Au terme des travaux de la première conférence du Programme conjoint de développement des marchés financiers (J-CAP 2020) qui s’est tenue à Abidjan du 10 au 11 février 2020, le président du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF), Mamadou N’Diaye a livré la synthèse de ladite conférence. Ci-dessous l’intégralité de la fiche de synthèse.
Monsieur le Président du Conseil des Ministres,
Messieurs les Présidents d’Institution,
Madame, la Directrice Générale et Directrice Financière du Groupe de la Banque Mondiale
Messieurs, les Vice-Présidents et les Responsables du Groupe de la Banque Mondiale
Honorables invites,
Madame, Messieurs,
Nous arrivons à la fin des travaux de cette première conférence du Programme conjoint de développement des marchés financiers (J-CAP 2020) et la synthèse proposée est bien sur une synthèse à chaud.
Puisque à peine les travaux finis, qu’il faut essayer de les restituer. Mais de ce que je retiens et vous avez pu le constater avec moi, c’est que les échanges au cours de ces deux jours ont particulièrement été nourris mais également très riches en enseignement. Cela démontre de l’intérêt que tous les participants ont porté à cet évènement.
La conférence a été marquée par une cérémonie d’ouverture et articulée autour de quatorze (14) sessions.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par cinq (5) interventions dont trois allocutions, celle de son Excellence Monsieur Amadou GON COLIBALY, Premier Ministre de la République de Côte d‘Ivoire, de Monsieur Romuald WADAGNI Président du Conseil des Ministres des Finances de l’UMOA, de Monsieur Adama COULIBALY, Ministre de l’Economie et des Finances de Côte d’Ivoire.
De manière générale, les Autorités ont félicité les acteurs du marché financier régional pour les performances enregistrées au cours de ces dernières années.
Aussi ont t’ils souligné que le marché financier devrait gagner en attractivité, ce pourquoi ils ont relevé l’urgence de poursuivre les réformes afin d’en faire un moyen de financement efficace pour le développement de nos Etats.
Ces réformes devraient à ce titre, toucher la fiscalité applicable aux valeurs mobilières dans les Etats membres de l’UMOA, la tarification du marché financier régional, l’éducation financière des populations, l’élargissement de la base des investisseurs et à la diversification des produits financiers.
Enfin, les Autorités n’ont pas manqué de réitérer l’engagement et la disponibilité des Etats membres de l’Union à soutenir les efforts de modernisation du système financier et à accompagner les projets et solutions concrètes, consensuelles et innovantes nées de ces deux jours d’échanges.
A l’issue de la présentation de l’approche J CAP réalisée par le Vice-Président de l’IFC, le premier panel a donné l’occasion aux Chefs d’Instituions ici présents de faire le point des évolutions et progrès enregistrés dans la zone au cours de ces dix dernières années. Ainsi à la faveur de leurs interventions, les échanges ont surtout questionné la fiscalité au sein de l’Union et les perspectives notamment au regard de l’avènement de la monnaie commune.
Lors de la présentation sur le thème « Un cadre pour le développement des marchés financiers », certains prérequis à savoir (i) un système réglementaire solide, (ii) une politique cohérente et de continuité, (iii) la qualité du Régulateur et de l’administration publique, et (iv) la stabilité macroéconomique et politique ont été identifiés comme base.
Ainsi, les échanges au cours du second panel ont abouti à la nécessité d’adapter les infrastructures du marché aux systèmes internationaux pour un accès direct des investisseurs étrangers, à la mise à disposition d’information en langue anglaise et la mise en place d’incitations fiscales tant pour les émetteurs que pour les investisseurs. L’harmonisation de la fiscalité et la diversification des investisseurs ont à nouveau été énoncés comme enjeux prioritaires.
Il ressort des travaux de l’après-midi du 10 février 2020 notamment au titre du financement à long terme de nos économies, la nécessité d’entreprendre des démarches en vue d’alléger les contraintes réglementaires applicables aux fonds de pension et aux compagnies d’assurances en termes d’investissement. La mise en place de clauses de défiscalisation favorisant les émissions obligataires ainsi que la mutualisation des fonds de pension faciliteront le financement à long terme.
