Le parquet d'Abidjan ne cache pas son indignation après la réintégration à l'école de police, hors de toute décision de justice, d'un prévenu condamné dans l'affaire des «Faux diplômés».
Depuis le 5 janvier, Arsène Yebagnon fait partie des effectifs de l'Ecole nationale de police. Il ne figure plus sur la liste des 124 candidats jugés dans l'affaire des «Faux diplômes» qui a éclaté lors du concours d'entrée dans l'établissement en août 2008. Quelques mois plus tard, Arsène a été réintégré après avoir été blanchi par les autorités de la police nationale «Il faisait certes partie des faux diplômés, mais suite aux enquêtes, nous nous sommes rendus compte qu'il avait eu le Baccalauréat dans les normes. Seulement, une erreur s'était glissée sur sa collante. Au lieu d'Arsène Yebagnon, il était inscrit Arsène Yabagnon…», explique le service Communication du ministère de l'Intérieur (Nord-sud N°1109 du mercredi 28 janvier 2009). Cet argument est jugé simple et même «simpliste» par un substitut du procureur de la République qui a travaillé sur le sujet : «Je suis surpris par le comportement des policiers. Seule la Cour d'appel pouvait en principe intégrer un candidat déclaré non coupable. Ils n'ont pas le droit d'outrepasser les décisions de justice. S'ils intègrent un élément, ils doivent intégrer les 123 autres éléments. L'explication que les autorités de la police donnent ne repose sur aucun fondement juridique», a-t-il dénoncé. Rappelons que le 18 août 2008, 124 personnes admises aux concours directs des sous-officiers et commissaires de police, sont mises aux arrêts à l'école de police. Il leur est reproché de s'être présentées aux concours avec de faux diplômes. Après les auditions du commissaire Negblé Césaire, directeur de la police criminelle et ses hommes, les 124 prévenus sont extirpés des rangs des admis. Ensuite, ils sont présentés au ministre de l'Intérieur, Tagro Désiré, avant d'être déférés au parquet. Le procureur de la République les fera conduire à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Le 29 août, la décision du procès de ces présumés faussaires de diplômes tombe : 6 mois de prison avec sursis et 100.000 Fcfa d'amende. Après la réintégration de l'un d'eux en catimini, les 123 autres candidats incriminés menacent de saisir le procureur de la République.
Bahi K
Depuis le 5 janvier, Arsène Yebagnon fait partie des effectifs de l'Ecole nationale de police. Il ne figure plus sur la liste des 124 candidats jugés dans l'affaire des «Faux diplômes» qui a éclaté lors du concours d'entrée dans l'établissement en août 2008. Quelques mois plus tard, Arsène a été réintégré après avoir été blanchi par les autorités de la police nationale «Il faisait certes partie des faux diplômés, mais suite aux enquêtes, nous nous sommes rendus compte qu'il avait eu le Baccalauréat dans les normes. Seulement, une erreur s'était glissée sur sa collante. Au lieu d'Arsène Yebagnon, il était inscrit Arsène Yabagnon…», explique le service Communication du ministère de l'Intérieur (Nord-sud N°1109 du mercredi 28 janvier 2009). Cet argument est jugé simple et même «simpliste» par un substitut du procureur de la République qui a travaillé sur le sujet : «Je suis surpris par le comportement des policiers. Seule la Cour d'appel pouvait en principe intégrer un candidat déclaré non coupable. Ils n'ont pas le droit d'outrepasser les décisions de justice. S'ils intègrent un élément, ils doivent intégrer les 123 autres éléments. L'explication que les autorités de la police donnent ne repose sur aucun fondement juridique», a-t-il dénoncé. Rappelons que le 18 août 2008, 124 personnes admises aux concours directs des sous-officiers et commissaires de police, sont mises aux arrêts à l'école de police. Il leur est reproché de s'être présentées aux concours avec de faux diplômes. Après les auditions du commissaire Negblé Césaire, directeur de la police criminelle et ses hommes, les 124 prévenus sont extirpés des rangs des admis. Ensuite, ils sont présentés au ministre de l'Intérieur, Tagro Désiré, avant d'être déférés au parquet. Le procureur de la République les fera conduire à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Le 29 août, la décision du procès de ces présumés faussaires de diplômes tombe : 6 mois de prison avec sursis et 100.000 Fcfa d'amende. Après la réintégration de l'un d'eux en catimini, les 123 autres candidats incriminés menacent de saisir le procureur de la République.
Bahi K