Le programme Promouvoir l’agroécologie par la recherche et la formation en Afrique de l’Ouest (PARFAO) a présenté, mardi 16 novembre 2021 à l’Université Félix Houphouët-Boigny, à Abidjan Cocody, les résultats d’un collège de porteurs de huit travaux sur des thématiques liées à l’agroécologie bénéficiant de formations, mentoring et bourses de mobilité de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Sénégal.
Les quatre lauréats ivoiriens sont Jean Aliko pour son étude sur la « Gestion agroécologique des insectes ravageurs des cultures d’anacardier », Edwige Gnimassoun qui a travaillé sur « L’amélioration de la fertilité des sols par apport de compost de rafles de palmier », Balakissa Fofana qui a investigué sur « Les stratégies de lutte durable contre les parasites fongiques des cacaoyers » et Seu Kambiré pour sa contribution à « La mécanisation agricole durable sur le bassin cotonnier ».
Du Burkina Faso, le PARFAO a retenu les travaux de Oumarou Dianda sur un « Inventaire et caractérisation des champignons associés au dessèchement du manguier et essai de méthodes de lutte contre la maladie », Barkissa Fofana pour son étude sur « Les biofertilisants : CMA et rhizobiums associés à Vachellia seyal pour la réhabilitation du couvert végétal et de la fertilité des sols en zone sahélienne » et la recherche d’Issaka Zida sur le « Statut des mouches des fruits : diversité spécifique, dynamique des populations et possibilités de lutte intégrée ».
Pour le compte du Sénégal, le projet de Marie Thérèse Daba Séné, portant sur « La place des femmes dans l’agroécologie » a été retenu.
A l’Amphi A de l’Université de Cocody, chacun de ces huit porteurs de projet, sur les 40 postulants au départ, a présenté l’état d’avancement de son projet, les résultats et les perspectives.
Le projet se déclinait en deux axes. Le premier concerne la formation et l’interface « science-société » pour accroître le nombre de chercheurs en agroécologie, par le recrutement de huit doctorants, et le second, la « science-société » pour renforcer le dialogue et faire interagir le monde universitaire avec les acteurs de la société civile et économique pour produire des innovations dans les secteurs de l’agroécologie.
« Il est évident que la recherche et la formation pour l’action constituent des enjeux essentiels pour le bien-être de chacune et de chacun, la prospérité de tous et la postériorité de notre planète. Pour autant, allier la recherche et l’action est toujours facile à dire, à écrire, qu’à faire. Le programme PARFAO montre que c’est un travail de longue haleine qui demande de la patience, exige de l’interdisciplinarité et qui conjugue des cultures professionnelles. Il s’agit de s’appuyer sur le travail réalisé pour servir d’exemple afin que la science remplisse sa mission d’assurer la continuité des savoirs cumulatifs et la discontinuité nécessaire qu’offrent les nouveaux chemins portés par l’innovation », a ponctué le vice-président de l’Université de Cocody, Pr Affian Kouadio.
La directrice régionale de l’AUF, Ouidad Tebbaa et le représentant de l’IRD, Fred Eboko, ont expliqué leur appui à cette activité par son caractère emblématique de collaboration de sciences collaboratives au profit des communautés.
Une enveloppe financière d’un montant maximum de trois millions de francs CFA est attribuée à chacun des projets retenus.
(AIP)
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