La structuration du territoire a été résolument volontariste en visant pour l’horizon 2000 l’émergence de pôles urbains, l’agriculture demeurant le fer de lance du développement. Le désenclavement des régions grâce à des infrastructures routières et ferroviaires pour renforcer la solidarité entre les régions autour de ces vecteurs d’innovation post coloniale ont été des préoccupations constantes des planificateurs. De grandes opérations de développement à l’échelle de tout le territoire vont engendrer des ruptures dans les continuités traditionnelles du peuplement et l’amorce d’une densification économique de l’espace selon un gradient sud-nord à l’avantage du sud.
Les difficultés rencontrées pour inverser cette tendance lourde sont, après bientôt six décennies d’efforts, au cœur des enjeux actuels du rééquilibrage du développement régional. Qu’en est-il de l’émergence des pôles urbains ?
Les pôles urbains programmés ont effectivement émergé
Au regard du bilan actuel de l’urbanisation en Côte d’Ivoire, on relève que les pôles urbains projetés par l’étude prospective Côte d’Ivoire 2000 réalisée en 1973-1974 et mise en œuvre dès le plan quinquennal 1976-1980 ont effectivement émergé. Sur le front maritime, Abidjan et San-Pedro étaient des pôles majeurs à vocation maritime qui devaient commander de vastes arrière-pays. Bouaké au centre, Man à l’Ouest ; Korhogo-Ferké au Nord ont été projetés comme des pôles d’équilibre principaux qui ont également émergé et qui se maintiennent dans la dynamique impulsée au départ. Mais des villes non programmées comme pôles d’équilibre principaux : Daloa, Yamoussoukro, Gagnoa et Divo ont évolué, surtout Daloa, au rythme des pôles projetés au regard du tableau de la hiérarchie des villes ci-après en 2014. Elles se localisent dans les zones à plus forte concentration démographique du pays en zone forestière après la métropole abidjanaise. Cette évolution est due à l’émergence de la seconde boucle du café-cacao entre 1950 et 1970. Quant à Yamoussoukro, ce sont les effets des investissements massifs pour aménager la nouvelle capitale nationale qui justifient son dynamisme
La France a posé les bases du désenclavement du territoire en reliant par des routes en terre tous les postes coloniaux. C’était déjà en 1960 une avancée notable si l’on considère le vide total en routes 67 ans auparavant, à la naissance de la colonie. Les conditions étaient réunies pour passer de la marche à pied et/ou du portage des colons au transport par automobile des hommes et des biens. Mais les déplacements étaient lents. A la veille de l’indépendance, se rendre dans les extrêmes nord et nord-ouest, à l’ouest et au sud-ouest à partir d’Abidjan relevait encore d’une épopée qui pouvait prendre plusieurs jours par voie routière. Aujourd’hui, « Par autocars, les principales villes du nord sont à moins de 10 heures d’Abidjan. Même s’ils mettent plus de temps, les camionneurs ne sont pas moins rassurés d’arriver régulièrement à bon port, quels que soient la saison et le type de temps ».
Les voies bitumées, (600 Km environ en 1960) gravitaient dans un rayon de 200 Km vers l’est dans la première boucle du cacao jusqu’à Abengourou ; vers les anciennes capitales (Grand Bassam et Bingerville) ; vers Dabou-Ndouci-Tiassalé et ne dépassaient pas la latitude de Toumodi. Les cartes de l’évolution du réseau routier de 1960 à la veille de l’an 2000 situent qualitativement l’effort déployé par la nation souveraine pendant quatre décennies parmi lesquelles 30 sous le régime politique autoritaire du parti unique, et du capitalisme d’Etat planifié avec souplesse comme modèle économique. Le bitume est sorti de la zone forestière (nord de Bouaké) et du huitième parallèle entre 1970 et 1975), soit 15 ans après l’indépendance et 82 ans après le début de l’ère coloniale. Cette dynamique s’est poursuivie vers le nord en direction de Korhogo et Odienné au terme de l’âge d’or de la planification en 1980. Bouna au nord-est a cessé d’être un « Finistère » en 1997 avec le bitumage de l’axe Bondoukou-Bouna.
