L’affaire Roland Danon est loin d’avoir connu son dénouement. Après l’arbitre exclu de la liste des internationaux, c’est au tour du patron des arbitres de football en Côte d’Ivoire de dire sa part de vérité. Actuellement au Cameroun, dans le cadre du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), Doué Noumandiez a réagi à cette affaire qui fait des vagues. « Je souhaiterais rappeler trois choses : la première est que la nomination comme arbitre FIFA est un bail d’un an renouvelable. Vous êtes nommé arbitre FIFA pour une période allant du 1er janvier au 31 décembre. La deuxième chose est que c’est I’une des prérogatives de la Commission des arbitres de choisir les arbitres internationaux pour un pays donné en fonction du quota qui lui est donné. C’est donc son pouvoir discrétionnaire. Le troisième élément est que la désignation d’un arbitre international répond à des critères généraux, particuliers, spécifiques à chaque Fédération, donc à chaque Commission des arbitres. On regarde la performance, les capacités et la marge de progression pour les nouveaux arbitres. Pour les arbitres qui sont déjà internationaux, on regarde leur performance sur le plan national, mais surtout sur le plan international. Donc ce sont tous ces éléments qui entrent en ligne de compte. Vous avez aussi une question de stratégie pour l’arbitrage dans un pays. Nous n’avons pas les mêmes défis ou les mêmes talents que la Fédération marocaine ou française. Vous constatez que nous n’avons pas d’arbitre au CHAN 2021 au Cameroun. Ça fait plus de 2 ans que nous n’avons aucun arbitre dans les compétitions majeures de la CAF. Nous n’avons pas d’arbitre au CHAN, et très certainement nous n’aurons pas d’arbitre à la prochaine CAN. Donc tout ça nous a orienté dans le choix des arbitres », a expliqué le président de la Commission centrale des arbitres.
Selon Doué Noumandiez, l’absence des arbitres ivoiriens sur la scène internationale est un problème qu’il faut régler. Aussi la Commission des arbitres a-t-elle jugé nécessaire de promouvoir de jeunes arbitres. « Vous savez, la CAF fonctionne par promotion. Les jeunes arbitres sont regroupés en stages où il faut être âgé de moins de 30 ans. La CAF repère ceux qui ont le plus de potentiel et ensuite ils évoluent par promotions et par grades. Après, vous passez "Jeune Talent”, ensuite "Elite B" puis "Elite A". Et c’est parmi les arbitres “Elite B” et “Elite A” que sont choisis les arbitres pour participer aux compétitions majeures de la CAF. En fin d’année dernière, la Côte d’lvoire n’avait plus aucun arbitre en “Elite B”. C’est-à-dire qu’on n’avait aucun arbitre classé CAF. Donc nous avons décidé de rajeunir, d’envoyer du sang neuf dans notre équipe d’arbitres internationaux. Ceux qui sont là depuis 5 voire 6 ans n’arrivent pas à s’imposer sur le plan international. C’est pour cela qu’on n’a pas d’arbitre en compétitions CAF. Fallait-il continuer comme ça ? Non ! Il fallait injecter du sang neuf pour préparer l’avenir », explique-t-il.
Le cas Danon
Concernant Roland Danon, Doué Noumandiez explique qu’il a été international pour une année qui pouvait être renouvelée ou pas. « Quand la FIFA nous a donné l’opportunité de présenter de nouveaux arbitres, mon vice-président et moi avons rencontré Roland Danon, parce que c’était le plus âgé, il aura 43 ans et la retraite est à 45 ans. On lui a demandé de faire le sacrifice de laisser sa place à un jeune. C’est ce qu’on avait convenu », fait savoir l’ancien arbitre Doué Noumandiez, qui indique que ce n’est pas parce que Danon a passé un test physique qu’il doit automatiquement être reconduit comme arbitre international. « Je l’ai expliqué à Danon quand je l’ai reçu. Il m’a dit qu’il souhaitait qu’on le garde un an de plus sur la liste des arbitres internationaux. Je lui ai rétorqué qu’après 5 ans de présence sur la liste, il n’a fait qu’un seul match sur le plan international. Pourquoi ? Parce qu’il est entré sur la liste tardivement. ll n’était pas dans la promotion des plus jeunes, il n’a pas fait Jeune Talent, Elite B ou Elite A. Dans ce cas de figure, vous n’êtes pas observé par la CAF. Et pour vous faire remarquer, il faut être excellent. On n’a pas besoin d’arbitres normaux ou moyens », lâche le premier responsable des arbitres ivoiriens. Pour lui donc, le retrait de Roland Danon n’est pas un problème de personnes. « Notre choix s’est porté sur lui parce que c’était le plus âgé et qu’il n’était pas classé à la CAF. II ne peut plus rien apporter à l’arbitrage ivoirien sur le plan international. Voilà pourquoi on lui a demandé de céder la place. Quand on le nommait arbitre international, on ne l’a pas consulté. On a tenu compte de son potentiel, de sa marge de progression et autres. Arbitre international, c’est un bail d’un an. Après un an, si on estime que vous ne donnez pas satisfaction, on peut vous retirer de la liste. C’est par convenance et par courtoisie qu’on lui a communiqué ce qu’on souhaitait faire », a conclu Doué Noumandiez. Ces explications suffiront-elles pour faire entendre raison aux arbitres ? Pas si sûr. En effet, certains d’entre eux ont décidé de manifester, ce lundi, devant le siège de la Fédération ivoirienne de football. Ils estiment que le retrait de leur collègue est une injustice qu’il faut réparer.
