méprisons la tradition. Non, loin de là. La génération sortante ne l’a pas célébrée parce qu’il n’est pas facile de fédérer tous les intérêts. Parfois, il y a divergence des intérêts conflictuels. Pour l’histoire, nous avons commencé les préparatifs de cette fête il y a 12 ans. Les jeunes qui viennent après nous, c’est-à-dire les Blessoués nous ont beaucoup accompagnés dans les préparatifs et la réalisation de cet évènement. Je veux dire qu’ils ont appris auprès de nous. Au moment opportun, ils vont relever le défi. Dans le nouveau palais de la chefferie, il y a un musée où nous allons exposer tous les évènements culturels. Aujourd’hui, l’avantage, c’est que nous sommes des intellectuels. On peut écrire. Ce qui n’était pas le cas, hier. Nous allons capitaliser nos efforts et expériences (aussi bien positives que négatives) pour ne pas perdre cette valeur culturelle.
Des hommes politiques étaient présents à cette cérémonie. Que signifie leur présence ?
C’est un évènement purement culturel qui n’a pas de couleur politique. Le sens de ces sollicitations c’est que dans le peuple Atchan, il y a des choses très importantes. Nous mettons l’accent sur le coaching et les guides spirituels. Ce sont des gens que nous observons et qui nous inspirent. Nous avons observé le ministre Albert Mabri Toikeusse. C’est quelqu’un de qui nous avons une bonne image. Le calme, la patience, la modération et surtout la diplomatie avec lesquels il aborde toute question nous ont encouragés à le solliciter. On ne l’a jamais vu faire des sorties chaudes. Pour nous, garant de la tradition, cela inspire. Le peuple Atchan n’aime pas la violence. Pour le ministre Bandama Maurice, nous l’avons invité parce qu’il s’agit d’un évènement culturel. Il fallait que le dépositaire de la culture ivoirienne soit là pour lui présenter la Fatchoué qui a été célébrée il y a 41 ans. Le ministre Robert Mambé Beugré, est un homme calme et sage. Il est de la région. C’est un fils de Songon. On ne saurait tenir un tel évènement sans sa présence.
Le président du comité d’organisation de la Fatchoué est-il un homme politique ?
Je ne le suis pas. Je suis un homme de développement.
OK ! A tant qu’un homme de développement, quel est votre avis sur les actes de développement posés par le président de la république ?
J’allais dire que depuis que le président Alassane OUATTARA a accédé au pouvoir, beaucoup de travaux ont été réalisés. Des routes, des ponts, des écoles primaires, des collèges, des lycées, des universités, des hôpitaux entre autres, nous pouvons citer le pont de Jacqueville dans la région des Grands Ponts. Il y a eu des infrastructures pertinentes qui ont été réalisées. C’est bon pour le développement. C’est bon pour la Côte d’Ivoire. Il y a aussi la stabilité. Après la crise, la cohésion et la stabilité ont pris un coup à un certain moment. On voit aujourd’hui beaucoup de messages qui sont diffusés dans le sens de la cohésion. Le pays est stable et sécurisé. Il fait bon vivre en Côte d’Ivoire. Toute chose qui attire les investisseurs. Le pays est mis sur les rails.
Le développement a-t-il atteint votre village ?
Je pense que le développement a atteint toute la Côte d’Ivoire. Il y a des actions pertinentes qui sont posées et qui améliorent les conditions de vie des populations. Dans notre localité, on prenait le bac pour traverser la lagune par le passé pour aller à Jacqueville. On pouvait passer deux heures de temps pour rallier la ville de Jacqueville. Avec la construction du pont, nous prenons aujourd’hui moins de temps. Un peu partout on travaille et on est occupé. J’invite les investisseurs dans mon village de Songon Dagbé. La jeunesse a besoin de beaucoup d’infrastructures pour s’épanouir. Les femmes également. Nous invitons le gouvernement, la Banque Mondiale, et toutes autres institutions nationales et internationales à accompagner ce village balnéaire dans son développement.
En effet, avec l'urbanisation galopante, la population de Songon ne peut plus s'adonner à ses activités traditionnelles que sont la pêche et l'agriculture (cultures vivrières, maraîchères et rente). La population est alors désemparée. Nous invitons le gouvernement à initier des projets d'apprentissage, de reconversion (dans des activités nouvelles) et des projets d'activités génératrices de revenus au profit de la population active.
Merci à tous les ministres et autres autorités administratives et coutumières qui ont rehaussé notre Fatchoué de leur présence effective.
Entretien réalisé par Romaric SAKO