Symbole naturel de fécondité, à travers sa faculté exceptionnelle de concevoir et d’enfanter, la femme occupe une place de choix dans la société traditionnelle Akan en général et chez les Abouré en particulier. Son charme et sa douceur, caractéristiques de son image biologique et sociale, sont autant d’atouts dont elle a, seule, le secret. A cette fondatrice de l’humanité, cette donneuse de vie, la société abouré voue un véritable culte, chaque fois qu’elle donne naissance à un enfant. « En pays Abouré, la femme nourrice, appelée "valèpouè" fait l’objet d’une célébration particulière. Dès sa sortie de maternité, la parturiente est accueillie en fanfare au domicile familial, chez sa mère, où elle séjournait déjà à l’approche de son accouchement.
Durant les premiers mois, qui suivent, elle a droit à une nourriture particulière avec des mets typiques du terroir. Cette alimentation lui permet de reprendre sa forme et d’avoir suffisamment de lait pour allaiter son bébé. En outre, elle est entièrement enduite de beurre de karité associé à certains produits locaux comme le "tchèkè" et le "véssé", qui procurent un parfum spécial. Ensuite, des endroits spécifiques de son corps comme le front, le nez, les tempes et les membres sont maquillés de motifs à base du kaolin. Son cou, ses poignets, ses genoux et ses chevilles sont parés de colliers. Cheveux bien tressés, un tissu modelé est solidement noué à son dos faisant office de soutien-gorge. Un autre tissu puis un pagne lui sont attachés à la hanche soutenus par l’"atofon", un dispositif, qui permet de développer la présence du postérieur.
Enfin, on lui fait porter une paire de chaussures, légères faites de semelles retenues par des cordons, une sorte de sandales appelée "abodjé" achève cet accoutrement spécial de circonstance. Elle sera ainsi régulièrement habillée au cours de cette période appelée "ahouè avaliè" qui va jusqu’à trois mois au domicile familial chez sa mère » a expliqué le professeur Adouko Vangah. Avant d’ajouter que « elle met à profit pour rendre visite aux membres des deux familles C’est-à-dire la famille de son mari et la sienne afin de leur annoncer la bonne nouvelle de son accouchement. En retour, les familles lui font des offrandes pour la féliciter. Elle peut également rendre visite à ses amis et connaissances. »
FRANCK DESTINEE
Durant les premiers mois, qui suivent, elle a droit à une nourriture particulière avec des mets typiques du terroir. Cette alimentation lui permet de reprendre sa forme et d’avoir suffisamment de lait pour allaiter son bébé. En outre, elle est entièrement enduite de beurre de karité associé à certains produits locaux comme le "tchèkè" et le "véssé", qui procurent un parfum spécial. Ensuite, des endroits spécifiques de son corps comme le front, le nez, les tempes et les membres sont maquillés de motifs à base du kaolin. Son cou, ses poignets, ses genoux et ses chevilles sont parés de colliers. Cheveux bien tressés, un tissu modelé est solidement noué à son dos faisant office de soutien-gorge. Un autre tissu puis un pagne lui sont attachés à la hanche soutenus par l’"atofon", un dispositif, qui permet de développer la présence du postérieur.
Enfin, on lui fait porter une paire de chaussures, légères faites de semelles retenues par des cordons, une sorte de sandales appelée "abodjé" achève cet accoutrement spécial de circonstance. Elle sera ainsi régulièrement habillée au cours de cette période appelée "ahouè avaliè" qui va jusqu’à trois mois au domicile familial chez sa mère » a expliqué le professeur Adouko Vangah. Avant d’ajouter que « elle met à profit pour rendre visite aux membres des deux familles C’est-à-dire la famille de son mari et la sienne afin de leur annoncer la bonne nouvelle de son accouchement. En retour, les familles lui font des offrandes pour la féliciter. Elle peut également rendre visite à ses amis et connaissances. »
FRANCK DESTINEE