EUSTACHE GNABA
Selon Doué Noumandiez, l’absence des arbitres ivoiriens sur la scène internationale est un problème qu’il faut régler. Aussi la Commission des arbitres a-t-elle jugé nécessaire de promouvoir de jeunes arbitres. « Vous savez, la CAF fonctionne par promotion. Les jeunes arbitres sont regroupés en stages où il faut être âgé de moins de 30 ans. La CAF repère ceux qui ont le plus de potentiel et ensuite ils évoluent par promotions et par grades. Après, vous passez "Jeune Talent”, ensuite "Elite B" puis "Elite A". Et c’est parmi les arbitres “Elite B” et “Elite A” que sont choisis les arbitres pour participer aux compétitions majeures de la CAF. En fin d’année dernière, la Côte d’lvoire n’avait plus aucun arbitre en “Elite B”. C’est-à-dire qu’on n’avait aucun arbitre classé CAF. Donc nous avons décidé de rajeunir, d’envoyer du sang neuf dans notre équipe d’arbitres internationaux. Ceux qui sont là depuis 5 voire 6 ans n’arrivent pas à s’imposer sur le plan international. C’est pour cela qu’on n’a pas d’arbitre en compétitions CAF. Fallait-il continuer comme ça ? Non ! Il fallait injecter du sang neuf pour préparer l’avenir », explique-t-il.
Le cas Danon
Concernant Roland Danon, Doué Noumandiez explique qu’il a été international pour une année qui pouvait être renouvelée ou pas. « Quand la FIFA nous a donné l’opportunité de présenter de nouveaux arbitres, mon vice-président et moi avons rencontré Roland Danon, parce que c’était le plus âgé, il aura 43 ans et la retraite est à 45 ans. On lui a demandé de faire le sacrifice de laisser sa place à un jeune. C’est ce qu’on avait convenu », fait savoir l’ancien arbitre Doué Noumandiez, qui indique que ce n’est pas parce que Danon a passé un test physique qu’il doit automatiquement être reconduit comme arbitre international. « Je l’ai expliqué à Danon quand je l’ai reçu. Il m’a dit qu’il souhaitait qu’on le garde un an de plus sur la liste des arbitres internationaux. Je lui ai rétorqué qu’après 5 ans de présence sur la liste, il n’a fait qu’un seul match sur le plan international. Pourquoi ? Parce qu’il est entré sur la liste tardivement. ll n’était pas dans la promotion des plus jeunes, il n’a pas fait Jeune Talent, Elite B ou Elite A. Dans ce cas de figure, vous n’êtes pas observé par la CAF. Et pour vous faire remarquer, il faut être excellent. On n’a pas besoin d’arbitres normaux ou moyens », lâche le premier responsable des arbitres ivoiriens. Pour lui donc, le retrait de Roland Danon n’est pas un problème de personnes. « Notre choix s’est porté sur lui parce que c’était le plus âgé et qu’il n’était pas classé à la CAF. II ne peut plus rien apporter à l’arbitrage ivoirien sur le plan international. Voilà pourquoi on lui a demandé de céder la place. Quand on le nommait arbitre international, on ne l’a pas consulté. On a tenu compte de son potentiel, de sa marge de progression et autres. Arbitre international, c’est un bail d’un an. Après un an, si on estime que vous ne donnez pas satisfaction, on peut vous retirer de la liste. C’est par convenance et par courtoisie qu’on lui a communiqué ce qu’on souhaitait faire », a conclu Doué Noumandiez. Ces explications suffiront-elles pour faire entendre raison aux arbitres ? Pas si sûr. En effet, certains d’entre eux ont décidé de manifester, ce lundi, devant le siège de la Fédération ivoirienne de football. Ils estiment que le retrait de leur collègue est une injustice qu’il faut réparer.
EUSTACHE GNABA