LES MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR ARTICULER PROSPECTIVE ET STRATEGIE
Les comptes de la nation pour la période 1971-1980 ont estimé l’investissement global effectué dans les régions à 2 223, 2 milliards sur la base des dix lois-programmes. Les pôles de Yamoussoukro, San Pedro et Abidjan-Bingerville-Bassam se démarquent comme les espaces priorisés dans les investissements publics. Au regard de leur poids relatif sur le plan démographique, le Nord et le Centre ont été les deux autres régions privilégiées, contrairement aux idées reçues, surtout pour le Nord. Seul le Nord-Est peut véritablement être qualifié de marginal au regard des investissements réalisés. « C’est grâce à l’organisation des fêtes tournantes dans les chefs-lieux de régions que Bondoukou a pu bénéficier de 3,5 milliards de (F/1981) pour la construction d’un abattoir, un hôtel, améliorer les performances des réseaux téléphonique, électrique, et la distribution d’eau, équiper la ville d’un marché, d’un stade, aménager la voirie et des résidences officielles (présidence, préfecture)…»
(…) On pourrait aller beaucoup plus en profondeur dans la ventilation des ressources financières par année et par secteur d’intervention pour apporter un éclairage sur les disparités régionales. Mais nous préférons nous appesantir sur un autre aspect géographique portant sur le système spatial engendré par les politiques du nouvel Etat indépendant. Ses empreintes ont été gravées sur le terrain depuis bientôt six décennies.
(…) Démystification
Cessons donc d’agiter l’épouvantail du déclin de la Côte d’Ivoire si une autre formation politique accède au pouvoir aujourd’hui. Au regard du bilan des stratégies antérieures conduites par le PDCI-RDA, il y a eu le cycle du « miracle ivoirien » pendant les « vingt glorieuses » années de 1960 à 1980. Le pays a connu d’autres avancées avec Bédié au pouvoir entre 1994 et 1999 en prélude au déploiement du programme de l’Eléphant d’Afrique jusqu’à l’horizon 2025. Une rétrospective des indicateurs macro-économiques de cet épisode le confirme avant l’irruption des militaires sur la scène politique nationale, pour ceux qui auraient la curiosité de faire quelques recherches sur la question. Il est absolument faux de penser que la Côte d’Ivoire s’effondrerait sous l’égide d’un autre parti ou d’une autre coalition de partis. Acceptons donc l’hypothèse que tout parti candidat à la gouvernance de ce pays le développera sur les pierres angulaires et les piliers de l’héritage légué par le PDCI RDA. Mais à la seule condition que ceux qui ne sont pas au pouvoir ne concoctent pas de stratégies pour rendre le pays ingouvernable, que l’on ne fasse pas l’apologie des coups d’Etat, et que ceux qui sont au pouvoir n’usent pas à leur tour de méthodes anti-alternances démocratiques pour s’y éterniser. Nous sommes malheureusement, dans notre Côte d’Ivoire actuelle aux avenirs peuplés d’incertitudes, au cœur de ces cas de figure regrettables, et de la problématique du malaise négro-africain face aux enjeux électoraux avec des tripatouillages pour rédiger des constitutions opportunes au service d’intérêts claniques. Les Ivoiriens, fatigués, sont en quête du messie qui les délivrera du syndrome de ces tripatouillages et des crises de légitimité à répétition depuis 20 ans pour notre pays. Ce n’est pas un bon signe et surtout pas un indicateur d’émergence. Que sert à un citoyen de voir battre des records de taux de croissance et de construction d’infrastructures hyper modernes si la gouvernance de son espace politique ne lui permet pas de vivre dans l’espérance d’une quiétude au lendemain de chaque élection, cependant que le taux de pauvreté augmente ?
PROJETER LES CARTES AVANT LA CONCLUSION
Message aux jeunes
Il est important de souligner que le PDCI-RDA, à l’aube de l’indépendance, avait un souci réel d’autonomie de pensée interne -souci aujourd’hui amoindri- en matière de politique publique de développement territorial, et également une volonté de puissance ivoirienne régionale, doublés par un esprit de compétition fléchant l’ambition d’émerger parmi les nations nègres dans certains domaines d’intervention publique telles l’agriculture, l’éducation, les infrastructures de transport, de circulation et de communication. Le fait d’avoir eu la première télévision nationale en 1963 fit grand bruit à l’époque contre nous. Certains qui sont venus après nous, nous devancent hélas aujourd’hui ! sur le plan de la liberté d’expression à la télévision.
