ABIDJAN – Les exportateurs et transformateurs Ivoiriens membres du Groupement des Négociants Ivoiriens (GNI) qui exportent entre 230,000 et 260,000 tonnes de fèves de cacao chaque saison, représentant 80% des volumes exportés par les opérateurs locaux ivoiriens, ont écrit au Conseil du Café Cacao (CCC) pour approuver à l’unanimité l’étude commanditée par le CCC au sujet du désaccord entre les exportateurs ivoiriens et les multinationales sur le prix loco magasin, dans une lettre adressée au Directeur Général du CCC.
Tous les membres du GNI se disent en accord avec les conclusions de l’étude commanditée par le CCC et qui préconise, lors de la procédure d’ajustement des stocks, la diminution du prix loco magasin à hauteur de 40.6 FCFA par kilo, que les membres payaient deux fois quand ils achetaient les fèves en loco magasin auprès des multinationales. Pour rappel, les procédures d’ajustement de stocks ont lieu en fin de période, lorsque certains exportateurs, en général des multinationales, détiennent plus de volumes que de contrats d’export (déblocages) au détriment d’autres exportateurs dans la situation inverse, sans cacao, en général des exportateurs Ivoiriens disposant certes de financements mais ne pouvant compétir avec les multinationales dotées de primes de cacao certifié.
L’étude rappelle que les règles de fonctionnalité du système de stabilisation interdisent d’acheter au-delà du volume des contrats d’export (déblocages) et que les coûts du barème concernés par ces 40.6 FCFA reviennent par nature à l’acheteur locomagsin c’est à dire à l’exportateur ivoirien qui a les contrats d’export (déblocage).
Le GNI rappelle que cette demande de correction du prix loco magasin est régulièrement faite au CCC depuis la campagne 2012 et remercie le professionnalisme du CCC pour avoir commandité cette étude.
Concernant le quasi-monopole des contrats de cacao certifiés (97%) dont bénéficient les multinationales auprès des chocolatiers, ces dernières avaient proposé, lors de rencontres organisées par le CCC, d’allouer 35% des contrats de cacao certifié sur le total des contrats export (270,000 à 300,000 tonnes au total) les liant aux exportateurs Ivoiriens. Le GNI, quand à lui, demande au CCC d’intervenir pour que cette proportion soit revue à la hausse pour atteindre au moins 50%. Selon le CCC et l’industrie, les volumes de fèves certifiées représentent chaque campagne environ 45% du volume des exportations de fèves de cacao en Côte d’Ivoire ces 3 dernières années, soit 990,000 tonnes par campagne.
Les multinationales membres du GEPEX, captent tout le cacao brousse disponible grâce à une prime qu’elles donnent aux fournisseurs traitants et aux coopératives, ce qui met en difficulté les exportateurs locaux, incapables de payer ces mêmes primes.
La Côte d’Ivoire produit chaque année, environ 2,200,000 tonnes de fèves de cacao dont 550,000 tonnes sont broyées sur place par les multinationales telles que CEMOI, CARGILL,BARRY CALLEBAUT et OLAM.
Le GNI est la plus importante organisation d’exportateurs locaux ivoiriens. Il totalise 80% des exportations faites par les sociétés locales ivoiriennes et milite pour l’existence d’exportateurs locaux face aux multinationales qui contrôlent 97% des volumes de fèves certifiées et 80% du volume total des achats et des exportations de fèves en Côte d’Ivoire.
“Nous nous battons pour la survie des exportateurs locaux ivoiriens qui représentent globalement 20% des exportations de cacao du pays. Nous nous battons pour exister mais nous ne voulons pas être favorisés. Nous voulons simplement que la compétition soit saine et équitable” a expliqué Constance Kouame, la Secrétaire Générale du GNI.
Contrairement aux membres du GNI, les multinationales offrent plus de sécurité et de garantie aux chocolatiers et aux broyeurs occidentaux ce qui facilite l’octroi de contrats de volume de fèves certifiées qui permet aux multinationales de bénéficier de prime de $150 à $200 la tonnes. Cela leur confère un avantage concurrentiel déterminant face aux exportateurs locaux ivoiriens dans l’approvisionnement en fèves.
En Février, le GNI et d’autres exportateurs ivoiriens avaient accusé le GEPEX, l’association des exportateurs qui regroupe les multinationales, de concurrence déloyale en se servant des contrats de fèves certifiées pour acheter tout le cacao disponible grâce aux primes aux de certifications qu’elles paient aux fournisseurs traitants et coopératives.
En Mars, le CCC a interdit à tous les opérateurs de payer une prime aux fournisseurs dans les ports et menace de sanction de 50 FCFA par kilogramme en cas d’infraction.
