Le Réseau ivoirien pour la promotion de l'éducation pour tous (RIP-EPT), à travers son président du conseil d'administration, Paul Gnélou, a plaidé vendredi 20 décembre 2024 à Abidjan, lors de sa 5è Assemblée générale élective, pour l'augmentation du budget alloué à l'éducation.
A cette assemblée générale qui a planché sur le thème : "Co-construire un système éducatif résilient pour un accès à un apprentissage inclusif, qualitatif, tout le long de la vie et pertinent pour la Côte d'Ivoire", M. Gnélou a expliqué que le gros point de notre système éducatif aujourd'hui reste le financement.
Selon lui, le financement ne suit pas les activités qui sont programmées, tout révélant que la norme au niveau international, c'est 20% du budget qu'on alloue à l'éducation, tandis qu'en Côte d'Ivoire cela n'est pas le cas.
"Il y a eu une progression, mais cette année particulièrement il y a une régression. Parce que nous constatons que le budget alloué à l'éducation n'atteint pas 10%. Cela veut dire qu’on n’atteint pas les normes. Ce n'est pas normal. Notre rôle en tant qu'organisation de la société civile, c'est de plaider pour que l'État augmente le financement du budget alloué à l'éducation", a souhaité Paul Gnélou.
Il a plaidé pour que nos Etats respectent l'engagement pris d'augmenter le financement des programmes éducatifs afin de permettre une éducation de qualité, équitable et inclusive.
Il a également félicité la ministre Mariatou Koné, pour les états généraux de l'éducation nationale, et qu'en considération du bien-fondé de l'initiative, l'État doit dégager du financement pour la mise en œuvre des différents projets, pour le bonheur des populations.
Pour le mandat 2024-2026, la lettre de mission sera toujours orientée vers les projets éducatifs, notamment leur élaboration, leur mise en œuvre et leur suivi, à l'effet de faire des recommandations envers la hiérarchie.
Pour ce faire, les comités régionaux sont invités à se mettre résolument au travail pour appliquer les différents projets qui seront mis en œuvre dans la solidarité, de sorte à travailler en synergie.
Quant au président du Comité scientifique régional du réseau ouest et centre africain de recherche en éducation (ROCARE), François Azoh, il a signifié que l'éducation implique toutes les couches de la société. Alors, si elle reste aux mains des gouvernants seulement, l'on s'expose à de nombreux risques.
"L'éducation est l'affaire de tous. Elle constitue le levier majeur de développement, dans la mesure où sans éducation, il n'y a pas de nation", a ajouté M. Azoh.
L'assemblée générale avait pour objectif de faire le bilan du mandat 2021-2024 et de procéder au renouvellement des organes. Pour ce mandat, 83,29% des projets réalisés, apprend-on.
(AIP)