J’ose dire: Etonnant !

Un prêtre a, sans aucune retenue, utilisé des épithètes révoltants à l'endroit du président de la République et ses plus proches collaborateurs. Dégoûtant et étonnant de la part d'un serviteur de Dieu, qui s'est placé sur un terrain qu'il maîtrise à peine. Il suffit de voir son raisonnement approximatif et les amalgames qui émaillent ses écrits. Des prêtres ont joué des rôles politiques dans bien de pays. Les plus connus sont le père Jean-Bertrand Aristide d'Haïti, qui fut chef d’Etat, Monseigneur Desmond Tutu d'Afrique du Sud qui a été Prix Nobel de la paix. Au Cameroun, au Togo, au Bénin, au Zaïre (aujourd’hui RDC), les conférences nationales ont été dirigées par des prêtres. En Côte d'Ivoire, Monseigneur Ahouana fait des sorties politiques remarquées, très souvent au bénéficie de l'opposition. Mais on avait jamais vu, un jeune prêtre qui a encore beaucoup à apprendre, s'exposer de manière aussi maladroite. Les Ivoiriens n'ont pas du tout aimé ses amalgames et beaucoup ont réagi.

L'une des réactions les plus significatives est venue d’Ahoua Stallone, un des leaders de la jeunesse patriotique. Alors que nous pensions que les écrits du prêtre Dayoro sont étonnants, Ahoua Stallone a soutenu le contraire. “Tout ce que le prêtre Dayoro a écrit montre l'homme tel qu'en lui-même. Menteur, il l'a toujours été. Savez-vous qu'il s'est toujours fait passer pour un professeur de sciences politiques alors qu'à la vérité, il n'a fait que s'inscrire dans cette branche. Il n'y a suivi aucun cours après avoir fait une équivalence. Nous nous connaissons très bien à la fac. Là-bas déjà, tout prêtre qu'il soit, il était collé à la gent féminine qui le lui reprochait. Il répondait que ce n'était pas grave. Voyez-vous, il n'a pas l'âme d'un prêtre et vous comprenez sans doute pourquoi il est si acerbe avec les jeunes filles et ceux qui les draguent. Il y a vraiment longtemps qu'il est aigri et ce n'est pas maintenant que cela va lui passer…”.

Dans le domaine de l'étonnant, Eugène Dié Kacou n'a pas beaucoup à apprendre du père Dayoro. En effet, ce grand monsieur des médias, qui a eu droit à notre respect, des années durant, est en train d'écrire une page incompréhensible voire même noire à l'aube de sa retraite.

Eugène Kacou, depuis trois ans, décerne le prix du Conseil national de la presse (CNP) à des entreprises de presse qui ne paient pas leurs journalistes à la convention ou qui ne les paient pas du tout, qui ne sont pas en règle avec la CNPS, qui ne paient pas leurs impôts, qui pour un oui ou non jettent les journalistes à la rue. Nous, à Notre Voie, nous ne sommes pas pris en compte. Sans raison valable. C'est vrai que l'ancien animateur de l’émission télévisée “3x4” n'aimait pas particulièrement Laurent Gbagbo. Mais de là à en vouloir à l'entreprise qu'il a créée, il y a un pas que, Eugène Kacou, la rancune tenace, a franchi sans aucun remords. Et pourtant, la gestion de Notre Voie et la réalité de la Refondation S.A. comparées à celles des gagnants choisis par le créateur de l'émission 3x4, c'est comme le jour et la nuit. Dans la qualité et la durée. Peut-être qu'Eugène a oublié ce qu'on appelle le développement durable sur lequel il avait pourtant exposé il n'y a pas longtemps à Cotonou (Bénin).

ll n'y a pas qu'Eugène et le prêtre qui sont étonnants. Les opérateurs économiques ivoiriens auxquels l'Etat doit de l'argent sont si étonnants qu'ils sont devenus ridicules. Voilà des hommes à qui l'Etat s'apprête à verser beaucoup d'argent, mais qui refusent de payer leurs impôts. Ils refusent tout de go d'apporter leurs attestations de régularité fiscale. On a même promis de leur faire cadeau de plus de la moitié de ce qu'ils doivent. Ils sont restés inflexibles. Etonnant et bizarre.

Par Franck Dally