Au total, Il n’y a vraiment rien de nouveau sous le soleil ivoirien en matière de stratégie d’équipement et de développement territorial. Les Ivoiriens et la communauté internationale dont l’ancienne métropole n’ont rien à redouter du retour du PDCI, Parti Bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne qui aspire à revenir au pouvoir en 2020. « Que le pays ait été solidement pensé dans la première phase de sa construction, Il n’y a pas de doute et cela grâce à l’important effort de planification mené par des équipes chevronnées animées par la volonté de réaliser des performances sociales hardies. Malgré le pragmatisme affiché, le refus de s’engager dans des débats idéologiques, les bâtisseurs de notre système économique n’ont pas moins fait preuve de cohérence, de rigueur et de cohérence dans la mise en place de ce que l’on a pu qualifier de capitalisme d’Etat ont été la locomotive. […] Le relèvement général du niveau de vie [notre taux de pauvreté était de 10% en 1985 contre 46% aujourd’hui !] découle de tous les efforts de conception dans la réalisation des programmes économiques tant dans les campagnes que dans les villes ». (Hauhouot Asseypo Antoine dans Développement, Aménagement, Régionalisation en Côte d’Ivoire, EDUCI, 2002, p. 351).
Militer au PDCI-RDA est un choix politique des plus raisonnables. Comparativement à ceux qui ont deux cordons ombilicaux en plus d’un cœur d’un côté et la raison de l’autre. La longévité de cet étrange parti politique nous sera révélée par l’histoire du futur. S’informer objectivement et se former est encore mieux et renforce le militantisme et la culture démocratique dans notre Parti politique. Abdoulaye SAWADOGO, agronome ivoirien, ministre de l’agriculture d’Houphouët-Boigny de 1966 à 1977, converti en docteur d’Etat et professeur de géographie et sciences humaines au terme de sa carrière ministérielle, fut un acteur clé dans la première génération des Bâtisseurs du système économique et socio-spatial ivoirien. Tout l’espace géographique national porte encore au sol des empreintes de son ministère en complicité avec le Bélier de Yamoussoukro, inspirateur de la philosophie de l’action du PDCI RDA.
Se targuer d’avoir fait mieux en huit ans que les premiers et authentiques héritiers du PDCI RDA est une information qui heurte la conscience de ceux qui connaissent et ont vécu l’histoire économique politique et sociale vraie de la Côte d’Ivoire indépendante. Le Comité des Sages et le Secrétariat Exécutif remercient les militants et militantes venus s’abreuver, en ce cinquième acte des « Mercredi du PDCI RDA », à la source rafraîchissante de ses sachants, dans un dialogue intergénérationnel sur l’avenir commun des Ivoiriens, avec la seule section territoriale du RDA encore pleine de vie et en action face au dérisoire combat pour le déstabiliser.
Les difficultés rencontrées pour inverser cette tendance lourde sont, après bientôt six décennies d’efforts, au cœur des enjeux actuels du rééquilibrage du développement régional. Qu’en est-il de l’émergence des pôles urbains ?
Les pôles urbains programmés ont effectivement émergé
Au regard du bilan actuel de l’urbanisation en Côte d’Ivoire, on relève que les pôles urbains projetés par l’étude prospective Côte d’Ivoire 2000 réalisée en 1973-1974 et mise en œuvre dès le plan quinquennal 1976-1980 ont effectivement émergé. Sur le front maritime, Abidjan et San-Pedro étaient des pôles majeurs à vocation maritime qui devaient commander de vastes arrière-pays. Bouaké au centre, Man à l’Ouest ; Korhogo-Ferké au Nord ont été projetés comme des pôles d’équilibre principaux qui ont également émergé et qui se maintiennent dans la dynamique impulsée au départ. Mais des villes non programmées comme pôles d’équilibre principaux : Daloa, Yamoussoukro, Gagnoa et Divo ont évolué, surtout Daloa, au rythme des pôles projetés au regard du tableau de la hiérarchie des villes ci-après en 2014. Elles se localisent dans les zones à plus forte concentration démographique du pays en zone forestière après la métropole abidjanaise. Cette évolution est due à l’émergence de la seconde boucle du café-cacao entre 1950 et 1970. Quant à Yamoussoukro, ce sont les effets des investissements massifs pour aménager la nouvelle capitale nationale qui justifient son dynamisme
La France a posé les bases du désenclavement du territoire en reliant par des routes en terre tous les postes coloniaux. C’était déjà en 1960 une avancée notable si l’on considère le vide total en routes 67 ans auparavant, à la naissance de la colonie. Les conditions étaient réunies pour passer de la marche à pied et/ou du portage des colons au transport par automobile des hommes et des biens. Mais les déplacements étaient lents. A la veille de l’indépendance, se rendre dans les extrêmes nord et nord-ouest, à l’ouest et au sud-ouest à partir d’Abidjan relevait encore d’une épopée qui pouvait prendre plusieurs jours par voie routière. Aujourd’hui, « Par autocars, les principales villes du nord sont à moins de 10 heures d’Abidjan. Même s’ils mettent plus de temps, les camionneurs ne sont pas moins rassurés d’arriver régulièrement à bon port, quels que soient la saison et le type de temps ».
