x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mercredi 13 mai 2009 | Fraternité Matin

Anacarde : Les africains à la recherche de 200 milliards pour industrialiser la filière

L’Association pour le développement de la filière cajou africaine organise une conférence internationale à Abidjan.

La Côte d’Ivoire est deuxième producteur mondial de noix de cajou avec 350 mille tonnes par an. Malheureusement, elle n’en transforme que 3%. Cette situation est caractéristique de l’Afrique, qui bien que produisant 650 mille tonnes, soit le tiers de la production mondiale, reste largement à la traîne au niveau de la transformation locale avec à peine 10%.

Les opérateurs africains, conscients que seule la transformation peut leur faire gagner plus d’argent, ont décidé d’inverser la tendance. A cet effet, une de leurs structures, l’Association pour le développement de la filière cajou africaine (Adefica), organise depuis hier, à Abidjan, à l’immeuble Crao-Uemoa une conférence internationale sur le thème: «Transformation locale de la noix de cajou africaine : défis et perspectives». Producteurs, exportateurs, industriels, bailleurs de fonds et autorités étatiques réfléchissent sur les voies et moyens devant permettre à l’Afrique de transformer le maximum de sa production avant exportation.

La cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour les uns et les autres de dépeindre le secteur. Le ministre de l’Industrie et de la Promotion du Secteur privé, Mme Amah Téhoua, celui de l’Agriculture, Amadou Gon, et le président de l’Adefica, Gaoussou Touré, s’ils se félicitent de la croissance fulgurante de la production de leurs pays respectifs, ne sont pas pour autant fiers de son retard au niveau de l’industrialisation. Tous en appellent à des efforts dans le sens de la transformation aussi bien dans les pays producteurs que dans toute l’Afrique. Il s’agit de se doter de petites unités de traitement et d’unités industrielles dans les zones de production. Le président de l’Adefica évalue l’investissement à 200 milliards de francs CFA en matériels de production et de construction. Pour lui, c’est la seule voie pour échapper à une mort certaine au cas où l’Inde, principal débouché de noix brutes, décidait un jour de ne plus en importer.

La filière anacarde ne serait pas la seule bénéficiaire d’une industrialisation réussie. Gaoussou Touré fait savoir que les Etats y gagneront beaucoup. Parce que ce seront 250 mille emplois qui seront créés. Les administrations fiscales encaisseront environ 40 milliards de francs par an au titre de la Tva. La balance des paiements sera améliorée. Ce qui sera une contribution à la lutte contre la pauvreté, le chômage, l’exode rural et les disparités régionales.

Aussi, les opérateurs de la filière voudraient-ils que les Etats prennent des mesures incitatives à l’investissement. Le président de l’Adefica en a énumérées quelques-unes. A savoir l’exonération totale des droits et taxes d’entrée et de la Tva sur le matériel d’usine quel que soit le montant des investissements, l’exonération de la Tva sur le matériel de construction, l’exonération de l’impôt foncier sur 5 à 10 ans, l’exonération de la Tva sur les intrants, sur les crédit bancaires, etc.



Alakagni Hala
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