Au titre des ateliers portant sur l’intermédiation financière, il est ressorti des échanges concernant le futur des marchés financiers que l’usage des Fintech est une aubaine pour le marché et devrait permettre un essor remarquable et ambitieux à l’image du mobile money en vue de l’augmentation du taux d’épargne et de l’accroissement des investissements.
S’agissant des fonds d’investissement, il a été proposé l’adoption d’un cadre règlementaire idoine et propice accompagné de mesures d’incitations. Il conviendra à la place d’élaborer des process dédiés et adaptés au plus grand nombre en vue de l’éducation financière des investisseurs. Le soutien de la presse et des ministères de l’éducation pourrait être sollicité à l’image de certaines places financières. Le développement des Fintech et la vulgarisation de la culture boursière à travers les banques et assurances afin de toucher un plus grand nombre ont été inscrites au titre des actions à prioriser.
Concernant le développement d’une culture du risque de crédit, les échanges se sont tenus autour de la problématique de la transparence, de la gouvernance notamment des PMEs dans le cadre de leur financement par le marché financier et de l’éducation financière préalable au développement de la culture du risque. Il en est ressorti l’enjeu primordial de la notation financière afin de réduire l’asymétrie d’information et de permettre l’attractivité du marché au-delà de ses frontières.
Les travaux de la matinée du 11 février 2020 ont porté sur le secteur de l’immobilier et l’attractivité des émetteurs et ont permis de retenir les points ci-après :
- Encourager les acteurs à développer des instruments nouveaux tout en les entourant de prudence mais également de l’agilité nécessaire en vue des éventuels ajustements ;
- Recourir à la finance verte comme source de financement de l’immobilier ;
- Privilégier des secteurs non cycliques dans le cadre du financement de l’immobilier tout en les limitant dans un premier temps aux investisseurs qualifiés.
Au titre de l’attractivité des émetteurs et de la liquidité du marché, il a été retenu l’importance de se mettre à niveau surtout en matière de communication financière, de transparence et de gouvernance. La question de l’accompagnement et de la sensibilisation des PME dans le processus d’admission à la cote de la BRVM a été évoqué.
Par ailleurs, il a été proposé de sensibiliser les Etats à recourir au marché financier régional dans le cadre de la privatisation des sociétés publiques.
De manière générale, les échanges au cours de ces deux journées nous ont permis de mesurer les avancées notables mais également d’avoir l’humilité de reconnaitre qu’il reste beaucoup à accomplir.
A cet effet, le Conseil Régional entend au cours de cette année et des prochaines à venir :
· Finaliser avec l’assistance du Groupe de la Banque Mondiale, la proposition d’un cadre fiscal harmonisé au cours du troisième trimestre 2020. Les TDR à ce sujet sont finalisés et le processus de recrutement d’un consultant est en cours.
· Accélérer les réflexions sur la tarification applicable sur le marché financier régional en vue d’une revue en 2021 ;
· Lancer le programme d’éducation financière à l’endroit des investisseurs ;
· Mener des actions fortes à l’endroit du secteur privé notamment les compagnies d’assurance, les Fonds de Pension et les Caisses de Dépôts et de Consignation ;
· Entreprendre des réflexions en vue d’un assouplissement des réglementations pour un meilleure contribution des Institutions au financement à long terme des infrastructures ;
· Mettre en place de programme de certification des acteurs du marché ;
· Finalisation dans les meilleurs délais, du Fonds de Protection de Epargnants afin d’accroitre la robustesse et l’attractivité du marché financier régional.
Monsieur le Président du Conseil des Ministres, Messieurs les Présidents d’Institutions, permettez-moi de vous remercier pour votre présence effective et votre précieuse contribution qui ont fait de cet événement un succès.
Je tiens également à saluer les premiers responsables de la Banque Mondiale avec à leur tête Madame la Directrice Générale et Directrice Financière du Groupe de la Banque Mondiale pour leur accompagnement permanent et pour avoir choisi l’UEMOA pour abriter la 1ère édition de la Conférence J CAP sur les marchés des capitaux.
