Il faut couronner nos efforts, ceux que tous, nous avons déployés depuis le 27 novembre 1967, date de la publication de "L'APPEL AUX TRIBUS D'EBURNIE" et du "MANIFESTE DU PARTI NATIONALISTE". Le travail doit cesser sur l'étendue du territoire. C'est la grève générale.
Songez à Biaka Boda, à Boka Ernest et à beaucoup d'autres, morts dans des circonstances mystérieuses à Yamoussoukro, cimetière de nos élites, et vous vous apercevrez que les préoccupations majeures de Houphouët sont le meurtre. Doit-il continuer ainsi dans l'impunité ?
Depuis dix ans, Houphouët et ses amis n'ont jamais su faire la différence entre l'honneur et la turpitude, le mensonge et la vérité, leurs intérêts et ceux du pays. Depuis dix ans, vous avez tous servi et soutenu avec une hargne bestiale un gouvernement illégal et anti-national ; vous avez adoré comme un dieu un chef qui a vendu le pays. Un traître ! Vous avez été complices en approuvant emprisonnements illicites, bastonnades, tortures, meurtres. Depuis dix ans, la politique du PDCI a enfanté et nourri un tribalisme vigoureux et funeste. Houphouët veut faire des Baoulés nos maîtres. Nous ne serons jamais leurs esclaves.
Vous pouvez mourir à tout moment, soit par accident, soit de maladie, soit dans votre lit. De quoi avez-vous donc peur ? Je vous demande un effort particulier qui nous permette d'arracher notre pays aux "étrangers", de prendre en main nos propres affaires, de devenir les bénéficiaires directs de nos sacrifices. Mettez votre vie au service du Gouvernement Nationaliste ! Qui êtes-vous ? Des hommes ou des animaux pour trembler tant de peur ?
Il est trop tard à présent de rêver d'élections. Il faut se battre maintenant. Il faut se battre avec tous les moyens, même avec nos mains nues, dussions-nous y mettre le prix en hommes et en sang. Le sang parle mieux aux masses, car c'est le vrai langage de la politique. Ecrasons pour toujours ces assassins et ces escrocs du PDCI. Frappez fort, cognez fort !
Soldats, gendarmes, policiers, à tous, Houphouët et ses amis vous demandent de porter le fer dans votre chair, de répandre la mort dans vos foyers, de détruire vos familles. Pour quelle récompense? Asseoir définitivement la suprématie tribale des Baoulés. Si vous le faites ce n'est pas par discipline mais par bêtise. La vraie discipline vous rangera aux côtés du Gouvernement Nationaliste pour arracher le pays à l'exploitation des "étrangers". Si vous tuez vos fils et vos frères pour de l'argent, nous ne serons jamais plus maîtres chez nous. Est-ce cela que vous souhaitez vraiment ? Halte aux crimes odieux de Houphouët.
La situation particulière de la Côte d'Ivoire (colonie déguisée) explique aisément la présence des troupes françaises sur notre sol et leurs fréquentes interventions dans nos affaires. L'armée française doit quitter le pays et ne doit, en aucun cas, prendre part à nos querelles. Pourquoi le gouvernement français veut-il nous imposer le régime Houphouët ?
A présent, les positions sont claires, les options précises : Houphouët n'est plus notre chef et ne le sera plus n'en déplaise au gouvernement français. Jusqu'à la convocation à Abidjan de l'Assemblée consultative, j'assume le pouvoir politique et militaire à la tête du Gouvernement Provisoire de l'ETAT D'EBURNIE, gouvernement d'union nationale.
A ce titre, je décrète la mobilisation de toutes les forces vives du pays et invite paysans, travailleurs, soldats, policiers, gendarmes, fonctionnaires, chômeurs, élèves, étudiants, anciens combattants à se mettre sans tarder à la disposition du Gouvernement Nationaliste établi à Gagnoa. Organisez partout des comités de soutien à L'ETAT D'EBURNIE.
VIVE LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE NATIONALISTE !
VIVRE L'ETAT D'EBURNIE !
