Une action noble pour sauver des vies humaines. Une forte délégation de l’Association Culturelle Zassa d’Afrique (ACZA), basée à Rennes en France, séjourne en Côte d’Ivoire, depuis samedi.
Elle effectue une mission dans le cadre d’un projet de lutte contre la pratique de l’excision par une approche «compréhensive » exécutée dans deux villages de la région du Tonkpi : Kabakouma et Mangoin.
« Notre objectif principal est de contribuer à enrayer la pratique de l’excision en travaillant sur 3 axes : sensibilisation, formation/éducation et autonomie financière », a expliqué, samedi, au cours d’une rencontre avec la presse à Grand-Bassam, la présidente fondatrice Nanhounou Doh Tatiana, plus connue sous le nom Martha Diomandé, qui conduit une équipe composée du Dr Jean-Philippe Harlicot, gynécologue-chirurgien à Rennes, spécialisé dans la réparation des femmes victimes de mutilations génitales féminines et membre de l’Association Gynécologues Sans Frontières, partenaire de l’ACZA ; Claudie Robert, sage-femme enseignante à Rennes et responsable des formations aux accouchements lors des missions ACZA ; Balaphourini Saur, médecin homéopathe à Rennes, membre active de l’ACZA ; Johana Simao, étudiante en Master 2 "Science politique-Etudes africaines à l’université Paris 1", réalisant actuellement un mémoire sur les différentes mobilisations relatives à l’excision et en stage au sein de l’ACZA.
Sans oublier Noël Coulibaly, représentant de l’ACZA en Côte d’Ivoire et chargé de suivi des projets ACZA en Côte d’Ivoire.
Selon Martha Diomandé, le but de cette mission est aussi de proposer une reconversion des matrones en accoucheuses, tout en menant des actions de sensibilisation et de prise de conscience progressive des dangers et des conséquences de la pratique de l’excision sur leur santé.
«Sur 20 matrones, nous en avons reconverti 10 en accoucheuses », a révélé cette militante engagée contre la pratique de l’excision, avant de marteler : « L’excision va finir dans cette région parce que nous avons brisé des tabous ».
Un avis que partage sa collaboratrice Claudie Robert. L’idée, selon elle, c’est d’amener les populations locales à arrêter l’excision.
« On maintient la tradition, sans que les filles ne soient excisées », a précisé Claudie Robert. Faut-il le souligner, l’ACZA a bâti à Kabacouma, une case de matrones où les exciseuses viennent déposer leurs couteaux, signe évident du renoncement à cette pratique ; et surtout a réussi, dans cette bourgade, à engager plus de 180 femmes, regroupées au sein d’une association dénommée« Wodok A.F.U.K», contre la pratique de l’excision.
L’ACZA accompagne également les femmes qui le souhaitent dans leur démarche de réparation physique en les orientant vers les services de chirurgie réparatrice en France. C’est pourquoi, le Dr Harlicot sera, au cours de cette mission, à l’écoute des femmes excisées et aussi de celles désireuses de se faire réparer physiquement.
A Kabacouma et Margoin, où une seconde case des matrones est en construction, l’ACZA échangera avec les associations de femmes, formera les matrones et sensibilisera les jeunes. Enfin, à Man, Martha Diomandé et son équipe rencontreront les représentants du corps médical, les associations de défense des droits de l’enfant ainsi que les autorités locales du Tonkpi.
Leur séjour dans les 18 montagnes s’achèvera, selon le programme établi, le mardi 6 mars prochain. Une loi interdit l’excision en Côte d’Ivoire depuis 1998, mais elle est encore grandement pratiquée dans le pays, notamment dans l’ouest, où elle correspond à une période d’initiation, une sorte de rite de passage à l’âge adulte.
Elisée B
Elle effectue une mission dans le cadre d’un projet de lutte contre la pratique de l’excision par une approche «compréhensive » exécutée dans deux villages de la région du Tonkpi : Kabakouma et Mangoin.
« Notre objectif principal est de contribuer à enrayer la pratique de l’excision en travaillant sur 3 axes : sensibilisation, formation/éducation et autonomie financière », a expliqué, samedi, au cours d’une rencontre avec la presse à Grand-Bassam, la présidente fondatrice Nanhounou Doh Tatiana, plus connue sous le nom Martha Diomandé, qui conduit une équipe composée du Dr Jean-Philippe Harlicot, gynécologue-chirurgien à Rennes, spécialisé dans la réparation des femmes victimes de mutilations génitales féminines et membre de l’Association Gynécologues Sans Frontières, partenaire de l’ACZA ; Claudie Robert, sage-femme enseignante à Rennes et responsable des formations aux accouchements lors des missions ACZA ; Balaphourini Saur, médecin homéopathe à Rennes, membre active de l’ACZA ; Johana Simao, étudiante en Master 2 "Science politique-Etudes africaines à l’université Paris 1", réalisant actuellement un mémoire sur les différentes mobilisations relatives à l’excision et en stage au sein de l’ACZA.
Sans oublier Noël Coulibaly, représentant de l’ACZA en Côte d’Ivoire et chargé de suivi des projets ACZA en Côte d’Ivoire.
Selon Martha Diomandé, le but de cette mission est aussi de proposer une reconversion des matrones en accoucheuses, tout en menant des actions de sensibilisation et de prise de conscience progressive des dangers et des conséquences de la pratique de l’excision sur leur santé.
«Sur 20 matrones, nous en avons reconverti 10 en accoucheuses », a révélé cette militante engagée contre la pratique de l’excision, avant de marteler : « L’excision va finir dans cette région parce que nous avons brisé des tabous ».
Un avis que partage sa collaboratrice Claudie Robert. L’idée, selon elle, c’est d’amener les populations locales à arrêter l’excision.
« On maintient la tradition, sans que les filles ne soient excisées », a précisé Claudie Robert. Faut-il le souligner, l’ACZA a bâti à Kabacouma, une case de matrones où les exciseuses viennent déposer leurs couteaux, signe évident du renoncement à cette pratique ; et surtout a réussi, dans cette bourgade, à engager plus de 180 femmes, regroupées au sein d’une association dénommée« Wodok A.F.U.K», contre la pratique de l’excision.
L’ACZA accompagne également les femmes qui le souhaitent dans leur démarche de réparation physique en les orientant vers les services de chirurgie réparatrice en France. C’est pourquoi, le Dr Harlicot sera, au cours de cette mission, à l’écoute des femmes excisées et aussi de celles désireuses de se faire réparer physiquement.
A Kabacouma et Margoin, où une seconde case des matrones est en construction, l’ACZA échangera avec les associations de femmes, formera les matrones et sensibilisera les jeunes. Enfin, à Man, Martha Diomandé et son équipe rencontreront les représentants du corps médical, les associations de défense des droits de l’enfant ainsi que les autorités locales du Tonkpi.
Leur séjour dans les 18 montagnes s’achèvera, selon le programme établi, le mardi 6 mars prochain. Une loi interdit l’excision en Côte d’Ivoire depuis 1998, mais elle est encore grandement pratiquée dans le pays, notamment dans l’ouest, où elle correspond à une période d’initiation, une sorte de rite de passage à l’âge adulte.
Elisée B