Enfin, l’ensemble des participants et des parties prenantes à ces deux journées d’échanges tiennent à adresser leurs remerciements aux Autorités ivoiriennes pour l’accueil, l’hospitalité et leur soutien au titre de cette Conférence.
Monsieur le Président du Conseil des Ministres,
Messieurs les Présidents d’Institution,
Madame, la Directrice Générale et Directrice Financière du Groupe de la Banque Mondiale
Messieurs, les Vice-Présidents et les Responsables du Groupe de la Banque Mondiale
Honorables invites,
Madame, Messieurs,
Nous arrivons à la fin des travaux de cette première conférence du Programme conjoint de développement des marchés financiers (J-CAP 2020) et la synthèse proposée est bien sur une synthèse à chaud.
Puisque à peine les travaux finis, qu’il faut essayer de les restituer. Mais de ce que je retiens et vous avez pu le constater avec moi, c’est que les échanges au cours de ces deux jours ont particulièrement été nourris mais également très riches en enseignement. Cela démontre de l’intérêt que tous les participants ont porté à cet évènement.
La conférence a été marquée par une cérémonie d’ouverture et articulée autour de quatorze (14) sessions.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par cinq (5) interventions dont trois allocutions, celle de son Excellence Monsieur Amadou GON COLIBALY, Premier Ministre de la République de Côte d‘Ivoire, de Monsieur Romuald WADAGNI Président du Conseil des Ministres des Finances de l’UMOA, de Monsieur Adama COULIBALY, Ministre de l’Economie et des Finances de Côte d’Ivoire.
De manière générale, les Autorités ont félicité les acteurs du marché financier régional pour les performances enregistrées au cours de ces dernières années.
Aussi ont t’ils souligné que le marché financier devrait gagner en attractivité, ce pourquoi ils ont relevé l’urgence de poursuivre les réformes afin d’en faire un moyen de financement efficace pour le développement de nos Etats.
Ces réformes devraient à ce titre, toucher la fiscalité applicable aux valeurs mobilières dans les Etats membres de l’UMOA, la tarification du marché financier régional, l’éducation financière des populations, l’élargissement de la base des investisseurs et à la diversification des produits financiers.
Enfin, les Autorités n’ont pas manqué de réitérer l’engagement et la disponibilité des Etats membres de l’Union à soutenir les efforts de modernisation du système financier et à accompagner les projets et solutions concrètes, consensuelles et innovantes nées de ces deux jours d’échanges.
A l’issue de la présentation de l’approche J CAP réalisée par le Vice-Président de l’IFC, le premier panel a donné l’occasion aux Chefs d’Instituions ici présents de faire le point des évolutions et progrès enregistrés dans la zone au cours de ces dix dernières années. Ainsi à la faveur de leurs interventions, les échanges ont surtout questionné la fiscalité au sein de l’Union et les perspectives notamment au regard de l’avènement de la monnaie commune.
Lors de la présentation sur le thème « Un cadre pour le développement des marchés financiers », certains prérequis à savoir (i) un système réglementaire solide, (ii) une politique cohérente et de continuité, (iii) la qualité du Régulateur et de l’administration publique, et (iv) la stabilité macroéconomique et politique ont été identifiés comme base.
Ainsi, les échanges au cours du second panel ont abouti à la nécessité d’adapter les infrastructures du marché aux systèmes internationaux pour un accès direct des investisseurs étrangers, à la mise à disposition d’information en langue anglaise et la mise en place d’incitations fiscales tant pour les émetteurs que pour les investisseurs. L’harmonisation de la fiscalité et la diversification des investisseurs ont à nouveau été énoncés comme enjeux prioritaires.
Il ressort des travaux de l’après-midi du 10 février 2020 notamment au titre du financement à long terme de nos économies, la nécessité d’entreprendre des démarches en vue d’alléger les contraintes réglementaires applicables aux fonds de pension et aux compagnies d’assurances en termes d’investissement. La mise en place de clauses de défiscalisation favorisant les émissions obligataires ainsi que la mutualisation des fonds de pension faciliteront le financement à long terme.
