“Mamadou Koulibaly donne à voir de lui, l'image d'un garçon très courageux. Parce qu'un régime politique, quel qu'il soit, est une machine. Et face à cette machine en général, les membres ont le choix entrte deux choses : ou bien ils plient l'échine et ils deviennent des suivistes, ou alors, ils manifestent leurs désaccords et, dans ce cas, ils s'attirent des ennuis au sein de l'appareil…Mamadou Koulibaly a opté pour le second choix", dixit le maître Zadi Zaourou, in "Le Repère" du vendredi 20 février 2009. Des propos clairs qui lèvent le voile sur le comportement du n°2 ivoirien, puisqu'il est le Président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. Koulibaly a donc choisi de ne guère prendre pour argent comptant les dire et faire des hommes de son parti. Mais surtout, il a décidé de ramer à contre courant du style de vie des refondateurs. Et pourtant, personne ne pouvait s'imaginer qu'il se permettrait pareille attitude langagière pendant que les autres barons du régime se complaisent à soutenir aveuglement le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo. Mais pourra-t-il aller plus loin dans sa logique de dénonciation des tares de son parti politique ? Mieux, jusqu'où son parti le poussera-t-il ? On ne peut comprendre que le n°2 du pays et membre influent du parti au pouvoir fasse la navette entre la Côte d'Ivoire et le Ghana où dit-on "sa famille se serait réfugiée". On se souvient que son conseiller, Ahua a été mis aux arrêts par les forces de sécurité régulière alors que son amour pour le pouvoir semblait sans conteste. Son bureau a pris feu. Bref, on peut s'interroger à longueur de journée sur l'environnement de Mamadou parce que tout démontre qu'il y a problème entre lui et sa formation politique. Et apparemment cela perdure et pourrait avoir des conséquences désastreuses. Koulibaly a décidé de poursuivre sur sa lancée prouvant, avec courage, qu'il n'est pas d'accord avec la manière dont le pays est gouverné. Quand l'occasion se présente, il charge le pouvoir, son pouvoir. Au grand dam des inconditionnels et barons du Fpi. Que pourra-t-il se passer ? Jusqu'où Mamadou pourra-t-il fustiger le régime de Gbagbo ? Personne ne semble, pour l'instant, en savoir grand-chose. C'est pourquoi, tous attendent que l'avenir les édifie.
C. Kwagne
C. Kwagne