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Sport Publié le mardi 21 juillet 2020 | AIP

Taekwondo : Me Anoma Chantal ambitionne de devenir arbitre international

Abidjan- En Côte d’Ivoire, les femmes prennent d’assaut le monde très masculin de l’arbitrage sportif. Football, handball, volley-ball ou arts martiaux, aucune discipline n’échappe à l’irrésistible percée des femmes arbitres. En taekwondo, des icônes dans l’arbitrage féminin telles que Me Ané Emmanuella et Me Chantal Anoh, avec leur stature d’arbitres internationales font honneur à la nation. A l’instar de ces dernières, bien d’autres pépites féminines se signalent sur le tatami et invitent à faire leur connaissance au nombre desquelles Me Anoma Chantal, ceinture noire quatrième Dan de Taekwondo, arbitre nationale. Dans une interview à l'AIP, elle explique sa passion pour cette profession et affiche son ambition d'officier pour les compétitions internationales.

Comment en êtes-vous arrivée à vous lancer dans une carrière d’arbitre ?

-J’ai été amenée à embrasser cette carrière d’arbitre Taekwondo sur les conseils et encouragements de maître Batini. C’est d’ailleurs lui qui a pris l’engagement d’honorer tous les frais de dossiers pour que je puisse postuler à ce titre.

Quels sont les compétences exigées pour être arbitre de Taekwondo ?

-En général les compétences s’acquièrent par les stages. Il faut avoir des aptitudes et connaissances que l’on acquiert au cours des stages. Les maîtres vous enseignent comment un arbitre doit se comporter sur le tatami. C’est par les stages surtout que l’on développe les qualités pour être arbitre.

Depuis combien d’années officiez-vous comme arbitre, et en quoi consiste véritablement le rôle de l’arbitre au cours d’un combat ?

-Cela fait 12 ans que je suis dans l’arbitrage. J’ai débuté en 2009 et je n’officiais uniquement que pour les compétitions au niveau des ligues. En 2011, je suis passée arbitre national. Sur le tatami, l’arbitre est là pour diriger le combat entre les athlètes. C’est pourquoi, il doit être concentré pour suivre réellement le combat afin de prendre les décisions justes, pouvoir sanctionner l’athlète pour les coups non permis et aussi marquer le point quand cela est. C’est pourquoi avant d’officier, l’arbitre doit être réellement présent sur le tatami en ayant la tête libérée.

L’arbitrage est-il difficile pour une femme, responsable d’aire dans une partie de combat ?

-Oui, ce n’est pas facile, mais tout se passe dans le mental. C’est un métier qui ne trie pas le genre. C’est pourquoi il faut s’armer mentalement mais aussi être prête physiquement pour aborder chaque compétition afin de pouvoir se protéger soi-même mais les athlètes aussi.

Conseilleriez-vous le métier d’arbitre à d’autres pratiquantes ?

-Oui, j’encourage cela. Si vraiment une femme veut se lancer dans l’arbitrage, elle a mes encouragements. Déjà que nous ne sommes pas nombreuses à exercer en tant qu’arbitre, ce sera une bonne chose que les dames s’engagent dans l’arbitrage. C’est d’ailleurs élégant de voir une dame Taekwondo-in arbitrer.

Exercez-vous un autre métier en dehors de celui d’arbitre ?

-Je suis commerçante. Je vends de la friperie que d’ailleurs, je passe proposer à des travailleurs dans les officines. Et j’arrive à gérer mon quotidien avec cette activité.

Avez-vous un objectif particulier ?

-Mon projet futur, c’est de devenir arbitre international de Taekwondo. Cela me tient vraiment à cœur. A côté de cela, je souhaite avoir une salle de sports pour former les enfants et pourquoi pas les adultes à la pratique de ce noble art.

Quel a été votre meilleur souvenir dans ce métier ?

-Ce métier m’a permis vraiment de connaitre mon pays. J’ai visité plusieurs villes à l’intérieur du pays à travers les compétions nationales. Et comme moi j’aime beaucoup changer d’air comme on le dit, je peux dire que le métier me laisse de bons souvenirs.

Avez-vous des regrets ?

-Oui, les frustrations. Il m’est arrivé une fois de remettre en cause ce métier. Quant au cours d’une compétition, tes décisions ne rencontrent pas l’adhésion des uns et des autres, tu es mal jugée. Et des paroles pas bien fusent de partout et en ce moment-là, tu prends un coup. Tu sens le découragement, ça peine, mais c’est ça aussi le métier dans lequel on s’est lancé et je continue de persévérer.

Avez-vous des rapports avec Ruth Gbagbi et Cissé Cheick, et que pensez-vous de leurs prestations sur l'échiquier national et international ?

Non, pas du tout. Mais je les sais très polis tous deux. C’est très bien ce qu’ils font. Je leur tire mon chapeau. Ils ont ma bénédiction, je les encourage à continuer sur cette lancée.

Vous êtes restées hors des tatamis pendant un bon moment à cause de la maladie à coronavirus qui a ralenti toutes les activités sportives. Comment vivez-vous ce moment ?

-J’avoue que c’est très difficile, très dur. Aujourd’hui, il est quasiment impossible de tendre la main à quelqu’un. Moi, j’ai choisi de me lancer dans le commerce de friperie. Et c’est de ça que je vis pendant que la maladie est encore là.

Alors parlant du coronavirus, quel message en l’endroit des Taekwondo-in ?

-Je veux inviter tous les Taekwondo-in et les populations ivoiriennes en générale au respect des mesures barrières. Que tous portent leurs masques et observent le mètre de distanciation entre individus afin de contrer la propagation du virus dans le pays et pour que nos activités puissent reprendre normalement.

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