Gagnoa, le 27 octobre 1970
Gnagbé-Opadjle
Chancelier de l'Etat d'Eburnie
Commandant en chef de l'armée populaire nationaliste
Songez à Biaka Boda, à Boka Ernest et à beaucoup d'autres, morts dans des circonstances mystérieuses à Yamoussoukro, cimetière de nos élites, et vous vous apercevrez que les préoccupations majeures de Houphouët sont le meurtre. Doit-il continuer ainsi dans l'impunité ?
Depuis dix ans, Houphouët et ses amis n'ont jamais su faire la différence entre l'honneur et la turpitude, le mensonge et la vérité, leurs intérêts et ceux du pays. Depuis dix ans, vous avez tous servi et soutenu avec une hargne bestiale un gouvernement illégal et anti-national ; vous avez adoré comme un dieu un chef qui a vendu le pays. Un traître ! Vous avez été complices en approuvant emprisonnements illicites, bastonnades, tortures, meurtres. Depuis dix ans, la politique du PDCI a enfanté et nourri un tribalisme vigoureux et funeste. Houphouët veut faire des Baoulés nos maîtres. Nous ne serons jamais leurs esclaves.
Vous pouvez mourir à tout moment, soit par accident, soit de maladie, soit dans votre lit. De quoi avez-vous donc peur ? Je vous demande un effort particulier qui nous permette d'arracher notre pays aux "étrangers", de prendre en main nos propres affaires, de devenir les bénéficiaires directs de nos sacrifices. Mettez votre vie au service du Gouvernement Nationaliste ! Qui êtes-vous ? Des hommes ou des animaux pour trembler tant de peur ?
Il est trop tard à présent de rêver d'élections. Il faut se battre maintenant. Il faut se battre avec tous les moyens, même avec nos mains nues, dussions-nous y mettre le prix en hommes et en sang. Le sang parle mieux aux masses, car c'est le vrai langage de la politique. Ecrasons pour toujours ces assassins et ces escrocs du PDCI. Frappez fort, cognez fort !
Soldats, gendarmes, policiers, à tous, Houphouët et ses amis vous demandent de porter le fer dans votre chair, de répandre la mort dans vos foyers, de détruire vos familles. Pour quelle récompense? Asseoir définitivement la suprématie tribale des Baoulés. Si vous le faites ce n'est pas par discipline mais par bêtise. La vraie discipline vous rangera aux côtés du Gouvernement Nationaliste pour arracher le pays à l'exploitation des "étrangers". Si vous tuez vos fils et vos frères pour de l'argent, nous ne serons jamais plus maîtres chez nous. Est-ce cela que vous souhaitez vraiment ? Halte aux crimes odieux de Houphouët.
La situation particulière de la Côte d'Ivoire (colonie déguisée) explique aisément la présence des troupes françaises sur notre sol et leurs fréquentes interventions dans nos affaires. L'armée française doit quitter le pays et ne doit, en aucun cas, prendre part à nos querelles. Pourquoi le gouvernement français veut-il nous imposer le régime Houphouët ?
A présent, les positions sont claires, les options précises : Houphouët n'est plus notre chef et ne le sera plus n'en déplaise au gouvernement français. Jusqu'à la convocation à Abidjan de l'Assemblée consultative, j'assume le pouvoir politique et militaire à la tête du Gouvernement Provisoire de l'ETAT D'EBURNIE, gouvernement d'union nationale.
A ce titre, je décrète la mobilisation de toutes les forces vives du pays et invite paysans, travailleurs, soldats, policiers, gendarmes, fonctionnaires, chômeurs, élèves, étudiants, anciens combattants à se mettre sans tarder à la disposition du Gouvernement Nationaliste établi à Gagnoa. Organisez partout des comités de soutien à L'ETAT D'EBURNIE.
VIVE LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE NATIONALISTE !
VIVRE L'ETAT D'EBURNIE !
Gagnoa, le 27 octobre 1970
Gnagbé-Opadjle
Chancelier de l'Etat d'Eburnie
Commandant en chef de l'armée populaire nationaliste