Au 3ème jour de la grève engagée par les travailleurs du Centre national de recherche agronomique (CNRA), le porte-parole du collectif des syndicats de ladite structure, Dr Edmond Koffi, est monté au créneau, hier, pour dénoncer des traitements dont font l’objet les agents. C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animée dans la cour de la direction régionale du CNRA à Cocody. « Le désespoir a gagné les travailleurs du CNRA, du fait de la lenteur observée dans la concrétisation des décisions de la communication en conseil des ministres (…) Dans un contexte d’émergence, il ne nous paraît pas acceptable que des travailleurs ne disposent même pas de minimum vital (…) Les préoccupations de travailleurs demeurent en l’état de même que les difficultés du CNRA » a déploré le conférencier. Qui a déclaré que le mot d’ordre de grève ne sera levé qu’à la satisfaction de leurs revendications. A savoir le paiement intégral des salaires des mois de juin et de juillet 2020 aux travailleurs et le paiement en totalité de la prime de recherche du 4ème trimestre de l’année 2019, celles du 1er et 2ème trimestres 2020. A en croire le conférencier, les travailleurs attendent également la satisfaction d’autres revendications liées à la non application du SMIG ainsi que des recommandations de la communication en conseil des ministres du 30 mai 2018. A la question de savoir si le comportement des uns et des autres n’était de nature faire disparaître le CNRA, Dr Edmond Koffi qui avait à ses côtés ses collègues-membres du collectif a rétorqué que “C’est l’Etat qui va faire disparaître le CNRA ; s’il ne prend pas les dispositions idoines pour que la structure nationale de recherche soit aussi compétitive comme elle l’a été par le passé“.
FRANÇOIS BECANTHY
FRANÇOIS BECANTHY