Les membres du GNI qui n’ont pas accès aux chocolatiers ne peuvent pas eux-mêmes leur demander directement et cherchent à obtenir des multinationales de partager les volumes de cacao certifié pour plus d’équité et d’égalité.
Ange Aboa /Reuters
Tous les membres du GNI se disent en accord avec les conclusions de l’étude commanditée par le CCC et qui préconise, lors de la procédure d’ajustement des stocks, la diminution du prix loco magasin à hauteur de 40.6 FCFA par kilo, que les membres payaient deux fois quand ils achetaient les fèves en loco magasin auprès des multinationales. Pour rappel, les procédures d’ajustement de stocks ont lieu en fin de période, lorsque certains exportateurs, en général des multinationales, détiennent plus de volumes que de contrats d’export (déblocages) au détriment d’autres exportateurs dans la situation inverse, sans cacao, en général des exportateurs Ivoiriens disposant certes de financements mais ne pouvant compétir avec les multinationales dotées de primes de cacao certifié.
L’étude rappelle que les règles de fonctionnalité du système de stabilisation interdisent d’acheter au-delà du volume des contrats d’export (déblocages) et que les coûts du barème concernés par ces 40.6 FCFA reviennent par nature à l’acheteur locomagsin c’est à dire à l’exportateur ivoirien qui a les contrats d’export (déblocage).
Le GNI rappelle que cette demande de correction du prix loco magasin est régulièrement faite au CCC depuis la campagne 2012 et remercie le professionnalisme du CCC pour avoir commandité cette étude.
Concernant le quasi-monopole des contrats de cacao certifiés (97%) dont bénéficient les multinationales auprès des chocolatiers, ces dernières avaient proposé, lors de rencontres organisées par le CCC, d’allouer 35% des contrats de cacao certifié sur le total des contrats export (270,000 à 300,000 tonnes au total) les liant aux exportateurs Ivoiriens. Le GNI, quand à lui, demande au CCC d’intervenir pour que cette proportion soit revue à la hausse pour atteindre au moins 50%. Selon le CCC et l’industrie, les volumes de fèves certifiées représentent chaque campagne environ 45% du volume des exportations de fèves de cacao en Côte d’Ivoire ces 3 dernières années, soit 990,000 tonnes par campagne.
Les multinationales membres du GEPEX, captent tout le cacao brousse disponible grâce à une prime qu’elles donnent aux fournisseurs traitants et aux coopératives, ce qui met en difficulté les exportateurs locaux, incapables de payer ces mêmes primes.
La Côte d’Ivoire produit chaque année, environ 2,200,000 tonnes de fèves de cacao dont 550,000 tonnes sont broyées sur place par les multinationales telles que CEMOI, CARGILL,BARRY CALLEBAUT et OLAM.
Le GNI est la plus importante organisation d’exportateurs locaux ivoiriens. Il totalise 80% des exportations faites par les sociétés locales ivoiriennes et milite pour l’existence d’exportateurs locaux face aux multinationales qui contrôlent 97% des volumes de fèves certifiées et 80% du volume total des achats et des exportations de fèves en Côte d’Ivoire.
“Nous nous battons pour la survie des exportateurs locaux ivoiriens qui représentent globalement 20% des exportations de cacao du pays. Nous nous battons pour exister mais nous ne voulons pas être favorisés. Nous voulons simplement que la compétition soit saine et équitable” a expliqué Constance Kouame, la Secrétaire Générale du GNI.
Contrairement aux membres du GNI, les multinationales offrent plus de sécurité et de garantie aux chocolatiers et aux broyeurs occidentaux ce qui facilite l’octroi de contrats de volume de fèves certifiées qui permet aux multinationales de bénéficier de prime de $150 à $200 la tonnes. Cela leur confère un avantage concurrentiel déterminant face aux exportateurs locaux ivoiriens dans l’approvisionnement en fèves.
En Février, le GNI et d’autres exportateurs ivoiriens avaient accusé le GEPEX, l’association des exportateurs qui regroupe les multinationales, de concurrence déloyale en se servant des contrats de fèves certifiées pour acheter tout le cacao disponible grâce aux primes aux de certifications qu’elles paient aux fournisseurs traitants et coopératives.
En Mars, le CCC a interdit à tous les opérateurs de payer une prime aux fournisseurs dans les ports et menace de sanction de 50 FCFA par kilogramme en cas d’infraction.
Les membres du GNI qui n’ont pas accès aux chocolatiers ne peuvent pas eux-mêmes leur demander directement et cherchent à obtenir des multinationales de partager les volumes de cacao certifié pour plus d’équité et d’égalité.
Ange Aboa /Reuters