La plateforme revendicative de l’Intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (IFCI) pour l’année 2021 a été rendue publique par le président Jean Yves Abonga, au cours d’une conférence de presse à son siège de Yopougon. Mais avant, le président Jean Yves Abonga a dépeint la situation de la trêve sociale signée en janvier 2017 après plus de 8 mois d’âpres négociations. Des négociations qui ont abouti à la signature de deux protocoles d’accords dont l'un portant sur les revendications syndicales et l'autre sur la trêve sociale. « Il est bon de retenir que la signature du protocole d'accord portant trêve sociale, quant à lui, ne signifiait nullement la mise sous éteignoir des revendications nouvelles, bien au contraire. Des discussions devraient s'ouvrir sur les revendications nouvelles et celles restées pendantes. Il est vrai que des rencontres ont eu lieu. Toutefois, elles ont porté essentiellement sur la mise en œuvre des points d'accord. Malheureusement, depuis quatre ans, aucune négociation véritable n'a été ouverte sur les revendications restées en suspens ainsi que les revendications nouvelles » a-t-il décrié. Et cela « malgré le fait que notre plateforme revendicative ait été portée à la connaissance des autorités compétentes et nous ayons formulé des demandes, produit des interpellations et procédé à des relances » a dénoncé Jean Yves Abonga. Selon lui, c’est un signe du mépris du gouvernement face aux préoccupations des formations syndicales. « Le gouvernement, au contraire, a répondu par des ponctions exorbitantes sur les salaires des travailleurs, la mise sous contrôle des épargnes, des emprisonnements de syndicalistes….. » s’est offusqué le président de l’IFCI. Pour cette année 2021, la plateforme syndicale met sur la table du gouvernement sa plateforme revendicative qui se résume en ces points « Elle porte sur : la prise d'une loi portant nouveau Statut Général de la Fonction Publique ; l'amélioration des conditions de travail au sein des différents services de la Fonction Publique ; le relèvement du taux indiciaire qui date de 1960 ; la réforme de l’imposition des salaires des fonctionnaires ; la correction du décret portant échelle de traitement des enseignants, la revalorisation des allocations familiales et de la prime de transport ; l'instauration de prime pour certains fonctionnaires (qui sont confrontés à des risques et/ou ont des horaires particuliers de travail et/ou qui génèrent des ressources propres) ; l'octroi de l'indemnité de logement à tous les fonctionnaires qui n’en bénéficient pas et la revalorisation de l'indemnité de logement pour ceux qui en bénéficient déjà. » Pour réussir le combat à venir, le président Jean Abonga appelle à l’unité d’action afin de mieux mener le combat pour porter haut les problèmes des travailleurs de Côte d’Ivoire. « C'est pour nous l'occasion de lancer, encore une fois, un appel solennel à tous les groupements syndicaux afin que nous réalisions l'unité qui nous permettra de parler d'une seule VOIX devant le gouvernement. C'est la seule voie pour glaner des lauriers » a-t-il conclu.
JEAN PRISCA
JEAN PRISCA