Nathalie Kouakou, coordinatrice du mouvement "Alliance citoyenne", a animé une conférence de presse le 02 décembre 2020 à la Rivera Bonoumi. L’ordre du jour était d’annoncer la mise en place du mouvement social dénommé " Alliance citoyenne". Mais avant, elle a déploré les blessés et les morts de personnes ayant dit non au 3e mandat du président Alassane Ouattara dans le pays. « violences inouïes nées de l’annonce d’une 3ème candidature du président Alassane Ouattara alors que l’article 55 de la Constitution ivoirienne stipule sans équivoque la limitation du mandat présidentiel à deux, ont causé d’énormes traumatismes aux populations, aux survivant-e-s, aux parents des personnes assassinées et aux victimes. Le bilan de la frénésie collective à un 3eme mandat et à l’opposition à celui-ci, est lourd et dépasse notre entendement.Plus de la moitié des régions de notre pays est sinistrée, meurtrie, oubliée. Des dizaines et des dizaines de morts de la façon la plus atroce. Alors d’où vient-il que des citoyens qui expriment leur opinion contre un 3ème mandat puissent être attaqués par des individus organisés agissant en groupes coordonnés et ôter ainsi la vie à ces jeunes ? », se révolte Nathalie Kouakou, coordinatrice du mouvement social. Puis elle s’interroge sur l’impunité qui règne en Côte d’Ivoire après ces violences. « Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas utilisé les moyens conventionnels pour encadrer les manifestations ? Pourquoi jusqu'à ce jour, les individus dont les images ont circulé et continuent de circuler dans des vidéos ne sont-ils pas recherchés ? Pourquoi n’avons-nous pas connaissance qu’une information judiciaire ait été ouverte pour chercher à comprendre toutes ces violences et les actes de barbarie. A situer les responsabilités et à poursuivre les auteurs et les commanditaires ? Devons-nous comprendre par ce silence de l’Etat et surtout de toute la chaine judiciaire, que nous citoyens ivoiriens, nous populations vivant sur ce territoire, sommes livrés à nous-mêmes ? Devons-nous comprendre que nous n’avons aucune force de l’ordre commise à notre protection ? », s’est-elle indignée. Selon les membres de l’Alliance citoyenne, une mission d’environ vingt personnes sera déployée dans 15 régions du pays afin d’aller au contact des populations fortement impactées et traumatisées par les violences. Aussi l’Alliance citoyenne envisage-t-elle d’apporter réconfort et compassion aux populations victimes des violences et des actes de barbaries. Pour finir, elle rappelle que L’Alliance est composée d’une vingtaine d’organisations de la société civile ivoirienne établies en Côte d’Ivoire et à l’étranger.
FOUMSEKE COULIBALY
FOUMSEKE COULIBALY