Le 15 octobre dernier, le maire d’Adjamé Soumahoro Farikou a fait détruire un complexe situé en face du journal Fraternité Matin. Le promoteur, Koné Mamadou, a le lendemain 16 octobre 2024 au cours d’une conférence de presse à Angré, dénoncé l’action du premier magistrat de la commune d’Adjamé.
Le conférencier à cette occasion, a soutenu exercer dans la légalité au regard d’une convention qui lie sa société " Label international" depuis le 18 février 2016 avec le District d’Abidjan. C’était dans le cadre à en croire le promoteur du Projet Paris-Cotonou-Abidjan. « J’ai investi plus de 317 millions de francs Cfa. On a signé une convention en bonne et due forme avec le District d’Abidjan.
Le maire Soumahoro Farikou dit que le site appartient à la Mairie d’Adjamé. Moi, c’est le District qui m’a installé sur le site. Il envoie une mise en demeure le 14 octobre 2024 et le lendemain, il fait détruire tout sur le site. Il y a autre chose derrière cette affaire parce que la Mairie d’Adjamé, a, elle-même participé à trois (03) formations dans le cadre de ce projet à Paris, à Cotonou, à Abidjan. Elle a participé au suivi des travaux, assisté à des réunions hebdomadaires de suivi du chantier », a-t-il regretté. « J’ai saisi mon avocat et un huissier », a fait savoir le promoteur.
Soumahoro Farikou, maire d’Adjamé réagit : « Le site appartient bel et bien à notre Commune »
Rencontré le 17 octobre 2024, à son Cabinet (Mairie d’Adjamé). Le maire Soumahoro Farikou, a soutenu que le site en question est la propriété de sa Commune. « (…) ce projet qui est celui de la réalisation des aires de jeux dans quatre (04) Communes (…) à travers la Mission de coopération d’Actions culturelles, l’on peut dire avec assurance que ces complexes sont des patrimoines appartenant aux différentes Communes bénéficiaires », a-t-il rappelé. Le maire d’Adjamé poursuivant, d’ajouter : « Le site appartient bel et bien à notre commune ». Il s’appuie d’ailleurssur la nouvelle loi portant sur les collectivités pour renforcer sa position. « La nouvelle loi sur les communes dit que tout ce qui est patrimoine dans une commune, appartient à la commune et non au District.
Ce n’est pas un site qui appartient au District d’Abidjan.J’ai écrit au District pour lui dire qu’il ne peut pas faire une convention sur un site qui ne lui appartient pas. J’ai approché le promoteur pour lui signifier qu’il occupe un site qui ne lui appartient pas. Il dit qu’il a une convention. Je lui ai dit que cette convention est caduque parce que le site n’appartient pas au District. », a-t-il répété. Le maire d’Adjamé par la suite, a fait une révélation.
« Lorsqu’on regarde bien son contrat (NDLR contrat du promoteur), il est fait pour cinq (05) ans en 2016. Aujourd’hui, nous sommes en 2024. Le contrat dans son article 11 alinéa 3 dit qu’après la première année de gestion sur la base du compte d’exploitation, un avenant sera signé entre le District d’Abidjan et "Label international" déterminant la durée d’exploitation qui ne doit être inférieure à cinq (05) ans .
On est en 2024, cela fait pratiquement 9 ans. Lorsque je suis arrivé en 2018, j’ai envoyé une mise en demeure en 2019 après la lettre que j’ai adressée au ministre gouverneur d’alors (…) le 14 octobre 2024, j’ai envoyé une autre mise en demeure et je suis passé à l’action. », a fait savoir le maire d’Adjamé. Il promet de réaliser trois (03) terrains synthétiques sur le site en question avec un espace pour faire des manifestations, des meetings.
DJE KM