En Côte d’Ivoire, il y a des chercheurs qui trouvent. Et les sociologues ne sont pas en reste. Une étude menée sur les conflits sociaux a été rendue publique, lundi dernier. Elle a été conduite par le Laboratoire de sociologie économique et d’anthropologie des appartenances symboliques (Laasse) qui a bénéficié de l’appui du Fonds national suisse de la recherche scientifique, dans le cadre du projet R4d, «Ethnicité, relations de pouvoir et conflits dans les Etats fragiles », un programme de recherche sur le thème « Conflits sociaux et mobilisations ethniques en Côte d’Ivoire ». Il s’agit d’analyser « les causes et les manifestions des conflits ethniques et de proposer des pistes de prévention et de résolution desdits conflits. » Devant les chefs coutumiers, à l’hôtel Belle Côte de Cocody, Pr Roch Yao Gnabeli, chef du projet et son équipe, lors de la restitution des résultats, ont établi les rapports entre les conflits sociopolitiques et les appartenances ethniques en Côte d’Ivoire. L’étude remonte jusqu’en 1990. Ces conflits concernent, entre autres, l’accès, l’exploitation ou le contrôle des ressources financières, des luttes de légitimité politique et de contrôle des appareils de l’Etat ou des conflits intercommunautaires avec pour conséquence « la fragilisation de la cohésion sociale et la mise à mal du développement. »
Selon Dr Jean-Louis Lognon, « l’exclusion de certains groupes ethniques dans la gestion des affaires de l’Etat peut favoriser les conflits intercommunautaires. (…) Les alliances politiques ont une forte influence sur la perception des inégalités » Selon lui, tous les régimes politiques en Côte d’Ivoire ont créé des inégalités mais « cela n’a toujours pas créé des conflits ».
JB KOUADIO
Selon Dr Jean-Louis Lognon, « l’exclusion de certains groupes ethniques dans la gestion des affaires de l’Etat peut favoriser les conflits intercommunautaires. (…) Les alliances politiques ont une forte influence sur la perception des inégalités » Selon lui, tous les régimes politiques en Côte d’Ivoire ont créé des inégalités mais « cela n’a toujours pas créé des conflits ».
JB KOUADIO