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Société Publié le jeudi 20 mai 2021 | AIP

Remise du rapport de l’enquête sur les armes de petit calibre et la violence armée par l’ONG Conginta

Abidjan- L’ONG Internationale Suisse, Coginta-Côte d’Ivoire, a officiellement remis, mercredi 19 mai 2021, aux autorités politiques et aux forces de sécurité, aux différents acteurs de la société et autres forces vives de la nation, ainsi qu’aux partenaires de développement, le rapport de l’enquête nationale 2020 sur les armes de petit calibre et la violence armée en Côte d’Ivoire, lors d’une cérémonie à Abidjan.

Le chef de projet de Coginta, Regis Barou a mis en relief les observations découlant de ce rapport. Il a indiqué qu’au titre de la géographie de la circulation des armes à feu en Côte d’Ivoire, le sondage révèle que les armes circulent plus au Nord, au Sud-Ouest et au Centre du pays qu’au Sud-Est et à Abidjan. « Les armes qui circulent le plus sont les fusils de chasse. Ils sont en majorité de type artisanal », a précisé le chef de projet.

Au sujet de l’utilisation des armes à feu, excepté la chasse, elles sont utilisées dans le banditisme, dans des conflits politique, communautaires ou fonciers. Également dans le cadre des activités régaliennes des forces de sécurité.

Par ailleurs, M. Barou a signifié que comme partout ailleurs dans le monde, les populations civiles constituent le vecteur principal de la circulation des armes dans le pays.

Selon le rapport, en côte d’Ivoire, les armes les plus répandues, à savoir les armes artisanales sont faciles à acquérir car, coûtent quatre à cinq fois moins cher qu’un fusil industriel.

Pour contrôler une pénétration à grande échelle de ces armes à feu en Côte d’Ivoire, le rapport estime que le renforcement de la sécurité du pays serait la mesure principale qui pourrait permettre de mieux contrôler la circulation des armes à feu.

En guise de recommandations pour freiner le fléau, le rapport invite les autorités et les différents acteurs impliqués, à poursuivre la campagne de sensibilisation sur la dangerosité des armes à feu. Également, poursuivre les programmes de désarmement communautaire, évaluer l’opportunité d’une reprise des procédures de délivrance de permis de port d’armes et recenser les forgerons fabricants d’armes artisanales dans le pays etc.

Lors de sa prise de parole à cette cérémonie de restitution, le président par intérim de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC), Djokouéhi Léon, a salué cette étude et remercié l’Union Européenne pour son soutien à la réalisation du rapport ainsi que pour son appui à toutes les initiatives contribuant à l’amélioration de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire.

Pour lui, ce rapport constitue un instrument de référence pour l’orientation de des choix stratégiques en matière de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des ALPC.

Depuis novembre 2019, en partenariat avec la ComNat.ALPC et avec l’appui financier de l’UE, l’ONG Coginta met en œuvre un projet d’appui à la politique nationale de contrôle des armes et de prévention des violences armées. Dans le cadre de cette action, une enquête nationale faisant le point sur la circulation des armes de petit calibre a été réalisée dans le courant de l’année. Cette enquête intervient 10 ans après l’étude effectuée sur le sujet par Small Arms Survey et l’Institut de criminologie de l’Université d’Abidjan. Elle permettra ainsi de mesurer une évolution sur une décennie.


ebd/tm
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