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Société Publié le lundi 5 août 2013 | Dernière heure

Retour en force des véhicules banalisés : les taxis-compteurs menacent de débrayer après le Ramadan

© Dernière heure Par DR
Transport aérien: Corsair effectue son premier vol Paris-Abidjan
Mercredi 06 mars, Abidjan. La compagnie aérienne a effectué son premier vol Paris-Abidjan, en présence du Ministre des Transports, Gaoussou Touré.
A moins que le ministre des Transports, Touré Gaoussou, arrive à désamorcer la bombe. La circulation sera à nouveau perturbée dans la capitale économique ivoirienne. Les propriétaires des taxis-compteurs menacent, en effet, de débrayer après le Ramadan. L’information vient des principaux dirigeants de plusieurs structures de ce secteur. Selon eux, la récurrente question des taxis banalisés n’a toujours pas trouvée de solution. Et cette catégorie de transport urbain, qui n’a pas tous les documents administratifs afférents au transport, continue de leur livrer la concurrence déloyale et à la Société de transport abidjanais (Sotra). « (...) Si les wôrô-wôrô banalisés veulent faire le transport urbain, qu’ils quittent le ring de l’informel, pour venir dans le formel. On ne peut pas comprendre que les taxis-compteurs qui sont contraints à d’énormes charges, notamment 150 000 FCfa pour l’Agetu, 120 400 FCfa pour la patente, 40 000FCfa pour l’assurance Matca, au moins 800 000FCfa pour la 1ère visite technique et plus d’1 million pour la seconde, soient menacés de concurrence déloyale, au point de ne pouvoir réaliser leurs recettes », fait remarquer Drissa Diaby, l’un des principaux animateurs d’une structure des taxis-compteurs. Qui soutient mordicus que le protocole d’accord signé le 2 novembre 2012, entre plusieurs structures en charge des taxis-compteurs et le ministère des Transports, a nettement tranché le problème. Selon Drissa Diaby, ce protocole stipule que les véhicules de transport intercommunal, dits ‘’banalisés’’, devront désormais avoir tous les documents administratifs que les taxis-compteurs, notamment la carte grise, l’autorisation de transport délivrée par l’Agetu, la patente, la vignette, la visite technique tous les six mois, l’assurance transport public voyageur, l’inscription au registre des transports urbains, le paiement de la taxe des transports urbains. Tout ce qui est demandé aux taxis-compteurs sauf, la pose du compteur horokilométrique. Mais, à en croire notre interlocuteur, les acteurs des taxis banalisés foulent aux pieds ce protocole d’accord depuis sa signature jusqu’ à ce jour. Début juillet 2013, ils sont montés au créneau pour une application stricte dudit protocole. Et toujours selon Drissa Diaby, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a fait appliquer l’accord, tandis qu’il n’a pas été suivi par son homologue des Transports Touré Gaoussou. Toute chose qui crée le désordre à ce jour. Et pour mieux se faire entendre, dans le cadre d’un règlement définitif du problème, le débrayage se présente à eux comme la voie idoine. La lutte pourrait s’élargir à la corporation des ‘’gbakas’’, selon Yacou Diakité du Collectif des syndicats chauffeurs qui s’érige contre ce fait qu’il qualifie du reste, de désordre. Selon le président du Collectif, si les wôrô-wôrô banalisés veulent faire du transport intercommunal, qu’ils aient tous les documents y afférents. Auquel cas, la supercherie ne passera pas.

Lassina Fofana
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