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Société Publié le vendredi 29 mars 2019 |

Conférence publique : la société civile réfléchit sur les points de dérives susceptibles de causer des violences électorales

© Par DR
Conférence publique sur la prévention de la violence Électorale
Abidjan le 27 mars 2019. Le Centre de Recherche et d`Action pour la Paix (CERAP), a initié, mercredi une conférence publique sur le thème : ‘’ Prévention de la violence Électorale’’.
A un an des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, la société civile s’active à la recherche de voies et moins pour assurer une élection paisible et transparente.

Le Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP), a initié, une conférence publique sur le thème : ‘’ Prévention de la violence Électorale’’.

Cette conférence qui a réuni plusieurs organisations de la société civile et des Universitaires, s’est tenue au sein du campus du CERAP à Cocody.

Pour le père Eugène Goussikindey, Directeur Général de cet établissement, il s’agit : « de créer un cadre de réflexion et de partage d’expérience pour documenter la participation citoyenne aux élections et saisir dans les moindres détails les points de dérives susceptibles de causer des violences électorales ».

Plusieurs aspects de la question ont été analysés, notamment : la mobilisation de groupe, l’éducation civique, l’engagement des partis, le contenu de campagne, la typologie des discours électorales, l’utilisation des media et des réseaux sociaux. Ces thèmes vont permettre de clarifier et approfondir le champ d’investigation.

A sa suite, Arsène Brice Bado, professeur de sciences politique au CERAP, a identifié 5 typologies de violences électorales selon une étude menée entre 1990 et 2018 en Afrique subsaharienne. Il s’agit de la violence liée à l’identité (sur la citoyenneté), les conflits de campagne électorale, les conflits de scrutin (le jour du vote suite à des irrégularités), les conflits des résultats (sur le comptage des voix) et le conflit de représentation (lorsque le vainqueur n’associe pas le perdant à la gestion du pouvoir.

Selon ces principes, 75% des violences est imputable au parti au pouvoir, 2% à l’opposition et 21% des cas de responsabilité partagé. Ces violences sont enregistrés à 65% pendant la période pré-électorale, 5, 4% le jour du scrutin et 29, 9% dans la période post-électorale mais celle-ci est la plus intense.

Ces violences sont relatives au discours de mobilisation avec l’usage de termes dangereux, la faiblesse des structures et des lois électorales et la faiblesse de la société civile.

Dans le sens d’y apporter des solutions sur le long terme, la fondation Friedrich Ebert, avec une approche politique, œuvre pour renforcer les principes fondamentaux de la démocratie en Côte d’Ivoire.

Thilo Schone, représentant de ladite fondation à proposé commesolution, le développement du leadership politique, la multiplication du débat public et la formation des militants sur les principes démocratiques.

Marie-Joelle Kei, présidente de L’Ong Regards Pluriels, a abondé dans le même sens, tout en préconisant la reforme de la Commission Électorale Indépendante (CEI) qui « a affichée ses limites dans l’organisation d’élection. Dit-elle.

Au regard du déroulement des dernières élections Municipales émaillée de violence, les ivoiriens affichent quelques inquiétudes pour la présidentielle de 2020. Si rien est fait, 2020 sera une année électorale de forte tension. Cet exercice qui doit être multiplié, permettra à terme de faire de nos élections un jeu démocratique.
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