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Économie Publié le mardi 22 février 2022 | APA

Côte d'Ivoire: les faîtières de consommateurs dénoncent une "hausse généralisée des prix"

© APA Par DR
Les faîtières des organisations de consommateurs de Côte d'Ivoiregénéralisée des prix"

Les faîtières des organisations de consommateurs de Côte d'Ivoire dénoncent une "hausse généralisée des prix des biens et services", invitant le gouvernement à contenir l'inflation, dans une déclaration.


M. Jean-Baptiste Koffi, porte-parole des organisations de consommateurs, a dans une déclaration, fait état d'"une hausse généralisée des prix des biens et services" sur les marchés et au niveau des produits de grande consommation, lors d'un point de presse mardi à Abidjan.  


Selon M. Jean-Baptiste Koffi, l'on enregistre une hausse du prix des produits comme le riz, l’huile de palme raffinée, la viande de bœuf, la farine, les poissons frais et congelés et même les bouillons culinaires. 


Parfois, dira-t-il, ces augmentations sont opérées "de façon exagérée et inattendue". En outre, les prix des produits vivriers également ne font pas exception en cette période d’inflation, justifiée par plusieurs causes dont la pandémie de Covid-19.   


Au niveau du vivrier, les marchands évoquent la saisonnalité des produits, le déficit de pluviométrie ou encore la hausse du prix de l’engrais sur le marché international qui constituent les principales causes. 


Il a relevé qu'au niveau industriel, les effets de la crise de Covid-19 sur le commerce international sont les raisons, tandis qu'en matière de transport la hausse du prix du super sans plomb et les embouteillages en sont "les prétextes pour justifier les hausses anarchiques de tarifs". 


"Quant aux logements, les loyers demeurent encore élevés et disparates avec un déficit en logement qui rend difficilement applicable la nouvelle loi portant bail à usage d’habitation", a-t-il poursuivi. 


Pour les faitières des organisations de consommateurs, "quelles que soient les raisons évoquées pour justifier le niveau d’inflation actuelle, la détérioration du pouvoir d’achat des consommateurs demeure une problématique à adresser".  


La présente sortie de l’ensemble des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire vise à "interpeler le gouvernement afin de prendre des mesures urgentes face à la dégradation continue du pouvoir d’achat des consommateurs", a-t-il souligné.


"L’ensemble des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire appellent le gouvernement sans renoncer au choix du libéralisme économique fait par notre pays, à une plus grande implication dans la fixation des prix des produits de grande consommation", a-t-il lancé.  


Ces faîtières estiment que "cela passe par la révision du décret 98-764 du 31 décembre 1998 portant modification de l’annexe du décret N°92-50 du 29 janvier 1992 relatif à la règlementation de la concurrence et des prix, modifiés lui-même par le décret N°97-340 du 12 juin 1997".


"Dans ce décret qui fixera la liste des biens et service dont les prix seront directement administrés par l’Etat, les organisations de consommateurs souhaitent y voir lister tout ce qui rentre dans la grande consommation", a-t-il suggéré. 


"Il y a également les services de transport, les loyers des maisons pour habitation, les matériaux de construction. etc. Que les organisations de consommateurs souhaitent voir réguler directement par l’Etat", a ajouté M. Jean-Baptiste Koffi.


Pour contenir la hausse des prix, les organisations de consommateurs souhaitent outre les mesures structurantes, la mise en place d’"une politique agropastorale ambitieuse" pour garantir l'autosuffisance en cultures vivrières, ainsi que l'élevage de bovins et d’ovins. 


 AP 

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