La célébration de la 8ème journée de la femme handicapée mercredi dernier à l’hôtel du District d’Abidjan, au Plateau, a été l’occasion pour Anne-Cécile Konan, présidente de l’association nationale des femmes handicapées de Côte d’Ivoire, de dénoncer le manque de financement de leurs projets pour une autonomisation réelle de cette couche vulnérable. Profitant du thème « Autonomisation de la femme handicapée, gage du développement durable », Anne-Cécile Konan a demandé aux autorités compétentes de se pencher sur leur sort en ce sens que ce sont seulement les activités génératrices de revenus qui constituent leur bouée de sauvetage. C’est pourquoi, la présidente des femmes handicapées a réclamé la mise en place d’un fonds de soutien pour le financement des projets, le recrutement effectif des femmes handicapées diplômées à la Fonction publique et une couverture sociale santé pour les soins des femmes handicapées en grossesse jusqu’à l’accouchement dans de bonnes conditions. « Les moyens ne parviennent pas aux femmes handicapées. Les fonds pour la jeunesse et autres du gouvernement n’atteignent pas les femmes handicapées. Aucunement, les femmes handicapées ne sont chéries. Peut-on parler de développement durable dans ces conditions ? Nous disons non ! Avec plus d’un million de femmes handicapées, nous constituons une frange importante de la société ivoirienne et avons également à des égards », a insisté Anne-Cécile Konan. Des concours Miss, Awoulaba, du plus beau bébé et de la femme handicapée la plus entreprenante ont également meublé la cérémonie.
Didier Kéi
Didier Kéi