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Politique Publié le samedi 28 février 2009 | Le Temps

Des problèmes demeurent

Quinze (15) septembre 2008-28 février 2009. Voici l'intervalle du temps qui a été consacré à l'opération de l'enrôlement et de l'identification de la population aux fins de doter chaque citoyen ivoirien d'une carte nationale d'identité et d'une carte d'électeur. Des documents nécessaires pour, non seulement, circuler en toute liberté sur le territoire national, mais également et surtout, pour exprimer le droit de vote. Si dans l'ensemble, l'opération s'est déroulée sur tout le territoire national, il est cependant important de s'interroger sur des questions qui demeurent sans solutions. Et si rien n'est fait, des Ivoiriens seront "sans papiers". Et pourtant, aux premières heures de la crise que vit le pays, les commanditaires ont prétexté le manque de "papiers". Pour s'attaquer à la Côte d'Ivoire. Plus de cinq (5) mois après le lancement de l'opération grandeur nature, plus de 4 millions de nationaux n'ont pu être identifiés. A cause des registres d'état civil détruits ou disparus ou encore volés, ainsi que de valises Sagem insuffisantes ou encore des agents de collecte eux-mêmes sous formés. Pour pallier ces difficultés, il a été décidé de la reconstitution desdits registres. L'opération prend fin aussi aujourd'hui, du moins officiellement. Des 11000 centres de collectes prévus à cet effet sur toute l'étendue du territoire national, et devant servir à identifier les 8 millions d'Ivoiriens, population cible, seulement plus de 7000 ont été fonctionnels durant cette opération. Conséquence : des localités entières restent encore sans qu'aucun centre de collecte y soit ouvert. " Dans certaines localités, ici à Bouaké, de nombreux pétitionnaires sont laissés-pour-compte. Parce qu'ils n'ont pu fournir d'extraits d'actes de naissance ou de jugements supplétifs, " emportés " par la crise de septembre 2002 ", a confié un interlocuteur, joint au téléphone. Qui n'a pas manqué de déplorer la lenteur dans la procédure de reconstitutions des registres d'état civil détruits ou disparus. " Il n'y a qu'un seul centre habilité à le faire dans toute la vallée du Bandama. Alors que nombreux sont les Ivoiriens qui sont concernés par cette opération ", a-t-il ajouté, rappelant à la Cei de proroger le délai imparti pour la fin de l'opération. Pour permettre à tous les concernés de se faire identifier. A l'analyse, des difficultés demeurent. La Commission électorale indépendante (Cei) de Robert Mambé Beugré ne voit pas de cet œil. Appelant de ses vœux à mettre fin à l'opération de l'enrôlement électoral aujourd'hui, sous le coup de 17 heures. Comme pour dire, ces obstacles sont à minimiser. Alors qu'il suffit de marquer un arrêt pour comprendre que l'opération de reconstitution des registres détruits piétine toujours ; des centres de collecte sont restés non fonctionnels jusqu'à ce jour. Autant de difficultés qui n'ont eu de cesse d'émailler le bon déroulement de cette opération. Empêchant souvent des populations de posséder les pièces exigées (extrait de naissance ou jugement supplétif) à l'effet de se faire identifier.

Toussaint N'Gotta
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