Maxime Gouaméné a été nommé sélectionneur des Éléphants locaux. Son objetcif, remporter la coupe Ufoa et se qualifier pour le CHAN 2020. A l'heure du bilan, aucun de ses objectifs n'a été atteint. La question que l'on se pose alors, est de savoir s'il faut le brûler ? D'ailleurs, il a esquissé cette question : " Il me reste encore deux ans de contrat avec la FIF. Je ne sais pas si je vais arriver au prochain CHAN. Mais avant cela, il y a d'autres compétitions " a-t-il lâché au sortir de l'élimination contre le Mena. Craignant quelque peu pour son poste. Alors faut-il brûler le jeune sélectionneur pour autant ? Absolument pas. Ruis Barros a des circonstances atténuantes bien évidentes. D'abord, il a été nommé à ce poste par appel d'offres le 5 août dernier. Il n'a eu qu'un seul match amical contre le Sénégal d'ailleurs perdu 3-0 avant d'aller jouer la manche aller à Niamey contre le Niger. Ensuite, il a disputé 3 rencontres de l'UFOA avant de recevoir le Mena dimanche dernier. On le voit, le temps était trop court pour véritablement asseoir une formation compétitive surtout face au Niger qui dispose de sa sélection A. Le football local ivoirien ne dispose plus de grands joueurs. Les quelques uns qui étaient encore là la saison dernière comme Wonlo, sont tous partis à l'extérieur. Gouaméné était obligé de faire avec des moyens de bord. " Certains de mes joueurs n'avaient pas le niveau " avait-il lâché au lendemain du 3-0 contre le Sénégal. Les faits lui ont donné raison. Rien que pour toutes ces raisons, le sélectionneur ne doit pas être brûlé. On espère que la FIF va le comprendre. De toutes les façons, il était le meilleur parmi tant de coaches. C'est pour cela que les experts de la fédération l'ont choisi. Donnons-lui le temps de connaitre tous les locaux et on le jugera durant ses deux ans. L'UFOA et le CHAN sont venus trop tôt pour lui. Gouaméné est donc excusable malgré le double échec. Une qualification aurait été un exploit. Donc l'élimination ne doit pas l'emporter. On ne peut pas le juger 2 mois sur les 24 que dure son mandat. Il faut l'aider à se relever et avoir confiance. De nombreux entraîneurs à sa place auraient certainement connu le même sort.
Thierry Roland Yapo
Thierry Roland Yapo