Affaire "La secrétaire de Gbagbo a escroqué 65 millions à MTN" - Quel procès en l`absence du principal témoin ?

C`est ce matin, en principe, que s`ouvre, au Palais de Justice d`Abidjan-Plateau, le procès d`Emilienne Bléhon, épouse Hilaire Gomé. Un procès attendu de tous, comme nous l`écrivions, dans notre édition d`hier. Et il est à parier que les Ivoiriens, toutes tendances politiques confondues, ne se feront pas du tout conter cette affaire qui passe devant le tribunal correctionnel. Seulement, ils seront nombreux, ceux qui se demanderont si le procès de ce début d`année 2009, connaîtra un déroulement normal. Ce dossier, on le sait, est très sensible. Et la procédure exécutée, correctement, pourrait révéler bien d`autres pistes à explorer. Dont les conséquences ne seraient pas moins graves pour d`autres personnes de l`entourage. On se rappelle que maintes fois, des opérateurs économiques ont fait cas de harcèlement de gens proches du palais. Pour feindre de dissuader les éventuels harceleurs, des autorités sont montées au créneau pour "dénoncer les pratiques sordides qui avaient cours". Alors, ce procès aura-t-il lieu dans les règles de l`art ? Impossible d`y répondre avec justesse ! Quand on sait que le témoin majeur de cette affaire, le directeur général de MTN, Aimable Mpore, a été sommé de quitter le pays. Cette réalité ajoutée au fait que cette action judiciaire pourrait déboucher sur d`autres pistes d`"affaires sales" du palais et bien d`autres choses d`importance donne peu d`espoir sur la suite réelle dudit procès. Alors va-t-on vers une parodie de procès ? Ou va-t-on assister à ce qui se passe avec les dirigeants de la filière café-cacao ? Le procès de ces ex-barons du binôme café-cacao tarde parce que, dit-on, les prisonniers se seraient vraiment préparés à faire le grand déballage. La preuve, certains producteurs demandent aujourd`hui des comptes à l`Etat, parce qu`ils disent que depuis 2004/2005, la filière est aux mains des autorités ivoiriennes. Toutes choses donc qui pourraient faire pécher ce procès.

CK