Les voies bitumées, (600 Km environ en 1960) gravitaient dans un rayon de 200 Km vers l’est dans la première boucle du cacao jusqu’à Abengourou ; vers les anciennes capitales (Grand Bassam et Bingerville) ; vers Dabou-Ndouci-Tiassalé et ne dépassaient pas la latitude de Toumodi. Les cartes de l’évolution du réseau routier de 1960 à la veille de l’an 2000 situent qualitativement l’effort déployé par la nation souveraine pendant quatre décennies parmi lesquelles 30 sous le régime politique autoritaire du parti unique, et du capitalisme d’Etat planifié avec souplesse comme modèle économique. Le bitume est sorti de la zone forestière (nord de Bouaké) et du huitième parallèle entre 1970 et 1975), soit 15 ans après l’indépendance et 82 ans après le début de l’ère coloniale. Cette dynamique s’est poursuivie vers le nord en direction de Korhogo et Odienné au terme de l’âge d’or de la planification en 1980. Bouna au nord-est a cessé d’être un « Finistère » en 1997 avec le bitumage de l’axe Bondoukou-Bouna.
LES MOYENS MIS EN ŒUVRE POUR ARTICULER PROSPECTIVE ET STRATEGIE
Les comptes de la nation pour la période 1971-1980 ont estimé l’investissement global effectué dans les régions à 2 223, 2 milliards sur la base des dix lois-programmes. Les pôles de Yamoussoukro, San Pedro et Abidjan-Bingerville-Bassam se démarquent comme les espaces priorisés dans les investissements publics. Au regard de leur poids relatif sur le plan démographique, le Nord et le Centre ont été les deux autres régions privilégiées, contrairement aux idées reçues, surtout pour le Nord. Seul le Nord-Est peut véritablement être qualifié de marginal au regard des investissements réalisés. « C’est grâce à l’organisation des fêtes tournantes dans les chefs-lieux de régions que Bondoukou a pu bénéficier de 3,5 milliards de (F/1981) pour la construction d’un abattoir, un hôtel, améliorer les performances des réseaux téléphonique, électrique, et la distribution d’eau, équiper la ville d’un marché, d’un stade, aménager la voirie et des résidences officielles (présidence, préfecture)…»
(…) On pourrait aller beaucoup plus en profondeur dans la ventilation des ressources financières par année et par secteur d’intervention pour apporter un éclairage sur les disparités régionales. Mais nous préférons nous appesantir sur un autre aspect géographique portant sur le système spatial engendré par les politiques du nouvel Etat indépendant. Ses empreintes ont été gravées sur le terrain depuis bientôt six décennies.
(…) Démystification
Cessons donc d’agiter l’épouvantail du déclin de la Côte d’Ivoire si une autre formation politique accède au pouvoir aujourd’hui. Au regard du bilan des stratégies antérieures conduites par le PDCI-RDA, il y a eu le cycle du « miracle ivoirien » pendant les « vingt glorieuses » années de 1960 à 1980. Le pays a connu d’autres avancées avec Bédié au pouvoir entre 1994 et 1999 en prélude au déploiement du programme de l’Eléphant d’Afrique jusqu’à l’horizon 2025. Une rétrospective des indicateurs macro-économiques de cet épisode le confirme avant l’irruption des militaires sur la scène politique nationale, pour ceux qui auraient la curiosité de faire quelques recherches sur la question. Il est absolument faux de penser que la Côte d’Ivoire s’effondrerait sous l’égide d’un autre parti ou d’une autre coalition de partis. Acceptons donc l’hypothèse que tout parti candidat à la gouvernance de ce pays le développera sur les pierres angulaires et les piliers de l’héritage légué par le PDCI RDA. Mais à la seule condition que ceux qui ne sont pas au pouvoir ne concoctent pas de stratégies pour rendre le pays ingouvernable, que l’on ne fasse pas l’apologie des coups d’Etat, et que ceux qui sont au pouvoir n’usent pas à leur tour de méthodes anti-alternances démocratiques pour s’y éterniser. Nous sommes malheureusement, dans notre Côte d’Ivoire actuelle aux avenirs peuplés d’incertitudes, au cœur de ces cas de figure regrettables, et de la problématique du malaise négro-africain face aux enjeux électoraux avec des tripatouillages pour rédiger des constitutions opportunes au service d’intérêts claniques. Les Ivoiriens, fatigués, sont en quête du messie qui les délivrera du syndrome de ces tripatouillages et des crises de légitimité à répétition depuis 20 ans pour notre pays. Ce n’est pas un bon signe et surtout pas un indicateur d’émergence. Que sert à un citoyen de voir battre des records de taux de croissance et de construction d’infrastructures hyper modernes si la gouvernance de son espace politique ne lui permet pas de vivre dans l’espérance d’une quiétude au lendemain de chaque élection, cependant que le taux de pauvreté augmente ?
