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Société Publié le lundi 20 décembre 2021 | Le Nouveau Réveil

Déguerpissement dans le grand Abidjan / Sangaré Siriki, président des promoteurs immobiliers : « Il ne faut pas exproprier les gens... »

© Le Nouveau Réveil Par DR
Siriki Sangaré, président du Comité d’Organisation du Filoses

Sangaré Siriki est le président de la Chambre des promoteurs et constructeurs agréés de Côte d’Ivoire (CNPC-CI). Il était l’invité de la 1ère édition de "La tribune d’Opéra" le 09 décembre 2021 au siège du confrère Opéra News à Treichville autour du thème "Boom de l’immobilier : quel apport du secteur privé". D’emblée, l’invité a fait l’état des lieux du secteur de l’immobilier en Côte d’Ivoire avant d’aborder quelques questions d’actualités notamment la démolition des maisons dans certaines communes d’Abidjan. « L’incivisme est à la base de beaucoup de problèmes. Il faut qu’on applique nos lois. La discipline veut qu’on respecte le plan directeur. Dans le cadre d’une commune ou d’un pays, le responsable est obligé de prendre ses responsabilités.

Nous sommes en Afrique, casser les maisons n’est pas bien. Je ne dis pas d’aller exproprier mais il faut le faire dans un cadre légal. Si le logement n’est pas approuvé vous courez un risque. Pour un souci de développement, nous sommes contraints de casser mais dans les normes. Un plan directeur obéit à une étude, une étude sociologique », a expliqué le président Sangaré Siriki. Il a aussi mis en exergue "la politique du logement vers une politique de l’habitat". « Face à l’explosion des bidonvilles, les gouvernements ont d’abord concentré leurs efforts sur la construction de logements sociaux gratuits ou à bas prix comme en Afrique du Sud ou en Côte d’Ivoire. Mais ces programmes ont souvent été détournés de leur cible initiale bénéficiant essentiellement à des fonctionnaires plutôt qu’aux populations démunies et ont échoué par manque de moyens à répondre à une grande demande grandissante.

Les Etats se sont alors retournés vers le secteur privé pour lui confier la production en masse de logements à bas coûts (…) Tout le monde s’accorde aujourd’hui sur l’impératif d’adopter un nouveau mode de production de logements, intégré dans une politique urbaine globale et durable. C’est donc un véritable changement de paradigme qui s’opère, par une mutation progressive des politiques de logement en politiques plus larges de l’habitat », a laissé entendre le conférencier. Cette 1ère édition s’est tenue en présence du directeur de Publication d’Opéra News, Michelle Pépé.


FOUMSEKE COULIBALY

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