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Politique Publié le mardi 10 février 2009 | Le Nouveau Réveil

Après sa secrétaire Mme Bléhon épouse Gnohité - Gbagbo peut-il risquer une guerre contre tous les escrocs du palais ?

Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo est-il réellement déterminé à aller jusqu'au bout dans sa croisade contre les fonctionnaires et agents de l'Etat véreux qui sévissent dans l'administration publique ivoirienne ? Le racket, la corruption, les détournements de fonds sont des fléaux qui n'épargnent aucun quartier de notre administration, pas même le cabinet du Président de la République. Avec l'affaire "Bléhon Emilienne épouse Gomé Gnohité", l'on a pu se rendre compte que, comme le dit l'adage, c'est par la tête que pourrit le poisson. Gbagbo peut-il débarrasser la Présidence de tous ses escrocs ? C'est assurément une affaire qui ne fait pas honneur à notre pays. La secrétaire de la plus haute autorité de notre pays qui se comporte comme une vulgaire bandite, qui arnaque, qui escroque en usant de sa situation privilégiée. Le DG de MTN en a fait les frais. Mais cette dame est-elle à son premier coup ? N'a-t-elle pas simplement voulu faire comme ses autres collègues ? Car à la présidence, il se passe bien souvent des choses que des âmes bien faites préfèrent passer sous silence par respect de l'institution.

Après avoir lancé l'opération mains propres dans la filière café-cacao, le chef de l'Etat a voulu, avec l'affaire de sa secrétaire, donner un signal qu'il est en train de changer de cap. Et qu'il n'est plus prêt à tolérer des pratiques de ce genre autour de sa case. Soit, mais pour ne pas que ce dossier se révèle un simple coup d'éclat médiatique en définitive, le chef de l'Etat aurait été bien inspiré de créer les conditions pour savoir tout ce qui se trame autour et en dessous de sa magistrature depuis qu'il est à la barre. Afin de montrer qu'il n'est pas en train de bluffer, le chef de l'Etat doit prendre toutes les dispositions pour que le procès de sa secrétaire qui va s'ouvrir ce matin se déroule de manière transparente, selon les règles de l'art. Laisser les juges dire le droit librement, dans un procès public afin que l'opinion puisse comprendre comment cette affaire d'escroquerie singulière a été planifiée et exécutée. Ensuite, le chef de l'Etat pourrait faire un appel à témoin afin que tous les sachants, toutes les victimes qui se sont fait arnaquer par des employés de la Présidence ivoirienne puissent venir verser au débat, avec des preuves à l'appui. Une sorte de séance de gôpô au palais. Car une chose est de sanctionner Mme Gnohité mais une autre est d'être sûr qu'on est bien entouré désormais. Un président sérieux ne peut être entouré par une administration de malhonnêtes. Des gens qui s'enrichissent avec son nom. Dans le complexe dossier de la filière café-cacao, les auditions commencent à se rapprocher en effet de la présidence ivoirienne.

En effet, à en croire des sources dignes de foi, l'un des responsables du cabinet de Gbagbo, fait partie des dernières personnes à avoir été entendues. Dénoncé par certains dirigeants incarcérés de la filière, il aurait reconnu devant le juge avoir reçu des fonds de certaines structures de la filière pour le compte de la Présidence et même une cinquantaine de millions pour un responsable de conseil général. Il aurait même ajouté qu'il s'agit-là d'une pratique courante à la Présidence qu'on désigne sous l'appellation de "appuis institutionnels". Il s'agit pour la Présidence de solliciter des fonds auprès de certains organismes publics pour financer certaines activités. C'est pourquoi, selon nos sources, dans les jours à venir, d'autres personnalités devraient aussi comparaître devant le juge d'instruction en qualité de simple témoin.

Le nom d'un ressortissant de nationalité franco-israélienne se disant conseiller du Président et directeur de la société "Régie d'Etat" aussi revient souvent dans les plaintes. On lui reproche de se servir du marché de confection des agendas de la Présidence, de la Première Dame et de l'état major pour obliger certains opérateurs économiques à financer ces documents à hauteur de 30 ou 40 millions. Ce matin, Mme Gomé Hilaire sera donc à la barre et son époux qui est le filleul et le conseiller technique de Gbagbo doit choisir entre sa femme et sa fidélité à Laurent Gbagbo. Un choix difficile qui donne un cachet particulier à cette affaire.

AKWABA SAINT CLAIR
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