PROJETER LES CARTES AVANT LA CONCLUSION
Message aux jeunes
Il est important de souligner que le PDCI-RDA, à l’aube de l’indépendance, avait un souci réel d’autonomie de pensée interne -souci aujourd’hui amoindri- en matière de politique publique de développement territorial, et également une volonté de puissance ivoirienne régionale, doublés par un esprit de compétition fléchant l’ambition d’émerger parmi les nations nègres dans certains domaines d’intervention publique telles l’agriculture, l’éducation, les infrastructures de transport, de circulation et de communication. Le fait d’avoir eu la première télévision nationale en 1963 fit grand bruit à l’époque contre nous. Certains qui sont venus après nous, nous devancent hélas aujourd’hui ! sur le plan de la liberté d’expression à la télévision.
Au total, Il n’y a vraiment rien de nouveau sous le soleil ivoirien en matière de stratégie d’équipement et de développement territorial. Les Ivoiriens et la communauté internationale dont l’ancienne métropole n’ont rien à redouter du retour du PDCI, Parti Bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne qui aspire à revenir au pouvoir en 2020. « Que le pays ait été solidement pensé dans la première phase de sa construction, Il n’y a pas de doute et cela grâce à l’important effort de planification mené par des équipes chevronnées animées par la volonté de réaliser des performances sociales hardies. Malgré le pragmatisme affiché, le refus de s’engager dans des débats idéologiques, les bâtisseurs de notre système économique n’ont pas moins fait preuve de cohérence, de rigueur et de cohérence dans la mise en place de ce que l’on a pu qualifier de capitalisme d’Etat ont été la locomotive. […] Le relèvement général du niveau de vie [notre taux de pauvreté était de 10% en 1985 contre 46% aujourd’hui !] découle de tous les efforts de conception dans la réalisation des programmes économiques tant dans les campagnes que dans les villes ». (Hauhouot Asseypo Antoine dans Développement, Aménagement, Régionalisation en Côte d’Ivoire, EDUCI, 2002, p. 351).
Militer au PDCI-RDA est un choix politique des plus raisonnables. Comparativement à ceux qui ont deux cordons ombilicaux en plus d’un cœur d’un côté et la raison de l’autre. La longévité de cet étrange parti politique nous sera révélée par l’histoire du futur. S’informer objectivement et se former est encore mieux et renforce le militantisme et la culture démocratique dans notre Parti politique. Abdoulaye SAWADOGO, agronome ivoirien, ministre de l’agriculture d’Houphouët-Boigny de 1966 à 1977, converti en docteur d’Etat et professeur de géographie et sciences humaines au terme de sa carrière ministérielle, fut un acteur clé dans la première génération des Bâtisseurs du système économique et socio-spatial ivoirien. Tout l’espace géographique national porte encore au sol des empreintes de son ministère en complicité avec le Bélier de Yamoussoukro, inspirateur de la philosophie de l’action du PDCI RDA.
Se targuer d’avoir fait mieux en huit ans que les premiers et authentiques héritiers du PDCI RDA est une information qui heurte la conscience de ceux qui connaissent et ont vécu l’histoire économique politique et sociale vraie de la Côte d’Ivoire indépendante. Le Comité des Sages et le Secrétariat Exécutif remercient les militants et militantes venus s’abreuver, en ce cinquième acte des « Mercredi du PDCI RDA », à la source rafraîchissante de ses sachants, dans un dialogue intergénérationnel sur l’avenir commun des Ivoiriens, avec la seule section territoriale du RDA encore pleine de vie et en action face au dérisoire combat pour le déstabiliser.