Au titre des ateliers portant sur l’intermédiation financière, il est ressorti des échanges concernant le futur des marchés financiers que l’usage des Fintech est une aubaine pour le marché et devrait permettre un essor remarquable et ambitieux à l’image du mobile money en vue de l’augmentation du taux d’épargne et de l’accroissement des investissements.
S’agissant des fonds d’investissement, il a été proposé l’adoption d’un cadre règlementaire idoine et propice accompagné de mesures d’incitations. Il conviendra à la place d’élaborer des process dédiés et adaptés au plus grand nombre en vue de l’éducation financière des investisseurs. Le soutien de la presse et des ministères de l’éducation pourrait être sollicité à l’image de certaines places financières. Le développement des Fintech et la vulgarisation de la culture boursière à travers les banques et assurances afin de toucher un plus grand nombre ont été inscrites au titre des actions à prioriser.
Concernant le développement d’une culture du risque de crédit, les échanges se sont tenus autour de la problématique de la transparence, de la gouvernance notamment des PMEs dans le cadre de leur financement par le marché financier et de l’éducation financière préalable au développement de la culture du risque. Il en est ressorti l’enjeu primordial de la notation financière afin de réduire l’asymétrie d’information et de permettre l’attractivité du marché au-delà de ses frontières.
Les travaux de la matinée du 11 février 2020 ont porté sur le secteur de l’immobilier et l’attractivité des émetteurs et ont permis de retenir les points ci-après :
- Encourager les acteurs à développer des instruments nouveaux tout en les entourant de prudence mais également de l’agilité nécessaire en vue des éventuels ajustements ;
- Recourir à la finance verte comme source de financement de l’immobilier ;
- Privilégier des secteurs non cycliques dans le cadre du financement de l’immobilier tout en les limitant dans un premier temps aux investisseurs qualifiés.
Au titre de l’attractivité des émetteurs et de la liquidité du marché, il a été retenu l’importance de se mettre à niveau surtout en matière de communication financière, de transparence et de gouvernance. La question de l’accompagnement et de la sensibilisation des PME dans le processus d’admission à la cote de la BRVM a été évoqué.
Par ailleurs, il a été proposé de sensibiliser les Etats à recourir au marché financier régional dans le cadre de la privatisation des sociétés publiques.
De manière générale, les échanges au cours de ces deux journées nous ont permis de mesurer les avancées notables mais également d’avoir l’humilité de reconnaitre qu’il reste beaucoup à accomplir.
A cet effet, le Conseil Régional entend au cours de cette année et des prochaines à venir :
· Finaliser avec l’assistance du Groupe de la Banque Mondiale, la proposition d’un cadre fiscal harmonisé au cours du troisième trimestre 2020. Les TDR à ce sujet sont finalisés et le processus de recrutement d’un consultant est en cours.
· Accélérer les réflexions sur la tarification applicable sur le marché financier régional en vue d’une revue en 2021 ;
· Lancer le programme d’éducation financière à l’endroit des investisseurs ;
· Mener des actions fortes à l’endroit du secteur privé notamment les compagnies d’assurance, les Fonds de Pension et les Caisses de Dépôts et de Consignation ;
· Entreprendre des réflexions en vue d’un assouplissement des réglementations pour un meilleure contribution des Institutions au financement à long terme des infrastructures ;
· Mettre en place de programme de certification des acteurs du marché ;
· Finalisation dans les meilleurs délais, du Fonds de Protection de Epargnants afin d’accroitre la robustesse et l’attractivité du marché financier régional.
Monsieur le Président du Conseil des Ministres, Messieurs les Présidents d’Institutions, permettez-moi de vous remercier pour votre présence effective et votre précieuse contribution qui ont fait de cet événement un succès.
Je tiens également à saluer les premiers responsables de la Banque Mondiale avec à leur tête Madame la Directrice Générale et Directrice Financière du Groupe de la Banque Mondiale pour leur accompagnement permanent et pour avoir choisi l’UEMOA pour abriter la 1ère édition de la Conférence J CAP sur les marchés des capitaux.
Enfin, l’ensemble des participants et des parties prenantes à ces deux journées d’échanges tiennent à adresser leurs remerciements aux Autorités ivoiriennes pour l’accueil, l’hospitalité et leur soutien au titre de cette Conférence.