Face aux actes de violences et de fraudes électorales qui pourraient saper le scrutin législatif, la Société civile prend position. Hier, dans un hôtel à Cocody, la Plateforme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI) avec ses 35 organisations de la Société civile ivoirienne a tenu une conférence de presse sur le sujet. Par la voix de son président, Ebrin Yao, la PEC-CI a mis en garde les promoteurs de la fraude électorale. « Pour la PEC-CI et ses 35 organisations de la Société civile que nous présidons, c’est la ligne rouge à ne pas franchir car il y a eu déjà des morts, trop de sang d’âmes innocentes versé et de destructions importantes de biens matériels dans les élections précédentes. Nous apprenons, à travers les réseaux sociaux, certains témoignages et médias, que des acteurs de la scène politique, candidats pour ces législatives, tapis dans l’ombre, s’adonnent à des actes irresponsables et comptent sur la fraude pour se proclamer vainqueurs. Ces actes anti-démocratiques tendent à jeter le discrédit sur le bon déroulement du scrutin. Nous mettons particulièrement en garde ces politiciens dont le mensonge et la roublardise constituent un programme de société, qui comptent sur la violence et les intimidations pour changer les résultats des urnes. Nous veillons au grain et, au soir du 06 mars 2021, aucune fraude électorale ne sera acceptée par la jeunesse consciente, responsable et citoyenne que nous représentons » a-t-il averti, tout en rappelant que des incidents ont déjà été enregistrés à Adjamé, Koumassi, Yopougon et dans bien d’autres localités. Ebrin Yao a invité le président Henri Konan Bédié, président de la Plateforme de l’opposition ivoirienne, doyen d’âge de la politique ivoirienne et son jeune frère, le président Alassane Dramane Ouattara, à « reprendre sans délai le dialogue direct et franc entamé, en associant tous les partis politiques et la Société civile responsable ».
JB KOUADIO
JB KOUADIO